Synopsis
Celui qu'on devait appeler "Victor de l'Aveyron" avait été aperçu plusieurs fois depuis 1797 dans la forêt, errant entièrement nu et fuyant à l'approche des hommes. Cet enfant gé d'une douzaine d'années, fut capuré pendant l'été 1798. Il s'échappe plusieurs fois, est finalement repris et conduit à Paris où il est exposé à la curiosité du public comme un monstre de foire. Pour Pinel, célèbre aliéniste de l'époque, il s'agit d'un idiot irrécupérable. Son jeune collègue Jean Ward, médecin de l'Institution des Sourds-Muets, pense au contraire que Victor peut redevenir un enfant comme les autres...
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (21)
Production et distribution (3)
- Productions déléguées : Les Films du Carrosse, Les Artistes Associés
- Exportation / Vente internationale : mk2 films
- Distributions France : mk2 films, Les Artistes Associés
Générique détaillé (14)
- Scénaristes : François Truffaut, Jean Gruault
- Directeur de la photo : Nestor Almendros
- Auteur de la musique : Antoine Duhamel
- Assistante à la réalisation : Suzanne Schiffman
- Monteuse : Agnès Guillemot
- Ingénieur du son : René Levert
- Costumes : Gitt Magrini
- Auteur de l'œuvre originale : Jean Itard
- Assistant opérateur : Philippe Théaudière
- Directeurs de production : Marcel Berbert, Claude Miller, Roland Thénot
- Assistant monteur : Yann Dedet
- Scripte : Christine Pellé
- Mixage : Alex Pront
- Photographe de plateau : Pierre Zucca
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame
- Thèmes : Enfance, Monde rural
- Langue de tournage : Français
- Origine : France
- EOF : Oui
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1970
- Sortie en France : 26/02/1970
- Durée : 1 h 30 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 30081
- Visa délivré le : 13/02/1970
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.66
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Box Office
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Sélections (2)
Mostra - Festival international du film de São Paulo
Brésil, 2008
Sélection Officielle internationale
Palmarès (1)
A propos
Analyse
Scène clé : La dernière scène du film, le retour spontané de l'enfant après sa fugue. Itard à son bureau vient d'exprimer sa certitude que l'enfant ne reviendra pas. Un très gros plan de son écriture permet de lire les mots que prononcent la voix-off : "Malheureusement le jeune Victor s'est échappé". A cet instant précis, le visage de l'enfant apparaît contre la vitre.
Ce qui se passe alors est remarquable : Itard arrête d'écrire pour aller rejoindre Victor et l'accueillir, inversant ainsi le schéma du film où on le voit sans cesse quitter la scène d'une action pour la consigner par écrit. La voix off dans ce dernier épisode n'impose plus sa distance à l'expression de la joie des retrouvailles ; elle laisse la place à la parole émue du docteur : "Tu n'es plus un sauvage, même si tu n'es pas encore un homme".
L'action de Victor a non seulement démenti le sombre message de l'écriture, mais elle en a interrompu le flot. En revenant dans sa maison, le sauvage a sans doute manifesté son besoin des autres ; il a aussi permis à Itard de sortir du reflet de la vie pour accéder à une réalité où l'échange d'un regard marque le triomphe d'une communication directe et un don réciproque.
Message essentiel : L'enfant sauvage pose le problème des origines, du langage et de la culture mais aussi plus simplement de la communication. Entre Itard et le sauvage va se jouer l'avènement d'une relation. Durant le récit, la caméra n'adoptera jamais le point de vue de Victor ; il reste objet de spectacle. Il faudra attendre la dernière image du film pour que l'enfant renvoie ce regard dont il devient l'objet dès son ouverture.
Truffaut réussit ainsi à transformer le récit de l'échec de l'apprentissage du langage (ce n'est pas Miracle en Alabama, magnifique film d'Arthur Penn) en un triomphe de la relation humaine.
L'enfant sauvage est le film des premières fois. Cet enfant a grandi à l'écart de la civilisation, si bien que tout ce qu'il fait dans le film, il le fait pour la première fois. C'est aussi la première fois que Truffaut joue dans un de ses films, marquant un renversement dans le jeu des identifications :
"Jusqu'à L'Enfant sauvage, quand j'avais eu des enfants dans mes films, je m'identifiais à eux et là, pour la première fois, je mes suis identifié à l'adulte, au père."
Ainsi, alors que Les 400 coups étaient dédié à Bazin dont Truffaut fut "l'enfant sauvage", ce film est dédié à Jean-Pierre Léaud ; hommage de Truffaut à son acteur favori dont il fut, comme Itard pour Victor, le pédagogue :
"Pendant que je tournais le film, je revivais un peu le tournage des 400 coups pendant lequel, j'initiais Jean-Pierre Léaud au cinéma".
Ce film marque également la première collaboration entre Truffaut et Nestor Almendros qui travaillera sur huit autres films du cinéaste. Dans son livre, "L'Homme à la caméra", Almendros souligne que L'Enfant sauvage est un hommage à la photo des films muets. Chaque image de L'Enfant sauvage reflète la beauté de ce premier regard du cinéma sur le monde que vient connoter dans le film l'usage régulier d'une ponctuation avec ouverture ou fermeture en iris.
Dès le premier plan, une ouverture en iris vient isoler sur l'écran noir une paysanne dans la forêt. C'est par un regard féminin que l'existence de l'enfant sauvage est révélée. On le suivra un long moment jusqu'à ce qu'il s'installe entre les branches d'un arbre pour se balancer d'un lent mouvement d'avant en arrière. La caméra s'éloigne alors en zoom avec une fermeture à l'iris. L'auto bercement du sauvage à la fin de ce segment est caractéristique des jeunes autistes. L'enfant qui n'a pas connu sa mère, devient lui-même la mère qui berce. De ce fait il perd son identité. Se substituant à la mère, Le docteur Itard va ainsi redonner une identité, une individualité à son fils adoptif.
© Anne Gillain, "François Truffaut, le secret perdu", ed. Hatier, 1991.