Synopsis
Dans un cimetière parisien, on découvre au pied de la tombe de Maurice Thorez un garçon de vingt ans mort, la tête percée d'une balle de révolver. Les journaux donnent de ce fait divers des explications contradictoires. Que s'est-il passé en fait ? Charles, Michel, Alberte et Edwige vivent à Paris. Charles, infiniment séduisant, est un révolté. Attiré par Edwige, il délaisse Alberte. Celle-ci fait souffrir Michel de qui elle est aimée. Michel milite au sein d'une organisation contre toutes les formes de dégradation et de pollution. Poussé par Alberte, il cherche à s'interesser à Charles. Ce dernier, de plus en plus solitaire, tombe dans l'inaction et songe au suicide. Un matin, il sauve des mains de la police un drogué, Valentin, qui vole aux étalages. Il s'enferme avec lui dans Notre Dame la nuit. Il veut faire écouter à Valentin un disque de musique sacrée pour que son nouveau compagnon puisse partager son sentiment du divin. Mais Valentin disparait avec l'argent des troncs. Charles, dépité, ébranlé, retrouvera Valentin dans un grenier de Saint-Germain. Il lui propose de l'argent contre son propre suicide. Un suicide dont Valentin sera l'exécuteur et Charles l'exécuté. Valentin accepte et honore le contrat juste devant la tombe de Maurice Thorez.
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (17)
Production et distribution (3)
- Productions déléguées : GMF Productions, Sunchild Productions
- Exportation / Vente internationale : Gaumont
- Distribution France : Gaumont
Générique détaillé (16)
- Producteur délégué : Alain Depardieu
- Adaptation : Robert Bresson
- Scénariste : Robert Bresson
- Directeur de la photo : Pasqualino De Santis
- Auteur de la musique : Philippe Sarde
- Assistants à la réalisation : Humbert Balsan, Thierry Bodin, Eric Deroo, Mylène Van Der Mersch
- Monteur : Germaine Lamy
- Ingénieur du son : Georges Prat
- Costumes : Jackie Budin
- Producteurs : Stéphane Tchalgadjieff, Daniel Toscan du Plantier
- Producteur exécutif : Marc Maurette
- Assistant opérateur : Bruno De Keyzer
- Scripte : Françoise Renberg
- Bruitage : Daniel Couteau
- Chef décorateur : Éric Simon
- Mixage : Jacques Maumont
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame
- Langue de tournage : Français
- Origine : France (100.0%)
- EOF : Oui
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1977
- Sortie en France : 15/06/1977
- Durée : 1 h 35 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 46156
- Visa délivré le : 16/06/1977
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Cadre : 1.37
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Box Office
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Sélections (1)
Palmarès (1)
A propos
"Ce qui m'a poussé à faire ce film, c'est le gâchis qu'on a fait de tout. C'est cette civilisation de masse où bientôt l'individu n'existera plus. Cette agitation folle. Cette immense entreprise de démolition où nous périrons par où nous avons cru vivre. C'est aussi la stupéfiante indifférence des gens, sauf de certains jeunes actuels, plus lucides." Robert Bresson
"Le diable probablement à travers le récit de la vie, des amours et de la mort d'un étudiant est un film qui parle à haute et intelligible voix du marxisme et de la sexualité, de la psychanalyse et de la répression, de l'intégrisme et de l'écologie." Philippe Collin
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Analyse
Dans ce film Bresson ne se départit pas de son style austère, unique et puissant, qu'aucun autre réalisateur n'est parvenu à égaler. Il se concentre sur les détails intimes d'une histoire, les préparations ou le résultat des événements autant que sur l'événement lui-même.
Le déroulement de l'histoire semble ainsi faire partie d'un plan préétabli sur lesquels les personnages les plus lucides savent qu'ils ne possèdent qu'une faible marge de manœuvre. Le film déploie ainsi une trame narrative importante : il narre le cheminement vers la mort de son personnage principal, Charles, ainsi que les tourments amoureux dont sont victimes Alberte et Edwige qui l'aiment et Michel qui aime Alberte. Le film dresse aussi une charge sans nuance sur la société industrielle. Pourtant, aucun accès de colère, aucun cri, aucune dispute ne peuvent être relevés. Tous les personnages se chargent de couper court à toute volonté de l'un ou l'autre de changer l'état des choses. Et, lorsque les trois amis de Charles croient l'avoir sauvé en l'envoyant chez le psychiatre, c'est là qu'il trouve la solution à son problème en se faisant souffler l'idée d'un suicide commandé.
La confrontation entre le monde intérieur de l'esprit et de la réalité externe d'un monde physique brutal est toujours médiatisée. Elle se fait par l'entremise de projections de documents sur les horreurs de la pollution, par une discussion avec un prêtre dans l'Eglise de saint Remy ou lors d'une conférence organisée par un scientifique d'EDF.
Le jeu des acteurs, la fameuse minéralité des modèles de Bresson, participe de la marche inéluctable du destin. Celui-ci est bien sur pris en charge par la mise en scène. Aucun plan ne peut donner l'idée de ne pas avoir été pensé. Il démarre souvent avant à l'arrivée du personnage dans le champ et aucun recadrage n'intervient entre l'entrée et la sortie du personnage. Les plans semblent lui préexister comme conçus par Dieu (ou Bresson) lui-même.
L'important semble être que, avant d'être arrêtés par le destin, les personnages continuent de parler, de circuler et d'échanger d'où ces plans incessants sur des portes ouvertes ou, au contraire qui tardent à s'ouvrir (bus, voitures, ascenseurs, appartements). Puisque les acteurs circulent encore, alors qu'importe de montrer leur visage ; leur démarche est bien la plus importante (on se souvient que le film s'ouvre et se termine sur des plans de chaussures, celles de Valentin).
La durée du plan va de pair avec la sobriété du cadre, raréfié, selon la terminologie de Deleuze (IM, p.32). L'objet présenté (une fiole de poison, un pull et des bouteilles de coca-cola vides...) acquiert ainsi une densité qui exclue tout rôle du hasard. En contrepartie de cette maîtrise du cadre, le monde du film semble emprisonné sous une chape de plomb. Eglise, métro, appartements dominent nettement sur les plans de nature, dégradée le plus souvent à l'exception de la scène de baignade.
© Jean-Luc Lacuve, 15/11/2004
Source : cineclubdecaen.com