Synopsis
Le propriétaire d'une clinique psychiatrique qui périclite, le docteur Malic, noie ses ennuis dans l'alcool. Un jour un mystérieux colonel lui donne une forte somme pour héberger avec ses deux clients habituels (un homme déjà âgé et une jeune fille muette, fiancée au docteur) un agent secret nommé Alex que personne ne devra voir, et lui annonce que son pensionnaire sera cependant le but de nombreuses visites. En effet, dès le lendemain, Malic s'aperçoit que son infirmière est remplacée par une inconnue, flanquée de deux « infirmiers » ; le personnel du café où il a ses habitudes a changé aussi, et dans l'arrière-salle se tiennent de mystérieux conciliabules ; les as des espionnages rivaux sont alertés : Michel Kaminski, qui travaille pour l'Est, et Sam Cooper, qui dirige les services européens de l'Ouest. « Alex » arrive et se fait enfermer dans sa chambre par le docteur. Celui-ci est l'objet de pressions et de sollicitations, il veut retrouver le colonel pour lui rendre son client ; en vain. Cooper lui apprend que le colonel a trahi les U.S.A. en ne leur remettant pas <« Alex » et demande une photo de ce dernier. Malic cède, mais lui remet la photo de son autre malade. Dès la remise du document, tout l'appareil de surveillance fixé sur la clinique disparaît, à la fureur d' « Alex » qui n'était là que pour permettre au véritable Alex, le chimiste Vogel qui a découvert la bombe atomique à bon marché, de disparaître avec ses dossiers pour la tranquillité des hommes. Malic retrouve le colonel, mais celui-ci s'est empoisonné. Avant de mourir, il confie Vogel au docteur qui le convoiera dans le « train bleu ». Cooper et Kaminski, à qui rien n'échappe, se retrouvent dans le train. Malic cherche à prévenir les autorités. Lorsqu'il revient dans le compartiment de Vogel, celui-ci est vide et la fenêtre est ouverte. Revenu à sa clinique, Malic cherche un témoin qui l'aide à crier la vérité : Lucie, la fiancée muette et folle qui a recouvré la parole et un peu de raison, accepte de l'aider. Mais Malic avait oublié que son bureau était étrangement équipé de microphones.
Source : © Fiches du Cinéma
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (32)
Production et distribution (5)
- Production déléguée : Vera Film
- Coproduction : Filmsonor Marceau
- Production étrangère : Pretoria Film
- Exportation / Vente internationale : Newen Connect a TF1 Group Company
- Distribution France : Cinédis
Générique détaillé (13)
- Producteurs délégués : Henri-Georges Clouzot, Georges Lourau
- Scénaristes : Jérôme Géronimi, Henri-Georges Clouzot
- Directeur de la photo : Christian Matras
- Auteur de la musique : Georges Auric
- Assistants à la réalisation : Robert Menegoz, Michel Romanoff
- Monteuse : Madeleine Gug
- Ingénieur du son : William-Robert Sivel
- Auteur de l'œuvre originale : Egon Hostovsky
- Assistants son : Arthur Van Der Meeren, Maurice Rémy
- Assistant opérateur : Gilbert Chain
- Directeur de production : Philippe Senne
- Scripte : Denise Morlot
- Chef décorateur : René Renoux
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Film noir
- Thèmes : Espionnage
- Langue de tournage : Français
- Origines : France, Italie
- EOF : Non précisé
- Nationalité : Majoritaire français (France, Italie)
- Année de production : 1957
- Sortie en France : 19/09/1957
- Durée : 2 h 17 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 18231
- Visa délivré le : 17/09/1957
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.66
- Format son : Mono
- Interdiction : Aucune
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Sélections (1)
A propos
Critiques et commentaires
"Lorsqu'il se moque de la farce des services secrets dans ce film-canular il se fait taper sur les doigts. Partis pour une soirée récréative les spectateurs alléchés par le titre sont saisis à rebrousse-poil et moqués . Henri Jeanson rigole et classe le dossier :" Clouzot a fait Kafka dans sa culotte". Où va-t-il culbuter? Sa spécialité c'est le suspense. Qu'il s'y tienne".
(Raymond Chirat, La IVeme république et ses films)
"Le film est d'une noirceur que le public et la critique refusent d'un même élan. Projet ambitieux que celui-ci, qualifié par son auteur de "noire tragédie de l'ère atomique", quand les diaboliques n'était jamais, pour lui, qu' "un policier, rien de plus".... Englué dans une intrigue à laquelle il n'entend rien, le docteur Malic est prisonnier de la logique infernale d'un récit qui prétend exprimer l' absurdité du monde de l'époque. Le nom de Kafka est lâché. Mais il est surtout prétexte au mot féroce de Henri Jeanson. Tout le monde rit du mot, beaucoup ricanent. Du film. Injustement? Avec excès, certainement. Car les espions apparaît, avec le recul, comme un film étonnant et extrêmement prenant, qui comporte plusieurs scènes saisissantes, produite par l'implacable mécanique mise en branle par Clouzot."
(Pascal Mérigeau, H.G.Clouzot, le diabolique - dans la brochure Cannes les années Festival 1956)
"Follement ambitieux dans son propos; confus, baroque, irritant par les moyens mis en oeuvre pour accomplir de tels propos; magistral dans sa réalisation technique; On n'a pas fini de l'applaudir ou de le vouer aux gémonies."
(J. de Baroncelli, "Le Monde")
"Tout cela est d'une drôlerie étonnante. Et surtout d'un ton extraordinairement nouveau"
(J.P.Vivet, "L'Express")
"Factice, tel est l'adjectif qui vient spontanément sous la plume pour qualifier cette oeuvre sans nécessité interne où quelques fantoches symboliques s'agitent, qu'il eût fallu au moins un Ionesco pour dramatiser."
(M. Mourlet, "l'Ecran français")
Le point de vue de Jacques Siclier :
Alors que Les Diaboliques, suspense criminel magistralement monté, avait été très bien accueilli en 1955, le public et la critique boudèrent ces Espions, où l' on retrouve pourtant l'habituel univers noir de Clouzot. On reprocha surtout au film d'être incompréhensible, de ne mener à rien, de ne pas correspondre, en fait, à la littérature ou au cinéma d'espionnage traditionnels. A cette époque, les romans de John Le Carré et de Len Deighton, avec leurs agents secrets pris dans l'engrenage d'un système où tout le monde trompe tout le monde, n'existaient pas. D'une certaine manière, Clouzot aurait donc devancé un courant des années 60. Pourtant, à l'époque des Espions, les rivalités entre agents secrets des deux blocs de la "guerre froide" appartenaient bien au genre. Mais ce film est dominé par la notion d'absurde, et les gens cultivés firent aussitôt référence à Kafka, pour démontrer que Clouzot n'avait pas été à la hauteur de ses ambitions. Cela alla même jusqu' au mauvais jeu de mots : " Clouzot a fait Kafka dans sa culotte". Aujourd'hui, nous sommes plus sensibilisés au propos tragique de cette oeuvre méconnue. L'absurde a envahi le monde moderne et il n'y a rien d'autre à comprendre, dans cette histoire d'espions, que l'angoisse d'un homme, d'un individu (Malic) découvrant le relativisme moral (thème déjà cher à Clouzot depuis Le corbeau) et les pièges d' un univers où, quand on ouvre une porte, celle-ci ouvre sur un autre cachot. Si l'humour ou la violence viennent détendre parfois cette angoisse, elle n'en demeure pas moins maîtresse, en fin de compte. Comme dans certains films de René Clément, la mise en scène de Clouzot, solide, efficace, nous entraîne sur les chemins d'une fatalité dont l'homme est inévitablement prisonnier. Dès lors, la "noirceur" de ce film n'est pas gratuite, esthétique. Elle reflète bien l'absurdité d'un monde où chacun est tenu de se forger sa propre "morale", mais n'en est pas moins amené à sombrer dans le néant.
Anecdotes
Il s'agit du premier film produit par Henri-Georges Clouzot, qui avait donné à sa société le pré nom de sa femme Vera Films. Ce fut le dernier film joué par celle-ci. Les Espions fut non pas adapté mais inspiré au cinéaste par le roman de l'auteur tchèque Egon Hostovsky, paru à New York deux ans auparavant sous le titre "The Midnight Patient".
Malgrè son imposante distribution internationale (les Allemands Curd Jurgens et O.E. Hasse, les Anglais Peter Ustinov et Martita Hunt, l'Américain Sam Jaffe, le Canadien Paul Carpenter et de nombreux Français) un tournage simultané en deux versions du film (comme cela se faisait souvent avant guerre) une anglaise et une française.
Le tournage du film fit l'objet de notes écrites par le critique Michel Cournot pour "France-Soir" qui furent ensuite réunies en livre sous le titre : "Le premier spectateur".
Clouzot déclarait : "Derrière l'aventure rocambolesque - que certains ont assimilé aux Pieds Nickelés ! - transparaît, me semble-t-il, l'angoisse de l'homme qui constate qu'il n'est plus un objet..."
Source : membres.multimania.fr