Synopsis
Se signalant par sa piété, l'ambitieux Julien Sorel, parti de rien, parvient, gr ce à la bonté d'un de ses maîtres, à devenir précepteur des enfants de M. de Renal. Il séduit Mme de Renal qui, rapidement, est accablée par le remords. Julien parvient à s'introduire chez le marquis de la Mole comme secrétaire. Mlle de la Mole le remarque, l'admire, succombe. Le marquis est oblige d'envisager un mariage qui échoue à la lecture d'une lettre de Mme de Renal dépeignant Julien comme un misérable intrigant. De rage le jeune homme tire un coup de pistolet sur Mme de Renal. Condamné à mort, il reverra une fois encore celle-ci, qui l'avait aimé et qu'il aima sans doute.
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (31)
Production et distribution (3)
- Production déléguée : Franco-London Films
- Production étrangère : Documento Films
- Exportation / Vente internationale : Gaumont
Générique détaillé (13)
- Adaptation : Claude Autant-Lara, Jean Aurenche, Pierre Bost
- Scénaristes : Jean Aurenche, Pierre Bost, Claude Autant-Lara
- Directeur de la photo : Michel Kelber
- Auteur de la musique : René Cloerec
- Monteuse : Madeleine Gug
- Ingénieur du son : Antoine Petitjean
- Costumes : Rosine Delamare, Jacques Heim
- Producteur étranger : Gianni Hecht Lucari
- Auteur de l'œuvre originale : Stendhal
- Producteur : Henry Deutschmeister
- Cadre : Tonino Delli Colli
- Directeur de production : Louis Wipf
- Décors : Max Douy
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame
- Thèmes : Amour
- Langue de tournage : Français
- Origines : France, Italie
- EOF : Oui
- Nationalité : Majoritaire français (France, Italie)
- Année de production : 1954
- Sortie en France : 29/10/1954
- Durée : 1 h 53 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 15322
- Visa délivré le : 14/10/1954
- Agrément : Oui
- Type de couleur(s) : Couleur
- Cadre : 1.37
- Format son : Mono
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Actualités & distinctions
Palmarès (1)
A propos
La gestation du film
Représentatif du cinéma dit de « qualité française » des années 1950, Le Rouge et le Noir de Claude Autant-Lara (1954), avec Danielle Darrieux et Gérard Philipe, connut en fait une gestation de plus de dix ans avant de paraître sur les écrans. Manuscrits, scénarios, dessins et photographies conservés dans les archives de la Cinémathèque française permettent de retracer les grandes étapes de cette genèse chaotique.
Le premier projet d’adaptation du Rouge et le Noir remonte, selon Autant-Lara, à l’occupation allemande. Au début de 1942, le producteur André Paulvé ne connaît pas la crise. Directeur de la société Discina, il produit la même année – excusez du peu ! – Lumière d’été de Jean Grémillon, Les Visiteurs du soir de Marcel Carné et La Vie de bohème de Marcel L’Herbier. Sollicité cette même année par Autant-Lara, il accepte avec enthousiasme l’idée d’adapter à l’écran le roman de Stendhal. Le cinéaste se met aussitôt à l’ouvrage et inaugure par là même un fructueux travail en commun avec le scénariste Jean Aurenche, momentanément privé de son complice Pierre Bost, alors en captivité.
Quelque temps plus tard, Autant-Lara trouve son producteur avec le roman à la main : « Il venait d’en achever la lecture, semble-t-il. Il ne connaissait rien du roman lorsqu’il avait accepté de le produire ! Il m’apprit qu’il avait été, dans sa jeunesse, le secrétaire de monseigneur Pacelli, depuis devenu le pape Pie XII. L’anticléricalisme de Stendhal, qu’il découvrait, l’avait épouvanté. En outre, il pensait que jamais la censure de Vichy n’accepterait un tel sujet de film.»
À juste titre. Lors d’une mémorable séance devant le « tribunal » du Comité d’organisation de l’industrie cinématographique (COIC, ancêtre du CNC), Aurenche plaide pour un Stendhal « pénétré de l’idée religieuse et quasi mystique ». Le silence de mort qui conclut ses propos prouve qu’il n’a pas su convaincre ses juges. Autorisation refusée. Exit Paulvé.
Les archives de la Cinémathèque française conservent deux documents attestant de la réalité de ce projet : un synopsis et un scénario. Daté du 24 janvier 1944 et non de 1942 comme le prétend Autant-Lara, le synopsis de huit pages adressé à la Commission de contrôle cinématographique se contente de résumer avec fidélité le roman, en épousant scrupuleusement sa chronologie. Mais la dimension politique du projet transparaît néanmoins clairement au détour d’une phrase, évoquant l’arrivée de Julien chez les Rênal : « C’est au milieu de cette grandeur sordide, de cette richesse si laide, d’un enrichi de province, qu’il va rencontrer son premier amour. »
À la Libération, Claude Autant-Lara repart en quête d’un nouveau producteur. Pierre O’Connell et Georges Lourau pour Filmsonor se montrent intéressés et lui signent un contrat. Revenu de captivité, Pierre Bost rejoint le projet.
Après un travail long et difficile, condensé dans un scénario de 90 pages, une évidence s’impose : il est impossible de synthétiser un roman-fleuve tel que Le Rouge et le Noir en une heure trente ! S’appuyant sur quelques exemples récents – Autant en emporte le vent, Les Enfants du paradis –, Autant-Lara propose à ses producteurs de réaliser non pas un, mais deux longs métrages de 90 minutes chacun, et de conserver la dichotomie du roman entre province (« Livre premier ») et Paris (« Livre second »).
En 1947, c’est un Autant-Lara empressé qui écrit à Gérard Philipe, son interprète du Diable au corps : « Je voudrais en effet que nous bavardions quelques instants du Rouge et le Noir, qui est un projet qui revient très fort sur l’eau, et avec un producteur qui n’a pas l’air sot – tout arrive – et qui a de puissants moyens. » « Répondu le 5 mars Non », a ajouté laconiquement Gérard Philipe à la main sur la lettre. Pourquoi un tel refus ? « Tu comprends, confie-t-il au journaliste Henry Magnan pour se justifier, je trouvais presque malhonnête après La Chartreuse de Parme de prêter à Sorel les traits de Fabrice del Dongo et puis je n’ai plus les 20 ans de Julien… ».
À partir de ce moment, le cinéaste a-t-il définitivement renoncé à cet interprète ? Toujours est-il que, dans un entretien, il sort de sa manche un joker inattendu : « Je voyais assez bien Roger Pigault pour le rôle de Julien. Il avait cette flamme nécessaire au personnage. Apparemment, on ne le voit pas onctueux et hypocrite, mais je crois qu’il aurait très bien adhéré à son rôle.4 » Alors que la continuité est achevée, les producteurs renoncent, effrayés par la longueur de ce film-fleuve et son devis exorbitant. Exit O’Connell et Lourau.
La concurrence au travail
Le projet Autant-Lara étant en souffrance, d’autres s’engouffrent dans la brèche. À partir de 1947, le scénariste Pierre Laroche claironne à qui veut l’entendre : « On va tourner Le Rouge et le Noir et c’est moi qui l’adapte. » Sa compagne, la cinéaste Jacqueline Audry, doit pour sa part signer la mise en scène. Cette fois encore, c’est Gérard Philipe qui est pressenti pour incarner Julien Sorel. La présence d’un exemplaire du scénario dans le fonds Anne et Gérard Philipe en témoigne sans confusion possible : il porte, sur sa couverture, la mention manuscrite « Le Rouge et le Noir de la part de Jacqueline Audry pour Gérard Philippe [sic] ».
Sa lecture révèle une approche radicalement différente de celle d’Aurenche et de Bost. L’action s’ouvre sur l’affaire de la lettre anonyme, le renvoi de Julien et son installation au séminaire. Leur relation passée est révélée par le biais d’un long retour en arrière justifié par une pirouette scénaristique : alors que Mme de Rênal se confesse, la silhouette de Julien vient d’abord s’impressionner sur le rideau noir du confessionnal avant d’occuper tout l’écran. Le principe d’une voix off est conservé, mais démultiplié en trois voix différentes et anonymes. À partir de l’installation à Paris, le récit retrouve sa linéarité et s’achève par l’exécution de Julien. La pagination de 150 feuillets permet d’imaginer un film de très long métrage, tandis que quelques indications techniques laissent entrevoir les partis pris esthétiques : un film en noir et blanc (« avec l’autorisation de l’opérateur, la chaux doit être très blanche et la robe très noire »), fait de courtes saynètes reliées par des fondus enchaînés. La dimension politique, cette fois aussi, a été occultée, de même que la passion de Julien pour la personne de Napoléon. Remis deux fois sur le métier, le projet ne verra jamais le jour. Exit Laroche et Audry.
À la surprise générale, on finit par réaliser Le Rouge et le Noir sans Laroche et sans Autant-Lara, en Italie, en 1947. Mais il est vrai que Le Courrier du roi, dernier film de Gennaro Righelli, ne possédait qu’une lointaine parenté avec le roman de Stendhal. « Une espèce de western mâtiné de Tosca ! » ironisera un critique.
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