Synopsis
En langue verte, Doulos signifie chapeau. Porter le chapeau, c'est être un mouchard. Seuls, les « doulos » intelligents vivent vieux. Et mieux vaut pour eux n'avoir pas d'amis. Le « doulos » qui a deux amis, l'un policier, l'autre truand, se rend la vie impossible. C'est ce qui arrive à Cilien, brave garçon sans aucun principe moral, qui joue sur les deux tableaux mais a le malheur de s'être pris d'amitié pour Maurice, malfrat sans scrupules et pas malin, en même temps que pour Salignari, inspecteur individualiste qu'il renseigne le cas échéant et dont il reçoit une certaine protection. Maurice sort de prison, après quatre ans passés à l'ombre. Il a perdu la main, mais il lui faut « travailler ». Il commence par commettre l'erreur de tuer Gilbert, receleur qui l'a recueilli, mais qui a autrefois tué sa femme pour l'empêcher de parler, et le pille. Puis il va consciencieusement faire son « casse ». Manque de chance : quelqu'un les a « donnés » et Salignari survient, tout seul. Maurice l'abat. Blessé, il est recueilli par Cilien et Jean. Mais les camarades de « Sali » essaient de faire parler Cilien qui, pour jeter du lest, indique où s'emparer de Maurice. Celui-ci se croit trahi. Il ne reste plus à Cilien qu'à « fabriquer » pour innocenter Maurice des coupables qui ne parleront pas - et pour cause. Après ce qu'il appelle sa « dernière Bonne Action », Cilien espère se retirer des affaires. Mais le destin est déjà en marche et, pour Maurice et lui, ce sera la mort.
Source : © Fiches du Cinéma
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (19)
Production et distribution (4)
- Production déléguée : Rome-Paris Films
- Production étrangère : CC Champion
- Exportation / Vente internationale : Tamasa Distribution
- Distribution France : Lux Compagnie Cinématographique de France
Générique détaillé (17)
- Adaptation : Jean-Pierre Melville
- Scénariste : Jean-Pierre Melville
- Directeur de la photo : Nicolas Hayer
- Auteur de la musique : Paul Misraki
- Assistants à la réalisation : Volker Schlöndorff, Charles Bitsch, Michel Lang
- Monteuse : Monique Bonnot
- Ingénieur du son : Julien Coutellier
- Auteur de l'œuvre originale : Pierre Vial-Lesou
- Producteurs : Carlo Ponti, Georges De Beauregard
- Assistants son : Jean Gaudelet, Victor Revelli
- Assistants opérateurs : Etienne Rosenfeld, André Dubreuil
- Cadre : Henri Tiquet
- Directeur de production : Georges De Beauregard
- Assistant monteur : Michèle Boehm
- Scripte : Elisabeth Rappeneau
- Chef décorateur : Daniel Gueret
- Régisseurs généraux : Jean Pieuchot, Roger Scipion
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Policier, Film noir
- Langue de tournage : Français
- Origines : France (80.0%), Italie (20.0%)
- EOF : Oui
- Nationalité : Majoritaire français (France, Italie)
- Année de production : 1962
- Sortie en France : 08/02/1963
- Durée : 1 h 46 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 26164
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.66
- Format son : Mono
- Interdiction : Aucune
Box-office & sorties
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Actualités (4)
Sélections (7)
A propos
Anecdote
« Doulos », en argot signifie « chapeau », mais il désigne aussi un indicateur. Le roman dont le film est une adaptation était plus spécialement localisé à Montmartre, Melville a ignoré cette donnée pour l'élargir à l'ensemble de l'espace urbain. Si chacun de ses films est particulier, celui-ci se veut un hommage au film noir américain que le réalisateur admirait.
Source : Wikipedia
Accueil critique
Entre « tragédie antique » (La France catholique) et « hécatombe shakespearienne » (Le Monde), Le Doulos « nous offre une étude approfondie du milieu parisien des années 1960 » annonce, dans L’Aurore, un Claude Garson séduit. Après Léon Morin, prêtre, la presse salue le retour au film noir de Jean-Pierre Melville. Pour Jean-Louis Bory, le metteur en scène entend « prendre ses distances avec tous les films du même genre que Le Doulos et prévenir qu’il avait tourné autre chose qu’un banal policier d’entre Pigalle et Blanche ». Ainsi, le film « paraît, au journaliste d’Arts, un excellent policier de la classe américaine. Nettement au-dessus de toutes les pigalleries du cinéma français. Comparable aux Dassin de la bonne époque ». Dans ce genre, « seul Jacques Becker avait su se tenir à la hauteur avec Touchez pas au Grisbi et surtout Le Trou » rappelle Samuel Lachize qui poursuit dans L’Humanité : Grand admirateur de Becker (…), Jean-Pierre Melville donne avec Le Doulos un film assez proche du Trou, au moins par les sentiments qu’il y exprime ». « Tout en restant dans une cause mineure, celle du film policier, précise André Bessèges pour La France catholique, J.-P. Melville parvient tout de même à dépasser la résonance banale de son sujet et de ses personnages ». Michel Aubriant confirme l’opinion de ses confrères : « Chez Jean-Pierre Melville, écrit le journaliste de Paris Presse, les apparences sont trompeuses. Intrigue policière classique − Melville décrit de façon pittoresque et brillante l’ambiguïté des rapports entre flics et truands − variations sur l’amitié et sur le mensonge, sur la fragilité des apparences ».
« Je ne vois là que beaucoup de métier et une astucieuse utilisation de deux remarquables comédiens : Jean-Paul Belmondo et Serge Reggiani », cette simple phrase, extraite des Nouvelles littéraires, résume à elle seule l’opinion d’une grande partie de la critique. « Le film est intelligemment fait : soin du détail, recherche du trait juste, fignolage des scènes, goût et discrétion jusque dans l’excès. Si l’ensemble est un peu brumeux, chaque morceau est finement ajusté » peut-on lire dans Le Canard enchaîné. Même impression pour Jean de Baroncelli du Monde pour qui, « chaque séquence a suffisamment de punch pour accrocher notre attention ». Dans Nouveaux Jours, Denise de Fontfreyde rend hommage à « une vigueur de rythme, un ton des images, et un dynamisme sans faille ». De même, dans L’Express, Claude Tarare célèbre « le travail, l’amour du travail, le tact, un certain sens du pictural et un sens certain du rythme ». « Melville use fréquemment du plan-séquence et recherche la prouesse » note Patrick Bureau des Lettres françaises, mais la force du Doulos réside aussi dans les « qualités d’images (…) dues à Nicolas Hayer, [qui] frappent par leur efficace sobriété : la virtuosité s’y subordonne sans cesse au souci de révéler, à l’instant précis où il le faut, l’attitude, le regard, le geste qui feront rebondir l’action » insiste Jean Rochereau pour La Croix.
« La même fermeté que Melville apporte à composer le film, la même rigueur dynamique dont il témoigne dans l’enchaînement des péripéties, il les applique à la direction des acteurs » estime Louis Chauvet du Figaro. « Jean-Paul Belmondo et Serge Reggiani qui portent toute l’action sur leurs épaules sont au-dessus de tout éloge » écrit Roger Régent dans La Revue des deux mondes. « Belmondo joue doublement bien le double jeu. Reggiani fait une sensationnelle création » rapporte Le Nouveau Candide, « et l’on sympathiserait, au moins, avec [eux], s’ils ne se conduisaient, tour à tour, en salauds » poursuit Henri Marc dans Le Populaire. Les interprètes secondaires ne sont pas oubliés : Jean Desailly campe un commissaire avec « une extraordinaire habileté » note Robert Chazal de France Soir ; et « Michel Piccoli (…) impose une présence exceptionnelle à son rôle de truand parvenu » signale Libération. Enfin, dans Combat, Henry Chapier reconnaît avoir été « moins séduit par la part un peu conventionnelle que le scénario laisse aux héroïnes, et qui rappelle trop les poncifs du genre qu’on retrouve un peu partout dans les films français ».
Certains titres font part de leur perplexité. « Pourquoi compliquer à dessein l’exposé d’un problème par lui-même suffisamment complexe ? » s’interroge, dans les colonnes du Figaro littéraire, un Claude Mauriac irrité par « la confusion voulue du scénario de Melville ». Pour Télérama deux critiques s’affrontent, si Claude-Marie Tremois ne décèle « aucun trucage (…), les faits et gestes que nous connaissons sont ceux de ses deux héros et d’eux seulement » ; Gilbert Salachas se dit déçu par cette « technique du mensonge par omission [qui] ravale automatiquement le récit (…) au rang des divertissements policiers » et regrette « une méditation passionnante sur le milieu et ses mœurs ». La déception est aussi palpable dans Témoignage chrétien qui fustige des « complications bien vaines et qui enlèvent du rythme au thriller ». Selon Bernard Dort de France Observateur « Melville oublie seulement l’essentiel : c’est que le cinéma n’est pas qu’un métier. Que le cinéma, c’est aussi plus que le cinéma ! ». Albert Cervoni, qui s’essaye dans France nouvelle à « résumer les causes de ce demi-échec », constate qu’en « matière de psychologie, une certaine prétention sympathique à la complexité, et au refus de tout moralisme facile, dérape vite de complexité en complications ».
Source : cinematheque.fr