Synopsis
Georges sent peu à peu qu'Hippolyte devient indifférente à son égard, celle qui a partagé avec lui un grand amour. Georges, en pleine détresse, lutte pour sortir la jeune fille de son apathie énigmatique. Il lit à haute voix les lettres d'amour qu'il écrivit autrefois à Hippolyte et semble se complaire dans sa douleur. "Je t'aime et j'aime ta souffrance", lui dit affectueusement son amie Catherine. Georges lit ensuite des pages de la "littérature amoureuse comme pour s'abîmer dans son masochisme." Pour lui, le goût de la mort est un rêve absolu, un aboutissement purificateur. "Pourquoi ne puis-je faire mourir la femme que j'aime et la faire ensuite revivre, pure et vierge pour moi seul ?", dit-il. Pour Hippolyte, l'idée de la mort est celle de l'anéantissement. Le revolver semble laisser entendre que la seule solution de leur drame réside dans le meurtre et le suicide.
Source "La Saison Cinématographique 1978"
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (3)
Production et distribution (1)
- Distribution France : Action Cinémas
Générique détaillé (3)
Mentions techniques
- Type : Court-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame
- Thèmes : Amour, Suicide
- EOF : Non précisé
- Nationalité : 100% français
Actualités & distinctions
A propos
Ce film pourrait s'intituler "Fragments de l'agonie d'un amour". C'est en effet en une suite de tableaux - composés souvent de très longs plans fixes - que Garrel évoque de façon fragmentaire ce drame d'une passion finissante.
Des images d'une grande beauté plastique, un texte littéraire d'une qualité surannée font de ce Voyage une œuvre décadente qui ferait sourire par son inactualité si l'on n'était submergé par un art aussi fascinant. La lenteur du film, le rhythme de la bande-son et de la bande-image, scandées comme des stances, plongent dans une sorte d'hypnose à laquelle il est difficile d'échapper. Même l'apparente mauvaise qualité de l'enregistrement sonore contribue à entretenir ce climat car on se prend à ne plus écouter le texte mais à entrer dans le charme de la musicalité des mots et de la puissance des silences.
Voyage au Jardin des morts est donc un poème pour l'œil et pour l'oreille, où le "sujet" s'efface derrière l'art du réalisateur. Si l'art "est inutile", comme le dit Garrel, il existe. Son film est là pour en témoigner. Evidemment, c'est une œuvre difficile, relevant d'un cinéma élitaire, d'audience limitée, dont Philippe Garrel semble avoir pris son parti.
© André Cornand
Source "La Saison Cinématographique 1978"
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