Le comte de Boismontel de la Ricardière a tellement fait la fête qu'il est devenu homme sandwich. Il est tout à fait adapté à son nouveau milieu. Au fond, il a gardé l'esprit de caste, mais quelques échelons plus bas. Aussi est-il considéré comme un bon camarade, en qui on peut avoir confiance. Il est l'arbitre des querelles, des tricheries de jeu et ses décisions sont toujours respectées. Mais un jour, dans la cagna qu'il partage à Saint-Ouen avec l'ami Bernut, il reçoit la visite du notaire de son ex-femme qui voudrait une signature au bas d'un acte autorisant le mariage de Mlle de Boismontel. Il refuse de la donner sans avoir vu son futur gendre. L'ex-marquise devenue la femme de Legrand-Lelong, le grand couturier, a besoin de ce mariage pour renflouer le crédit fléchissant de sa maison. Elle accepte, fait habiller en homme du monde l'homme sandwich, et il est convenu qu'il a passé dix ans aux colonies d'où il arrive en passant par le Périgord, où il a acheté un beau château. L'homme sandwich redevient l'homme du monde pour quelques jours, son futur gendre lui plaît, il donne son consentement, assiste au mariage et retourne dans son château, non, sa cagna de Saint-Ouen ; mais le gendre, qui a découvert la vérité, a acheté pour de bon cette fois un château et y installe son beau-père avec l'inséparable Bernut.
Source : © Fiches du Cinéma