Synopsis
1956. Le contingent ne suffit plus pour assurer le quadrillage de l'Algérie. Des rappelés s'apprêtent à partir pour le front des opérations. Dans la gare de Dreux une manifestation est organisée pour empêcher leur départ. Ils y participent activement malgré l'intervention des gendarmes mobiles, mais ne peuvent empêcher le départ du train. En Algérie, les réfractaires dont le caporal Rémy March, les soldats Alain Charpentier et Raymond Dax sont envoyés au camp d'Aïn Sour, commandé par le lieutenant Keller. Brimades et vexations font que les trois garçons deviennent des amis bien que leur conception politique soit opposée: l'un est membre du Parti Communiste, l'autre Anarchiste, le troisième ne sait pas très bien. Première opération de la compagnie: ratissage et destruction totale d'un village. C'en est trop pour certains. Un déserteur est achevé sur l'ordre de l'adjudant-chef; devant un tel cynisme, Dax se révolte et, saisissant une mitraillette, abat le sous-officier de plusieurs rafales avant de se suicider. "Que doit-on inscrire sur le cahier de service? R.A.S." dit le lieutenant Keller sarcastique, "Mort au Champ d'Honneur"! L'Unité est dissoute et doit se rendre dans un "dépôt" du Sahara. Conduits par Charpentier, les réfractaires se livrent à un pillage en règle des réserves. Le laisser-aller gagne. Un matin, les parachutistes, dirigés par le commandant Lecoq, investissent le camp. Cheveux ras, uniformes neufs, nourriture abondante, camp impeccable, B.M.C. pour la distraction, tous apprennent maintenant à devenir "de bons Commandos". Embarqués sur un train, par petits groupes les paras sont envoyés en mission de reconnaissance. Au cours d'un accrochage, March est blessé. Un Détachement Opérationnel de Protection arrive pour l'interrogatoire "poussé" d'un prisonnier. March assiste impuissant à une séance de torture. Bouleversé, proche de la désertion, il tente de convaincre son ami Charpentier, partisan, lui, de la lutte collective. Charpentier est abattu dans une Mechta "pacifiée". De douleur, March vise et tue un fellagha. Félicité par ses camarades, il se détourne et s'éloigne, comprenant, alors, qu'il ne peut rien éviter, rien changer. Il est déserteur...
Source : © Fiches du Cinéma
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (30)
Production et distribution (4)
- Productions déléguées : Transinter Films, Tana
- Production étrangère : Sancrosiap
- Exportation / Vente internationale : Tamasa Distribution
- Distribution France : Compagnie Française de Distribution Cinématographique (CFDC)
Générique détaillé (16)
- Scénaristes : Yves Boisset, Claude Veillot
- Dialoguiste : Claude Veillot
- Directeur de la photo : Jacques Loiseleux
- Auteur de la musique : François de Roubaix
- Assistant à la réalisation : Claude Othnin-Girard
- Monteur : Albert Jurgenson
- Ingénieur du son : Bernard Aubouy
- Producteur étranger : Tarak Ben Ammar
- Auteur de l'œuvre originale : Roland Perrot
- Producteur : Yvon Guezel
- Directeur de production : Daniel Riché
- Assistants monteurs : Ariane Boeglin, Martine Fleury, Laurence Leininger, Nadine Muse
- Scripte : Claudine Taulère
- Décors : Jacques D'Ovidio
- Mixage : Jean Nény
- Photographes de plateau : Georges Pierre, Pierre Zucca
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Guerre
- Langue de tournage : Français
- Origines : Tunisie, Italie, France
- EOF : Non précisé
- Nationalité : Majoritaire français (Tunisie, Italie, France)
- Année de production : 1972
- Sortie en France : 09/08/1973
- Durée : 1 h 52 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 40289
- Visa délivré le : 27/06/1973
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Format son : Mono
Actualités & distinctions
A propos
Réception
Le film a été un succès commercial lors de sa sortie en salles, avec 1,3 million d'entrées en France. Le film se classe directement premier du box-office parisien avec 65 449 entrées et ce jusqu'à la troisième semaine, où, avec un cumul de 162 185 entrées, il est détrôné par Les Grands fusils, avec Alain Delon, mais retrouve la première place en quatrième semaine et un total de 213 056 entrées, avant de se classer à la troisième place durant deux semaines et de chuter les semaines suivantes.
Problèmes avec la censure
Voici une période sombre de notre histoire : la guerre d'Algérie. S'il est un cinéaste français qui a su manier la provocation, le poil à gratter et le spectacle c'est bien Yves Boisset, considéré comme un cinéaste engagé voire politique, il s'était forcé tout au long de sa carrière, d'être en prise direct avec son temps en essayant de comprendre ce qui semble paradoxal ou indéfendable, après avoir réalisé L'Attentat, le cinéaste s'attaque à RAS (Rien à Signaler), derrière cette mention consignée sur les rapports d'une guerre qui ne disait pas son nom. Boisset dénonce les méthodes de la guerre de pacification, utilisée durant le conflit algérien, sans omettre de parler de la torture. Comme le dit le cinéaste, ces sujets et surtout sa façon de le traiter font peur, sans doute la raison pour laquelle il lui a été difficile de mener son film à terme, les pressions ont été exercées sur les loueurs d'armes et d'uniformes, le financement du film a été bloqué à trois reprises, des bobines ont disparu, obligeant Boisset à retourner les scènes de tortures, sans parler des coupes exigées pour la sortie du film et l'interdiction aux moins de 16 ans. Aujourd'hui même, le film n'est jamais sorti en DVD et est peu diffusé à la télévision.
Source : Wikipedia