Synopsis
Jean-Luc Godard filme des scènes de contestations politiques avec des membres des Black Panthers, montées en parallèle avec des séances d'enregistrement des Rolling Stones. l suit en particulier la création de la chanson Sympathy for the devil, en alternance avec des scènes de révolution à l'extérieur du studio. En dépassant les limites du genre par un montage original, Godard restitue les réalités de la composition de la musique rock et permet ainsi d'approcher la musique au travail, en pleine création. La veine militante est aussi un des fils conducteurs de ce film-puzzle, montrant les liens entre création artistique et utopie sociale...
Générique
Réalisateur (1)
Production et distribution (3)
- Production déléguée : Cupid Productions
- Exportation / Vente internationale : Carlotta Films
- Distribution France : Images Distribution
Générique détaillé (14)
- Scénariste : Jean-Luc Godard
- Directeur de la photo : Anthony Richemond
- Auteurs de la musique : Bill Wyman, Keith Richards, Brian Jones, Charlie Watts, Mick Jagger
- Assistants à la réalisation : John Stoneman, Tim Van Rellim
- Producteurs : Eleni Collard, Michael Pearson, Iain Quarrier
- Voix off : Sean Lynch
- Assistants son : Colin Charles, Garth Marshall
- Assistant opérateur : Colin Corby
- Directeurs de production : Paul De Burgh, Clive Freedman
- Assistante de production : Berenice Adams
- Maquillage : Linda Devetta
- Mixage : Derek Ball, Arthur Bradburn
- Participants : Mick Jagger, Brian Jones, Keith Richards, Charlie Watts, Bill Wyman, Anne Wiazemsky, Iain Quarrier, Frankie Dymon, Danny Daniels, Illario Pedro, Roy Stewart, Linbert Spencer, Tommy Ansah, Michael Mckay, Rudi Patterson, Mark Matthew, Karl Lewis, Bernard Boston, Nike Arrighi, Françoise Pascal, Joanna David, Monica Walters, Glenna Forster-Jones, Elizabeth Long, Jeannette Wild, Harry Douglas, Colin Cunningham, Graham Peet, Matthew Knox, Barbara Coleridge, James Fox, Nicky Hopkins, Clifton Jones
- Secrétaire de production : Jacqueline Nellist
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Documentaire, Expérimental
- Thèmes : Musique
- Langue de tournage : Anglais
- Origines : Royaume-Uni, France
- EOF : Non précisé
- Année de production : 1968
- Sortie en France : 07/05/1969
- Durée : 1 h 40 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 35696
- Visa délivré le : 09/06/1969
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Cadre : 1.66
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Actualités & distinctions
A propos
Le film comporte 2 facettes qui opposent la création et la destruction.
Création de la chanson
Dès la première scène, le film porte sur l'enregistrement de la chanson Sympathy for the Devil des Rolling Stones, pour leur album Beggars Banquet. On voit évoluer les membres du groupe en train de créer une chanson symbolique du contexte de l'époque : révolutionnaire, symbolique, satanique.
On y voit aussi l'évolution du groupe : Mick Jagger est définitivement le leader du groupe, il entraîne les autres et les pousse même quelque fois au travail. Brian Jones est pour sa part de plus en plus effacé (à cause de la drogue, et principalement de l'alcool) et éclipsé par Keith Richard qui devient le deuxième homme du groupe.
On voit à travers le film (les scènes de répétition sont entrecoupées par d'autres scènes) l'évolution de la chanson, les différentes options musicales ajoutées ou enlevées...
Destruction par la révolution
La deuxième facette du film est constituée de plusieurs scènes absurdes montrant des scènes d'anarchie et de révolution, dans lesquels Godard joue sur la provocation. Godard filme par exemple des groupes révolutionnaires noirs : les Black Panthers, criant des discours d'Amiri Baraka et exécutant des jeunes blanches en suaire blanc.
Une autre scène nous montre un magasin où l'on vend des magazines pornographiques et dans lequel le vendeur lit à haute voix des passages de Mein Kampf. Les clients, après avoir acheté des livres, saluent ce dernier en faisant le salut nazi et frappent deux hippies qui répondent par des slogans gauchistes.
À un autre moment, un personnage de jeune femme nommée Eve Democracy, jouée par Anne Wiazemsky, répond aux journalistes qui la questionnent sur l'art et la révolution en ne disant que yes et no. La dernière scène du film montre Eve s'élevant comme la révolution sur une grue de caméraman au-dessus de la mer, avec un drapeau rouge et un drapeau noir. Le titre de cette dernière séquence reprend en anglais un slogan de Mai 68 : « Sous les pavés la plage » devient « Under the stones the beach ».
Tout au long du film, une voix off récite des passages d'un roman, peut-être écrit par Godard lui-même, qui met en scène de façon ridicule les principales personnalités politiques de l'époque. Certains passages sont récités par-dessus des scènes de répétition des Rolling Stones dont le son est alors coupé.
Différences entre One + One et Sympathy for the devil
Le générique du début de Sympathy for the devil est plus long et élimine ainsi un fragment de la récitation du roman absurde.
La dernière scène de Sympathy for the devil montre le corps d'Eve sous différentes couleurs pastel, et la version définitive de la chanson des Rolling Stones est enfin jouée. Dans One + One, Godard ne nous fait jamais écouter cette version finale, préférant laisser au spectateur le loisir de terminer la chanson et lui laisser un goût d'inachevé dans cette création.
Autour du film
Après avoir vu la version modifiée par la Cupid le 29 novembre 1968 au National Scene Theatre, Jean-Luc Godard quitte la salle précipitamment, frappe le producteur et crie à l'ensemble de la salle « Vous êtes tous des fascistes ! »
Source : Wikipedia