Après une chute de près de 70% de ses entrées entre 2008 et 2009, le cinéma français repart à la hausse avec une augmentation de 40,1% en un an
Le marché :
Malgré la crise économique de 2008, le marché cinématographique russe continue sa forte croissance. Avec, en un an, 15,58% de spectateurs de plus, 46,7% d’augmentation des recettes du pays, 15,6% d’écrans supplémentaires et une hausse de 28,9% du prix du billet (due essentiellement à la numérisation des écrans et au surcoût lié à la projection en 3D), la Russie semble afficher une santé cinématographique que lui envient bien des pays.
Néanmoins, ces chiffres engageants (en dollars, la Russie a passé le seuil de 1 milliard de box-office intégrant de fait le top 5 des pays générant le plus de recettes) cachent une réalité moins lumineuse : alors que, depuis 2004, la part de marché du cinéma national était passée largement au-dessus de la barre des 20%, elle chute cette année à 15,3%, les blockbusters nationaux programmés (notamment Soleil trompeur 2 de Nikita Mikhalkov) n’atteignant pas les hauteurs espérées.
Si les films russes occupaient 3 places dans le top 10 l’an passé, ils ne sont que 2 à s’immiscer au milieu des films américains cette année. L’ouverture de nouveaux cinémas (865 sites pour 2 430 écrans) et la numérisation galopante des salles (941 écrans numériques dans le pays, soit 39% – il n’y en avait que 350 en 2009 !)
Les films français :
Le nombre de spectateurs des films majoritaires français progresse de 28%, celui des films minoritaires étant plus du double de celui de l’an dernier. Il faut noter que 3 films produits par Luc Besson, dont 2 réalisés par lui-même, coiffent l’impressionnante liste des quelque 50 nouveaux titres français, coproductions minoritaires comprises, sortis en 2010 sur les écrans russes.
Jamais, depuis l’apparition du cinéma en Russie, le cinéma français n’avait affiché un tel nombre de sorties de longsmétrages. Avec plus de quinze sociétés de distribution acquérant des films français, la Russie fait figure de partenaire particulier, puisque la diversité des goûts de celles-ci se reflète dans la liste des titres à l’affiche : tous les genres et tous les budgets sont représentés dans le circuit commercial. Il faut noter l’exceptionnelle carrière de Mr. Nobody de Jaco Van Dormael qui, sorti sur 4 copies, a généré près de 500 000 euros de recettes, devenant ainsi le film le plus rentable depuis la perestroïka des films sortis sur moins de 10 copies. La société Russian Report est, pour la première fois, devenue le premier distributeur de films français en 2010 avec 9 titres, tous sortis sur des combinaisons n’excédant malheureusement pas 4 copies.
Enfin, le nombre total de copies de films français en circulation continue de croître, assurant par là même une plus forte pénétration du cinéma hexagonal dans le pays.
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