"Pour que l'Afrique francophone soit une opportunité pour le cinéma français" : tel est le titre du rapport qui encourage le développement d'une filière cinéma dans les pays d'Afrique francophone.
Sous l'égide du groupe de travail Francophonie, présidé par le producteur Éric Névé (La Chauve-Souris), ce rapport part du constat établi par l'OIF, selon lequel 50% des 220 millions de francophones dans le monde sont issus du continent africain, et devrait atteindre 85% à l'horizon 2050, avec un PIB multiplié par 15 entre 2020 et 2040, selon les estimations de la Banque mondiale.
Emergence d'une classe moyenne en demande de divertissements, initiatives prometteuses sur le renouvellement du parc des salles en Afrique subsaharienne, développement des infrastructures de télécommunication et essor de l'offre audiovisuelle : les clignotants passent progressivement au vert, d'autant que les initiatives commerciales sont guidées, dans ces pays, par des acteurs français, pour la plupart leaders sur ces marchés.
Mais tout reste à inventer : distribution, exportation, et même la production à remettre sur pied, aujourd'hui majoritairement financée, pour les films francophones, hors d'Afrique.
Parmi d'autres propositions et préconisations, le rapport encourage principalement l'élaboration d'un "partenariat autour de la structuration d'un écosystème favorable au cinéma francophone", via un Festival du Film francophone, annuel et transnational, et sur la création de Rencontres du Cinéma francophone, manifestation plus professionnelle, qui pourrait prendre pour cadre le Sommet de Dakar en novembre.
L'intégralité du rapport est disponible en pièce jointe, au format PDF.
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Jean-Christophe Baubiat (Chargé des pays francophone à Unifrance), Isabelle Giordano (DG d'Unifrance), Éric Névé (La Chauve-Souris), la réalisatrice Laïla Marrakchi, membre du groupe Francophonie à Unifrance, Aïssa Maïga, et Alain Rocca, producteur et cofondateur des Trophées Francophones du Cinéma.