Comme tous les mois, nous vous faisons partager l'expérience de certains de nos adhérents qui ont pu voyager dans un festival à l'étranger avec leur court métrage, grâce à Unifrance.
Guillaume Gouix
Mademoiselle (Dharamsala)
"C'est mon deuxième court métrage en tant que réalisateur, toujours avec Isabelle Madelaine de Dharamsala, avec lequel j'ai essayé de raconter la confrontation de deux féminités et de la manière dont on compose en tant que femme, aujourd'hui, avec le désir qu'on provoque (même violent) et celui qu'on croit ne plus provoquer. Le premier désir était de filmer Céline Sallette et Fanny Touron, les deux interprètes, ensemble, de confronter ce qu'elles ont d'opposé dans leur énergie respective.
La film a été montré à la Mostra de Venise et il y a une forme de surréalisme à participer à un tel événement. C'est un immense festival dans l'une des plus grandes cités de l'Histoire du cinéma. Je ne sais pas trop quoi dire, c'était super de pouvoir y montrer notre travail. Puis je viens en partie d'une famille italienne, alors maintenant des sous-titres italiens existent, je suis content de pouvoir leur montrer le film."
Évidemment, il y a toujours des attentes, et l'envie que l'objet qu'on fabrique raconte quelque chose au-delà d'une frontière culturelle. La vie des courts métrages ne se fait que dans ces festivals donc il y a toujours l'espérance que le film ait son ticket pour le voyage. Pour le moment, à l'étranger, après la Mostra, le film passera en compétition au Festival du film francophone de Namur en Belgique, et au Festival du film de Chelsea, et c'est génial d'imaginer qu'il sera à ces deux endroits quasi en même temps. On verra bien pour la suite... J 'essaye de profiter de chaque occasion de le montrer, sans anticiper la suivante. J'avais déjà un peu fonctionné comme ça pour mon premier film, qui avait débuté sa vie à la Semaine de la Critique de Cannes."
Cédric Prévost
Skin (Arts Premiers)
"Skin, qui est mon 9e court, raconte la rencontre, dans les couloirs désertés du métro parisien, à l’heure de la dernière rame, entre une jeune femme et un vagabond qui vont peu à peu se révéler moins étrangers l’un à l’autre qu’on ne pouvait le croire.
Les films sont faits pour être vus, et les festivals sont évidemment un lieu privilégié pour présenter son travail. Ils permettent de se confronter au public, mais aussi de partager son expérience avec d’autres réalisateurs, comédiens et producteurs, ces échanges étant même parfois à l'origine de collaborations ultérieures. C’est ainsi lors d’un festival que j’ai fait la connaissance de Charles Paviot, dont la société Arts Premiers a produit mes deux derniers courts métrages, et avec lequel je prépare mon premier long.
Ces rencontres avec les gens du métier et les spectateurs sont souvent un moment particulièrement fort lorsque les festivals ont lieu à l’étranger, car ils mêlent alors des participants venus du monde entier. Or constater qu’en dépit des différences de culture et de langage, nous pouvons tous nous retrouver liés par une passion commune est un sentiment que je trouve extrêmement réconfortant, surtout à une époque où l’essor des rapports virtuels accentue la tendance au repli sur soi.
J’ai d’ailleurs souvent pu assister, au cours de ces manifestations qui ne durent pourtant que quelques jours au maximum, à la naissance de complicités très fortes, voire d’amitiés durables entre les équipes de différents films produits par des nations très différentes.
Le Festival d'Odense, au Danemark, n’a pas dérogé à la règle à cet égard, la « chaleur » légendaire des habitants des pays du froid ayant contribué à faire de cette fête du court métrage un moment très réjouissant, autant dû à la qualité de l’accueil qu’à celle de la programmation, la ferveur des spectateurs (la plupart des séances affichant complet), et l’enthousiasme des réalisateurs, producteurs et acteurs ayant fait le déplacement.
Je ne cesse de me réjouir que « le voyage intérieur » que représente l’écriture d’un film continue de m’offrir la possibilité, avec la complicité d’Unifrance, d’effectuer de véritables voyages, et ainsi d’élargir mon regard sur l’humanité.
Car après tout, le but du cinéma, et plus généralement de l’art, n’est-il pas de s’ouvrir sur le monde ?"
Sonia Franco
Petite Sœur (La fémis)
"Petite Sœur est un court-métrage que j'ai réalisé pour mon travail de fin d'études à La fémis. C'est un film entre documentaire et fiction, avec des acteurs non professionnels, réalisé à partir d'un travail de six mois en atelier vidéo avec un groupe d'enfants de Stains et leurs familles.
La sélection au Festival de São Paulo a été une très bonne nouvelle, le film a été projeté également au festival Cinemigratorio de Santander en Espagne, mais pas en France pour l'instant ; j'espère qu'il aura d'autres sélections en France et à l'étranger.
Je n'ai pas pu rester très longtemps à la Mostra - Festival international du film de São Paulo - 2014, 4 jours en tout, mais j'ai trouvé l'accueil de l'équipe extrêmement agréable et chaleureux, j'en profite d'ailleurs pour remercier particulièrement Anne Fryszman pour son attention et sa gentillesse. La sélection des films est très diverse et de qualité, les quelques programmes que j'ai pu voir avaient le mérite de montrer des films très différents les uns des autres. J'espère pouvoir retourner à ce festival avec ou sans film sélectionné ! Je remercie Unifrance de m'avoir donné l'opportunité de pouvoir me rendre sur place."
Samuel Feller
Forêt (Madeleine Films)
"La présentation de Forêt au Festival des films du monde de Montréal fut un partage intense et très heureux. J’ai pu recueillir les premières impressions, voir le film exister grâce aux regards des spectateurs et surtout découvrir l’univers d’autres créateurs tellement différents et forts.
Ce festival a ainsi permis de belles rencontres, entre des femmes et des hommes partageant le même désir de cinéma, et certaines seront sans doute la source de collaborations futures.
Que des festivaliers puissent prendre deux semaines de congés pour apprécier une programmation très riche, qu’en dépit du soleil les séances soient toujours complètes, témoigne de l’engagement d’un public passionné et chaleureux. Cette première à Montréal marque le début de la carrière en festival de Forêt qui continue sur cette belle lancée et sera présenté dans d’autres festivals à la fin de cette année."
Clément Tréhin-Lalanne
Aïssa (Takami Productions)
"Aïssa traite des examens médicaux pratiqués sur les sans papiers afin de déterminer leur âge. Le film est produit par Karine Blanc, Michel Tavares et Pauline Seigland de Takami Productions. Le film a commencé sa carrière à Cannes en Compétition Officielle cette année (Mention spéciale du Jury). La première en Amérique du Nord était au Festival de Telluride.
Une quarantaine de courts métrages internationaux étaient présentés au TIFF (Festival international du film de Toronto) - 2014. Aïssa était présenté avec 5 autres films (dont un court français d’animation, 8 balles de Frank Ternier). Le film a été très bien reçu par les nombreux spectateurs du TIFF au cours des 3 projections. Il y a eu quelques échanges intéressant lors des Q&A avec le public et de très belles rencontres avec des réalisateurs ou comédiens du monde entier.
Toronto était une première canadienne. Aïssa sera en compétition au festival des Hamptons prochainement. Ces sélections aux Etats-Unis sont bien sûr très positives et laissent présager une belle carrière au film."
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