Deux ans seulement après le record de fréquentation établi en 2012, le cinéma français réalise une excellente année 2014 dans les salles étrangères, avec 111 millions d’entrées recensées pour 640 millions d’euros de recettes.
| Rang | Titre | Entrées | Recettes | Copies | Nombre Pays | Cumul entrées |
| 1 | Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? | 703 642 | 4 854 810 € | 614 | 7 | 6 758 568 |
| 2 | Astérix - Le Domaine des dieux | 529 091 | 2 457 123 € | 1 661 | 6 | 565 889 |
| 3 | Le Père Noël | 161 486 | 1 069 474 € | 295 | 4 | 161 486 |
| 4 | Le Sel de la terre | 149 874 | 1 071 254 € | 273 | 8 | 543 111 |
| 5 | La Famille Bélier | 138 955 | 1 067 122 € | 66 | 4 | 138 955 |
| 6 | Samba | 121 393 | 1 016 576 € | 122 | 5 | 479 678 |
| 7 | Sils Maria | 88 375 | 726 261 € | 112 | 7 | 197 363 |
| 8 | Escobar : Paradise Lost | 70 952 | 399 778 € | 243 | 5 | 267 843 |
| 9 | La French | 58 698 | 500 150 € | 47 | 2 | 58 698 |
| 10 | Timbuktu | 54 599 | 410 258 € | 81 | 4 | 54 881 |
| 11 | Belle et Sébastien | 49 562 | 145 148 € | 115 | 2 | 1 983 443 |
| 12 | Une heure de tranquillité | 42 057 | 341 580 € | 55 | 2 | 42 057 |
| 13 | La Belle et la Bête | 41 909 | 395 185 € | NC | 2 | 4 391 250 |
| 14 | L'Écume des jours | 38 227 | 210 258 € | 55 | 1 | 691 401 |
| 15 | La Ritournelle | 34 924 | 307 926 € | 68 | 3 | 82 552 |
| 16 | Casse-tête chinois | 31 200 | 152 089 € | 42 | 3 | 601 299 |
| 17 | Diplomatie | 26 435 | 164 303 € | 67 | 5 | 212 268 |
| 18 | Benoît Brisefer, les taxis rouges | 25 658 | 179 614 € | 29 | 1 | 25 658 |
| 19 | 3 cœurs | 24 083 | 86 062 € | 67 | 4 | 102 595 |
| 20 | Supercondriaque | 20 184 | 98 864 € | 142 | 1 | 1 071 450 |
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Pour la deuxième fois depuis plus de 20 ans, les films français franchissent le seuil des 100 millions d’entrées à l’international, pour une moyenne de 80 millions d’entrées sur les 10 dernières années.
Si l’année 2014 a été marquée par la performance record du film de Luc Besson Lucy, de nombreuses productions françaises ont également connu un véritable succès à l’étranger : en témoignent les 14 films français ayant recensé plus de 1 million d’entrées en 2014 (contre 10 en 2013 et 11 en 2012).
Autre indicateur de la diversité de l’offre de cinéma français : 70 films français totalisent plus de 100 000 entrées cette année, contre 56 en moyenne depuis le début des années 2000. L’atomisation des entrées reste toutefois limitée, avec 71% des entrées concentrées sur les 5 premiers titres du classement annuel.
Avec 91 millions de spectateurs réunis en 2014, la fréquentation des productions majoritairement françaises progresse de 149% par rapport à 2013, et représente 82% des entrées globales cette année, un niveau supérieur à la moyenne de 74% constatée sur les 10 dernières années.
Parmi les grands succès du cinéma français à l’international en 2014, on retrouve donc Lucy, qui avec près de 54 millions de spectateurs devient la production française la plus vue dans le monde depuis plus de 20 ans, mais également le phénomène Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?, La Belle et la Bête, Minuscule du studio Futurikon, Belle et Sébastien, Supercondriaque, Les Vacances du Petit Nicolas ou encore Yves Saint Laurent.
Plusieurs constats viennent cependant tempérer cette belle année 2014. Tout d’abord, en conséquence du succès considérable de l’anglophone Lucy, les entrées des films en langue française progressent certes de 26% mais ne représentent plus que 28,5% des entrées globales du cinéma français en 2014, contre près de la moitié ces deux dernières années. Il faut par ailleurs noter la situation alarmante du marché britannique, où les sorties françaises se font de plus en plus rares et sur moins en moins de copies. En Corée du Sud, malgré des sorties audacieuses sur un nombre de copies conséquent, les résultats ne sont pas au rendez-vous. D’autre part, plusieurs films au fort potentiel à l’international ont également connu une année décevante comme L'Extravagant Voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet, Amazonia, Blood Ties ou encore la production EuropaCorp Jack et la mécanique du cœur.
Les films français ont également brillé dans les festivals étrangers en 2014. À Cannes, parmi la quarantaine de films et coproductions français en sélection, le Prix du Jury a été attribué à Adieu au langage, tandis que la Caméra d’Or a récompensé Party Girl. La Palme d’Or est pour sa part revenue à la coproduction minoritairement française Winter Sleep. À Toronto, le cinéma français a connu une année record avec 41 films en sélection. Par ailleurs, des 13 films et coproductions français sur les 83 œuvres proposées pour l’Oscar du meilleur film étranger, 2 coproductions (Timbuktu et Snow Therapy) figurent parmi les 9 films présélectionnés par l’Académie.
En 2014, les films français à l’international ont généré 21% d’entrées de plus que sur le territoire français. En moyenne sur les 10 dernières années, le cinéma français génère plus d’entrées à l’international que dans les salles françaises.
Retour sur une sélection de films français s’étant démarqués en décembre 2014
Après 2 semaines seulement sur les écrans, Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? devient le plus grand succès en langue française de 2014 en Espagne. Sorti par A Contracorriente Films sur 289 copies, le film débute et se maintient à la 2e place du classement hebdomadaire avec 507 000 spectateurs comptabilisés fin décembre. Sa combinaison devrait augmenter et le film peut désormais viser le million de spectateurs, une performance que 15 films français (dont 11 majoritaires) ont réalisée depuis qu’Unifrance recense les résultats sur ce territoire. Parmi ces films millionnaires figurent 5 comédies, à savoir Intouchables (A Contracorriente), Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain (Vertigo) et 3 films de la franchise Astérix (Tripictures). Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? totalise 6,8 millions d’entrées sur 25 territoires à la fin de l’année 2014, dépassant à ce jour les performances internationales de Bienvenue chez les Ch'tis (6,2 millions).
La Famille Bélier effectue un très bon démarrage en Belgique (Belga Films) avec 38 000 spectateurs réunis sur 42 copies en 1re semaine, en 8e position du classement local avec une excellente moyenne d’entrées par copie. Avec 43 000 entrées en 2e semaine, le film augmente sa fréquentation et devrait rapidement dépasser la performance de Prête-moi ta main en 2006 (Les Films de l'Elysée), le plus grand succès d’Éric Lartigau en Belgique avec 132 000 entrées recensées. Avec 19 000 entrées en 2 semaines en Suisse romande (Praesens Film) mais également 938 entrées en 1re semaine en Uruguay (Jelsi) fin 2014, La Famille Bélier figure parmi les 70 films français à avoir franchi le seuil des 100 000 spectateurs cette année dans les salles étrangères. Vendu dans plus d’une soixantaine de territoires à travers le monde, le film est notamment attendu début 2015 aux Pays-Bas (Independent Films), en Allemagne (Concorde) et en Italie (Bim Distribuzione).
Astérix - Le Domaine des dieux prend la 3e place du box office russe le week-end de sa sortie. Distribué par Paradise sur 1 434 copies, soit la plus grande sortie française de l’année en Russie, le film rassemble 225 000 spectateurs en 4 jours. Malgré une moyenne d’entrées par copie assez faible, le public russe confirme son goût pour la franchise gauloise, deux ans après le succès d’Astérix et Obélix au service de sa majesté (Central Partnership – 880 000 entrées). En 2008, Astérix aux Jeux olympiques (Central Partnership) avait totalisé 1,7 million d’entrées, le 4e plus grand succès en Russie pour une production majoritairement française. Grâce à sa combinaison inédite et avec 140 000 entrées supplémentaires en 2e semaine, Astérix - Le Domaine des dieux peut espérer dépasser le record de fréquentation pour un film français d’animation dans les salles russes, établi en 2007 par Arthur et les Minimoys (Central Partnership – 491 000 entrées sur un maximum de 279 copies).
Depuis le début de sa carrière internationale en août dernier, Sils Maria totalise 200 000 entrées à l’étranger. Fort d’une présence renforcée dans de nombreux festivals, notamment aux Etats-Unis où le film est attendu en mars prochain dans les salles, le film d’Olivier Assayas termine sa carrière en Italie (Good Films – 57 000 entrées) et au Mexique (Mantarraya Producciones – 28 000 entrées). En Allemagne, NFP Marketing a sorti le film mi-décembre sur une cinquantaine de copies et recense 56 000 entrées en 3 semaines. Sils Maria est attendu en janvier à Hong Kong (Golden Scene), en février en Suède (TriArt Film) et en Norvège (Fidalgo Films Distribution) ou encore en mai au Royaume-Uni (Curzon).
Retour sur la carrière nord-américaine d’Adieu au langage. Sorti fin octobre aux Etats-Unis par Kino Lorber, le film avait marqué le box office en 1re semaine, en engrangeant près de 50 000 dollars de recettes (soit plus de 6 000 spectateurs) sur 2 copies seulement. Aujourd’hui, le film totalise près de 21 000 entrées sur une combinaison modestement élargie de 2 à 7 copies. En effet, le manque d’équipement 3D des salles art et essai américaines n’a pas permis au film d’optimiser sa visibilité auprès d’un public visiblement curieux. Adieu au langage n’en réalise pas moins sa meilleure performance à l’international, avec un total de 42 000 entrées recensées sur 7 territoires à fin 2014, dont 8 000 en Argentine (Zeta Films) et 5 000 en Italie (Bim Distribuzione).
Les sorties également remarquées ce mois-ci : Le Père Noël en Italie (M2 Pictures), La French en Belgique (Alternative Films), L'Écume des jours en Corée du Sud (Entermode Corp.), La Ritournelle en Australie (Palace Films), Timbuktu en Allemagne (Arsenal)…
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