Avec 6 longs-métrages et une Nuit du court, l'édition 2015 du Cinéma français aujourdhui au Kazakhstan a attiré plus de 2 000 spectateurs en 7 projections, du 23 au 26 avril.
Ouverte par M. Francis Étienne, ambassadeur de France au Kazakhstan, qui s'était tout spécialement déplacé de la capitale Astana à Almaty, la 2e ville du pays où se tient traditionnellement ce festival, la manifestation a pour but de promouvoir les films que les distributeurs russes ont acquis pour l'ensemble de la CEI, mais qui ne sont pas encore sortis au Kazakhstan. De fait, à l'issue de l'événement, les films restent en exploitation dans le pays.
Avec 37 nouveaux films français (coproductions incluses) sur les écrans en 2014 – il n'y avait qu'une petite quinzaine de nouvelles sorties lors du lancement de l'opération il y a six ans –, le Kazakhstan rejoint la liste des 20 pays du monde qui sortent le plus de films hexagonaux par an (il en est sorti 37 au Royaume-Uni en 2013). Ce territoire reste cependant mal connu tant des professionnels français que des journalistes, car, bien qu'indépendant, le pays n'acquiert jamais les films en direct, mais doit les acheter aux ayants droit russes. Cet état de fait nuit à la visibilité du Kazakhstan, qui sort deux fois plus de nouveaux films français que la Roumanie, par exemple, pourtant considérée comme un des fleurons de la Francophonie… Le parc de salles ne cesse, lui aussi, de croître : ce sont désormais 236 écrans, presque tous numérisés, qui émaillent le territoire et sur lesquels sont projetés chaque année plus de 300 nouveaux films.
La Nuit du court-métrage, à l'issue de laquelle des croissants et des baguettes français sont offerts aux quelque 250 aficionados de l'événement, fut, cette année, présentée par Sonia Larue, la réalisatrice du moyen-métrage Du grain à moudre, heureuse de découvrir ce pays et ravie de recueillir auprès des spectateurs kazakhstanais impressions et réflexions.
Entre la visite du studio Kazakhfilm (où Eisenstein tourna Ivan le Terrible), les interviews, les rencontres avec le public, les débats animés par la plus grande critique de cinéma kazakhstanaise Goulnara Abikeeva et la découverte de la ville et de ses environs, le séjour ravit toujours les talents français qui, malheureusement, ne se précipitent guère sur cet événement qu'attendent pourtant chaque année de plus en plus de fidèles.
Un coup d'oeil sur la Le Cinéma français aujourd'hui au Kazakhstan