Éric Lavaine est parti en Argentine avec UniFrance films pour y présenter son film Barbecue. Il nous livre ses impressions glanées au fil de trois projections organisées à Buenos Aires.
"Grâce aux bons soins d'Unifrance et de STUDIOCANAL, j'ai pu passer une semaine à Buenos Aires où le film a été présenté en public trois fois : tout d'abord dans le cadre du Festival du Film Français, puis lors d'une projection à l'Alliance Française, et enfin une troisième projection organisé par le distributeur argentin Distribution Company.
J'ai eu la chance d'avoir ces trois projections avec des salles pleines (capacité de 250-300) et quasi exclusivement constituées d'Argentins. J'ai pu rester dans la salle à une des projections et j'ai été surpris par le niveau des rires dans la salle. C'est toujours satisfaisant lorsque l'on présente une comédie. Il est étonnant de voir qu'à 12 000 km de Paris, des gens peuvent rire des mêmes choses, excepté lorsque la traduction est approximative. Le film était présenté en VO sous-titrée alors qu'en Espagne par exemple il a été vu majoritairement doublé.
Pour chacune des projections, il y avait en début de séance une petite présentation, et à l'issue du film, un "débat". Les questions sont assez semblables à celles qui étaient posées par les spectateurs lors de la tournée promo que j'avais effectuée en France pour le lancement du film. A une très grosse exception : quasiment aucune question sur les comédiens (en dehors de Lambert Wilson qui est "muy atractivo"). Ils ne mesurent pas la dimension d'une Florence Foresti ou d'un Franck Dubosc en France.
Les questions portaient principalement sur le côté autobiographique du film, sur l'usure de l'amitié, sur les régions françaises... et sur le pétrus !! On sent une réelle "appétence" pour tout ce qui vient de France.
J'ai eu deux sessions avec des journalistes : presse écrite et radio. Ils sont curieux et compétents dans leurs questions et respectent le cinéma français.
Globalement, en mesurant les réactions du public argentin (ou plus exactement de Buenos Aires, qui est beaucoup plus pointu que le reste de l'Argentine) j'ai senti une vraie francophilie et une attente pour des films français, y compris pour les comédies."
Eric Lavaine