Ces trois réalisatrices françaises bénéficient désormais de la protection, de l'aide et du support d'un nouveau groupe de pression hollywoodien, bien décidé à favoriser l'accès des femmes aux plus hauts postes d'une industrie cinémtographique majoritairement masculine et blanche.
Créé le 7 septembre dernier par un collectif de 40 femmes "executives" hollywoodiennes qui gardent l'anonymat, le projet The Alice Initiative veut permettre aux femmes, sous-représentées dans l'industrie du cinéma américain des studios, de mener à bien des projets d'envergure.
Une réponse à une étude menée en 2015 par la University of Southern California’s Annenberg School for Communication & Journalism, qui avait constaté que le Top 100 des films de l'année était à domination masculine abusive : on y recensait seulement 7.5% de réalisatrices, 11.8% de scénaristes et 22% de productrices.
Les 40 executives se sont inspirées d'Alice Guy Blaché (1873-1968), première femme réalisatrice – née en France mais qui effectua la majorité de sa carrière outre-Atlantique – pour trouver le nom de The Alice Initiative, et souhaitent permettre à une génération de femmes talentueuses d'accéder à des projets significatifs dans l'industrie hollywoodienne.
Un travail de lobbying, un défi au "plafond de verre" dont bénéficient pour l'instant vingt réalisatrices triées sur le volet du gratin du cinéma d'auteur mondial, parmi lesquelles les Françaises Deniz Gamze Ergüven (son Mustang représentait la France aux Oscars 2016), Alice Winocour (Augustine et Maryland ont été distribués aux Etats-Unis), et Julia Ducournau, dont le premier long métrage, Grave, a créé l'événement à Cannes et au TIFF.
Tous les détails à retrouver sur le site de The Alice Initiative.