Pour cette troisième journée, pendant laquelle Nathalie Baye ira faire une masterclass à Tokyo, cinq films français sont montrés au Aeon Cinema de Yokohama, dans lequel la fébrilité du public est palpable : Marvin ou la belle éducation, Et les mistrals gagnants, La douleur, Moka et Revenge sont diffusés dans des salles quasiment pleines, que personne ne quitte au moment de la rituelle séance de questions-réponses.
Hormis Finnegan Oldfield, ce ne sont que des femmes françaises qui sont venues aujourd'hui à la rencontre du public japonais, en commençant par Anne-Dauphine Julliand, dont Et les Mistrals gagnants, qui suscite un réel engouement médiatique avant sa sortie commerciale très prochaine, a été très longuement applaudi en fin de séance. L'immense émotion dans le public gagne même la distributrice japonaise du film, qui sort en larmes de la salle.
Puis ce sera au tour d'Anne Fontaine, qui connaît bien le public japonais, qui le lui rend bien mais qu'elle désarçonne parfois avec ses pointes d'humour acidulé. Le public apprécie aussi de faire la rencontre de Finnegan Oldfield, qui n'était encore jamais venu au Japon.
Un peu plus tard, c'est Mélanie Thierry, qui signera ses autographes sous une grande casquette après avoir évoqué Marguerite Duras lors du Q&A.
Nathalie Baye, elle, jouit d'un double programme avec, avant la projection de Moka, celle de Thomas, le court métrage de sa fille Laura Smet. La file des personnes attendant pour sa séance d'autographes atteint le fond de la galerie commerciale où le lieu a été amménagé, mais la comédienne ira jusqu'au bout des affiches livres et photos qu'on lui tend, et reçoit en retour une montagne de cadeaux. Elle a, dans l'après-midi, effectué un aller-retour à Tokyo pour rencontrer, à l'université Waseda et devant 300 étudiants en cinéma, une masterclass où elle a beaucoup parlé de son travail, notamment sur son habitude de lire à deux, et à voix haute, les scénarios qu'elle reçoit, mais aussi sur les "scènes difficiles" ("Ce qui est difficile c'est de faire des choses qu'on n'aime pas. Or sur un plateau, je crois qu'il n'y a rien que je n'aime pas jouer"), et évoque Truffaut, Godard, Goretta ou Frédéric Fonteyne.
Enfin, la journée se conclut par la projection de Revenge, de Coralie Fargeat, en présence de la réalisatrice mais aussi de la maire de la ville, Fumiko Hayashi, qui était à l'ouverture du festival, mais aussi à la projection de Moka. Sur son temps libre, en toute discrétion ! De la cinéphilie de haut rang.