28 films (18 longs, dont une série, et 10 courts) de production française ou majoritaire française seront présentés au 43e Festival de Toronto, plus grand festival de cinéma du continent américain, dont la nouvelle édition se tiendra du 6 au 16 septembre. Une nouvelle preuve de la formidable et unique présence du cinéma tricolore sur la scène internationale.
Avec 28 films français ou de coproduction majoritaire (17 longs métrages et une série et 10 courts) dans les différentes sélections, le TIFF rend hommage à la diversité des talents et à la richesse du cinéma hexagonal. Si certains réalisateurs présents font office d'habitués (Olivier Assayas, Jacques Audiard, Mia Hansen-Løve, Louis Garrel ou Gaspar Noé), d'autres feront leur première apparition au festival, comme Tom Volf et le duo Caroline Poggi/Jonathan Vinel.
Une cinquantaine d'artistes français seront ainsi présents à cette nouvelle édition du Festival International du Film de Toronto, parmi lesquels Olivier Assayas, Mia Hansen-Løve, Eva Husson, Jacques Audiard et ses comédiens Joaquin Phoenix et John C. Reilly, Louis Garrel, Laetitia Casta, Lily-Rose Depp, Emmanuel Mouret, Golshifteh Farahani, Rithy Panh, Caroline Poggi, Jonathan Vinel, Sébastien Betbeder. Mais aussi Thomas Cailley & Garance Marillier pour la série "Ad Vitam", et, côté films non français ou non majoritaires français, Claire Denis (High Life), Mélanie Laurent (Galveston) et Léa Seydoux (Kursk).
Les femmes plus que jamais au centre du jeu
La présence d’un nombre important de cinéastes françaises dans les sélections rappelle la spécificité de notre industrie, pionnière dans un univers international encore essentiellement masculin.
Ce combat pour la liberté et les droits des femmes est aujourd’hui plus crucial que jamais, et ce n’est sans doute pas une coïncidence si les femmes sont très présentes dans le cinéma français à Toronto cette année, autant derrière que devant la caméra. Qu’il s’agisse de l’engagement physique des Filles du soleil d'Eva Husson, ou d’un voyage existentiel en Inde pour le héros de Maya, de Mia Hansen-Løve, les femmes sont centrales au cinéma français de cette édition 2018. Elle représentent une part importante de l’Histoire du pays (Mademoiselle de Joncquières, d’Emmanuel Mouret), et pourraient bien contrôler le futur (Jessica Forever, de Caroline Poggi & Jonathan Vinel). Dans Sibel, de Çagla Zencirci & Guillaume Giovanetti, une jeune femme muette, dans les montagnes turques, va essayer de se faire entendre. Quant à Tom Volf, il fait revivre dans Maria by Callas un mythe qui tient autant de la liberté, de la féminité que du talent artistique. Enfin, pour rendre hommage à Claire Denis, figure tutélaire du cinéma d’auteur français, le TIFF lui a consacré, outre la sélection de son dernier film, une présence dans la sélection TIFF Cinematheque (Chocolat) et une masterclass.
L'animation française en majuscule
Ce n'est pas un hasard si un film d'animation, le très attendu Minuscule 2 – Les Mandibules du bout du monde, figure dans la sélection Contemporary World Cinema, l'animation française représentant l'une des grandes forces du cinéma français. Le premier opus, déjà signé Hélène Giraud et Thomas Szabo, avait réalisé, en 2014, un box-office mondial (hors France) de 13 millions de dollars. Signalons également que 4 des 7 courts métrages français en sélection officielle internationale (Short Cuts) sont des films d'animation.
Un line-up français engagé et international
La force du cinéma français tient à sa capacité à s’ouvrir à d’autres cultures, et à les mettre en lumière. De nombreux films liés à la France en terme de production reflètent cette diversité, qu’il s’agisse de la vie de villageois thaïlandais affectés par l’arrivée soudaine de réfugiés (Manta Ray, de Phuttiphong Aroonpheng), ou du traumatisme causé par les conflits politiques et raciaux en Chine (Les Âmes mortes, de Wang Bing) et au Cambodge (Les Tombeaux sans noms, de Rithy Panh).
Dans une tonalité totalement différente, Jacques Audiard revisite, avec Les Frères Sisters, le genre du western avec une chasse à l’homme dans les Montagnes Rocheuses.
UniFrance au TIFF / Côté marché
Avec les French Lounges, organisés les 7 et 9 septembre prochains, UniFrance organise des événements dédiés aux artistes, producteurs et vendeurs, destinés à encourager le networking avec la presse, les sélectionneurs de festivals et les distributeurs étrangers présents au TIFF.
Et comme chaque année, UniFrance met à la disposition de ses adhérents un espace dédié au sein du Marché du Film de l'Hôtel Hyatt. 20 exportateurs français seront cette année présents sur le stand UniFrance. Enfin, l'association organisera le samedi 8 septembre sa traditionnelle French Night, soirée rassemblant les équipes de films français en sélection, producteurs, exportateurs, journalistes, distributeurs et professionnels internationaux.
- La brochure UniFrance "French Films in Toronto" est à télécharger ci-dessous.
Le cinéma français au TIFF 2018, sélection par sélection
Masters
- Silvio et les autres de Paolo Sorrentino (minoritaire)
- Le Livre d'image de Jean-Luc Godard (minoritaire)
- Le Poirier sauvage de Nuri Bilge Ceylan (minoritaire)
- Le Vent divin de Merzak Allouache (minoritaire)
- Les Éternels de Jia Zhang-Ke (minoritaire)
- Nuestro tiempo, de Carlos Reygadas (minoritaire)
Gala
- Everybody Knows d'Asghar Farhadi (minoritaire)
- High Life de Claire Denis (minoritaire)
Platform
- Jessica Forever de Jonathan Vinel & Caroline Poggi
- Mademoiselle de Joncquières de Emmanuel Mouret
- Rojo de Benjamín Naishtat (minoritaire)
- Face à la nuit, de Wi Ding Ho (minoritaire)
Special Presentations
- Les Frères Sisters de Jacques Audiard
- Maya de Mia Hansen-Løve
- L'Homme fidèle de Louis Garrel
- Les Filles du soleil d'Eva Husson
- Doubles vies de Olivier Assayas
- Cold War de Pawel Pawlikowski (minoritaire)
- Dogman de Matteo Garrone (minoritaire)
- Duelles d'Olivier Masset-Depasse (minoritaire)
- Sunset de László Nemes (minoritaire)
- Manto de Nandita Das (minoritaire)
- Voyage à Yoshino, de Naomi Kawase (minoritaire)
Discovery
- Manta Ray de Phuttiphong Aroonpheng
- La Miséricorde de la jungle de Joël Karekezi (minoritaire)
- Touch Me Not d'Adina Pintilie (minoritaire)
- Le Jour où j'ai perdu mon ombre de Soudade Kaadan (minoritaire)
- Rafiki de Wanuri Kahiu (minoritaire)
- Her Job de Nikos Labôt (minoritaire)
- Tel Aviv on Fire de Sameh Zoabi (minoritaire)
- Woman at War de Benedikt Erlingsson (minoritaire)
- Le Figuier, d'Alamork Davidian (minoritaire)
Primetime
- "Ad Vitam", de Thomas Cailley (série)
TIFF Docs
- Les Tombeaux sans noms de Rithy Panh
- Maria by Callas de Tom Volf
- À la recherche d'Ingmar Bergman, de Margarethe Von Trotta (minoritaire)
TIFF Cinematheque
Contemporary World Cinema
- Ulysse & Mona de Sébastien Betbeder
- Sibel de Çagla Zencirci, Guillaume Giovanetti
- Minuscule 2 – Les Mandibules du bout du monde, d'Hélène Giraud & Thomas Szabo
- Donbass de Sergei Loznitsa (minoritaire)
- El reino de Rodrigo Sorogoyen (minoritaire)
- Regarde-moi de Nejib Belkadhi (minoritaire)
- Asako, de Ryûsuke Hamaguchi (minoritaire)
- Les Oiseaux de passage, de Ciro Guerra & Cristina Gallego (minoritaire)
- Le Cahier noir, de Valeria Sarmiento (minoritaire)
- Factory, de Yuri Bykov (minoritaire)
- Quién te cantará, de Carlos Vermut (minoritaire)
- Un si beau couple, de Sven Taddicken (minoritaire)
- Peu m'importe si l'Histoire nous considère comme des barbares, de Radu Jude (minoritaire)
- Sueño Florianópolis, d'Ana Katz (minoritaire)
Court métrage - Short Cuts
- Le Champ de maïs de Sandhya Suri
- La Chute de Boris Labbé
- This Magnificent Cake! (Ce magnifique gâteau !) de Marc James Roels & Emma De Swaef
- Bavure de Donato Sansone
- El Destetado de Héctor Silva Nuñez
- Guaxuma de Nara Normande
- Un jour de mariage de Élias Belkeddar
Wavelengths
- Les Âmes mortes de Wang Bing
- What You Gonna Do When the World's on Fire? de Roberto Minervini (minoritaire)
- Un grand voyage vers la nuit, de Bi Gan (minoritaire)
Court métrage - Wavelengths
- Blue d'Apichatpong Weerasethakul
- Île d'Ouessant de David Dudouit
- El Laberinto (Le Labyrinthe) de Laura Huertas Millán
Midnight Madness
- Climax de Gaspar Noé
- Diamantino de Gabriel Abrantes & Daniel Schmidt (minoritaire)
La présence du cinéma français au Festival de Toronto bénéficie du précieux soutien de Lacoste, BNP Paribas, l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, Air France et Laurent-Perrier.