Malgré le contexte actuel, en janvier 2021, une centaine de productions françaises ont défilé sur les écrans à l’international et ont généré 624 000 entrées et 3,57 M€ de recettes.
La Bonne Épouse est le film le plus vu et seuls quatre autres titres comptabilisent plus de 10 000 entrées hors Hexagone.
# | Titre | Entrées | Recettes (€) | Copies | Nombre | Cumul | Cumul |
1 | La Bonne Épouse | 30 408 | 230 356 | 127 | 2 | 155 139 | 1 176 189 |
2 | Les Parfums | 19 703 | 118 470 | 91 | 1 | 35 663 | 240 523 |
3 | #jesuislà | 16 340 | 101 516 | 432 | 1 | 55 658 | 334 298 |
4 | Passion simple | 16 290 | 57 695 | 245 | 1 | 16 290 | 57 695 |
5 | Poly | 13 905 | 81 057 | 241 | 1 | 22 271 | 164 351 |
6 | Portrait de la jeune fille en feu | 9 664 | 92 896 | 52 | 5 | 1 492 858 | 10 909 176 |
7 | Antoinette dans les Cévennes | 6 809 | 41 049 | 95 | 1 | 73 472 | 622 111 |
8 | Fahim | 6 770 | 38 844 | 165 | 2 | 199 025 | 1 144 999 |
9 | Seules les bêtes | 6 361 | 58 522 | 20 | 1 | 18 014 | 157 454 |
10 | Yakari, le film | 5 572 | 14 736 | 36 | 2 | 218 858 | 1 722 255 |
L’arrivée de la nouvelle année était porteuse d’espoir. Non seulement on laissait derrière soi une des pires années pour le monde du cinéma, mais le mois de janvier était censé être rythmé par la progressive réouverture des salles à travers les cinq continents. Or, comme on le sait, ce ne fut pas le cas. La recrudescence de la pandémie a poussé la majorité des gouvernements à prolonger ou à durcir les mesures déjà en vigueur, donc à reporter la décision de rouvrir les cinémas. Les marchés en activité doivent jongler, entre autres, entre manque de films, baisse de la fréquentation, réduction de la jauge des salles et des horaires d’ouverture.
En Europe, on peut acheter une place en Espagne, en Russie, en Ukraine, dans les pays scandinaves (hors Danemark) et dans les républiques d’ex-Yougoslavie (hors Slovénie), auxquels sont venus s’ajouter le Luxembourg et la Roumanie. Si la partie nord du continent américain ne montre pas de signes de reprise, dans le sud du continent les films commencent à sortir en salle en Argentine et au Venezuela, qui rejoignent les marchés qui se réactivent, bien que lentement et dans de grandes difficultés, tels que le marché brésilien et le mexicain. On trouve également des salles ouvertes dans la plupart des pays du Golfe, d’Asie et d’Océanie.
Les performances des films français continuent d’être principalement liées à leur sortie dans un territoire précis, comme le prouve le top 10. Parmi les exceptions, on peut citer La Bonne Épouse, le film de production majoritairement français le plus vu du mois et le seul ayant franchi les 30 000 spectateurs hors de nos frontières. Il poursuit sa belle lancée en Australie, où il dépasse les 560 000 AU$ de recettes et avoisine les 40 000 billets vendus, réalisant ainsi sa meilleure performance dans un territoire étranger à ce jour. Début janvier, il débute à la 9e place du classement espagnol et comptabilise 15 000 entrées (88 500 €). La Bonne Épouse a accompagné la réouverture des cinémas dans de nombreux marchés pendant l’été dernier, comme le polonais (27 000 entrées et 102 500 €) ou encore le suisse (24 000 entrées et 308 000 €). À ce jour, il a réuni plus de 155 000 cinéphiles (1,8 M€) dans une vingtaine de territoires.
Seuls quatre autres titres comptabilisent plus de 10 000 entrées hors Hexagone.
Le premier est Les Parfums. Proposé aux Espagnols le 30 décembre dernier, il se hisse à la 10e place du classement local et fait partie de la dizaine de titres dont la moyenne par copie dépasse les 100 tickets (ce qui en dit beaucoup sur l’état de ce marché). Il atteindra bientôt les 20 000 entrées et les 120 000 € de recettes en Espagne.
Le deuxième, #jesuislà, est lancé sur plus de 430 écrans sud-coréens en profitant de la star nationale Doona Bae en tête d’affiche. Bien qu’il se hisse à la 2e place le week-end de sa sortie, il doit se contenter de 16 500 entrées (101 500 € de BO), la fréquentation étant dix fois moindre qu’à la même période en 2020. Pour rappel, en 2015, la précédente réalisation d’Éric Lartigau, La Famille Bélier, avait été un franc succès (122 000 spectateurs et 743 500 €).
Le troisième est un titre encore inédit en France (sa sortie prévue pour le 13 janvier a été repoussée). Passion simple bénéficie d’une large combinaison de 245 salles russes, la 3e plus vaste réservée à un film français depuis l’été dernier, et s’installe à la dernière marche du top 10 local. Plus de 16 000 Russes l’ont déjà découvert sur grand écran (57 500 € de BO).
Le dernier est Poly. Sorti en Espagne le même jour que Les Parfums, il réunit 14 000 cinéphiles (82 500 € de recettes).
Malgré le contexte actuel, en janvier 2021, une centaine de productions françaises ont défilé sur les écrans à l’international et ont généré 624 000 entrées et 3,57 M€ de recettes.
Par rapport à décembre 2020, le nombre de spectateurs progresse de 68 %. Les productions de financement majoritairement français apportant un tiers de ce cumul, force est de constater que cette hausse s’explique en premier lieu par le succès rencontré par des productions de financement minoritairement français. Le franco-italien Pinocchio est à l’origine de 42 % du box-office tricolore mensuel : sorti aux Etats-Unis le jour de Noël, il dépasse le 1,66 M$ de recettes (soit 180 000 spectateurs) et a mobilisé 130 000 Brésiliens (315 000 €). Deux autres protagonistes sont le franco-belge Bigfoot Family, qui totalise 1,38 million de billets vendus à l’international (6,87 M€), et le franco-britannique The Father, qui a envoûté le public espagnol et atteint les 108 000 entrées sur ce marché (433 000 €).
Ces exploits définissent la géographie de la répartition des entrées : en Espagne, au Brésil et aux Etats-Unis plus de 100 000 spectateurs ont choisi une production française en salle. En considérant les films d’initiative majoritairement française uniquement, l’Espagne reste en tête (et le cinéma hexagonal manque de peu les 70 000 entrées), suivie de la Corée du Sud (30 000) et de l’Australie (25 000).
Le même constat émerge quant aux genres des films. Le fantastique s’arroge 42 % du cumul mensuel des entrées à l’international, suivi du drame (20 %), de la comédie / comédie dramatique (17 %) et de l’animation (14 %).
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Cette analyse est rédigée sur la base des résultats recensés au 11 février. Les chiffres étant constamment consolidés, le graphique créé automatiquement par le site va différer par rapport au tableau présent dans cette actualité.