Malgré le contexte actuel, en février 2021, plus de 120 productions françaises ont défilé sur les écrans à l’international et ont généré 438 000 entrées et 1,9 M€ de recettes.
La Fille au bracelet est le film le plus vu et seuls quatre autres titres comptabilisent plus de 10 000 entrées hors Hexagone.
# | Titre | Entrées | Recettes (€) | Copies | Nombre pays | Cumul entrées | Cumul recettes |
1 | La Fille au bracelet | 24 245 | 148 908 | 105 | 1 | 40 132 | 294 222 |
2 | Poly | 23 792 | 62 364 | 344 | 2 | 46 063 | 226 716 |
3 | Deux | 16 342 | 96 676 | 134 | 4 | 57 920 | 469 030 |
4 | Une sirène à Paris | 14 629 | 155 928 | 54 | 1 | 74 356 | 458 407 |
5 | 2046 | 7 580 | 46 059 | 36 | 2 | 1 780 805 | 11 947 475 |
6 | The Room | 6 874 | 36 434 | 44 | 4 | 552 545 | 2 439 682 |
7 | Irréversible - Inversion intégrale | 6 772 | 25 122 | 71 | 1 | 6 783 | 25 252 |
8 | La Daronne | 5 289 | 27 327 | 48 | 2 | 195 835 | 1 598 426 |
9 | Police | 4 106 | 15 750 | 47 | 3 | 37 350 | 270 736 |
10 | De Gaulle | 3 472 | 22 540 | 33 | 3 | 43 929 | 329 148 |
La possibilité d’une reprise des marchés en début d’année s’étant estompée après le report des dates de réouverture des cinémas dans de nombreux pays, on savait que février allait être un mois de "transition" sans grosses surprises. Le regard des professionnels scrutait déjà le mois de mars, annoncé comme porteur de bonnes nouvelles avec l’arrivée du printemps. À l’heure où l'on écrit ces lignes, on sait que cet horizon s’est à nouveau éloigné, les gouvernements évoquant de possibles assouplissements des mesures en avril et en mai.
Février a pourtant été marqué par quelques nouvelles encourageantes en provenance du continent américain. L’ancien premier marché mondial (doublé par la Chine pour la première fois en 2020) peut compter maintenant sur les salles de New York, ville-clé qui, d’ordinaire, pèse lourd sur le box-office local et qui représente une étape incontournable dans la stratégie de lancement des films, notamment ceux labellisés art & essai. Avec l’annonce des nominations aux Oscars et un calendrier de sorties qui s’étoffe progressivement, malgré des salles à capacité réduite et l’attrait des plateformes, le marché nord-américain entame sa lente reprise. Juste au-delà de la frontière, le gouvernement québécois a aussi autorisé la réouverture des cinémas, ce qui en fait le seul grand marché francophone en activité en 2021. Dans le sud du continent, après une année d’attente, ce sont les exploitants chiliens qui peuvent maintenant lever le rideau. Le Brésil et le Mexique, les deux poids lourds d’Amérique latine, sont en revanche impactés respectivement par la fermeture des salles dans l’État de São Paulo, un des plus lucratifs pour le box-office, et par les nouvelles fermetures provisoires annoncées par la chaîne Cinemex, dont 58 % des salles ont mis la clé sous la porte. Plus à l’est, Hong Kong vit sa troisième phase de réouverture, tandis que les 20 % des cinémas polonais ayant participé aux 2 semaines de test restent pour le moment ouverts au public.
Les performances des films français continuent d’être principalement liées à une sortie dans un territoire précis. La Fille au bracelet est le film de production majoritairement français le plus vu du mois. La semaine du lancement, il représente 10 % des entrées hebdomadaires en Espagne ; il est le seul titre à générer une moyenne dépassant les 100 spectateurs par salle et s’installe en tête du classement local ! Plus de 26 000 Espagnols l’ont déjà découvert (163 000 € de recettes), ce qui en fait le 3e plus gros succès majoritaire depuis l’été dernier dans ce pays. Seules quelques centaines de tickets le séparent du 2e classé, Poly, qui réunit 23 500 Russes (60 000 € de BO), soit une performance dans la lignée des précédentes réalisations de Nicolas Vanier. Malgré une belle combinaison de 335 salles, Poly est confronté à des films familiaux sortis depuis plusieurs semaines, mais qui continuent de capter la plus large part de ce public et des salles en activité.
Seuls deux autres titres comptabilisent plus de 10 000 entrées hors Hexagone. Le premier est Deux. Proposé aux Espagnols le 19 février dernier, il se hisse à la 3e place du classement local et, comme La Fille au bracelet, parvient à dépasser les 100 tickets de moyenne par copie. Deux a séduit plus de 17 000 Espagnols (103 500 € de BO), ce qui place la carrière espagnole devant l’allemande (10 500 entrées et 93 500 €) et derrière la néerlandaise (20 500 et 192 000 €). En même temps, il a été distribué dans quelques salles (physiques et virtuelles) d’Amérique du Nord. Le deuxième, Une sirène à Paris, poursuit sa tournée asiatique. Cette fois, il fait escale au Japon et comptabilise 14 500 tickets (156 000 €), sa deuxième meilleure performance après la sud-coréenne (27 500 et 165 000 €).
Malgré le contexte actuel, en février 2021, plus de 120 productions françaises ont défilé sur les écrans à l’international et ont généré 438 000 entrées et 1,9 M€ de recettes. Alors qu’on recensait une progression de 68 % le mois dernier, la fréquentation du cinéma français baisse de 30 % en février. Ce recul est principalement imputable aux productions minoritaires, aux exploits du franco-italien Pinocchio et du franco-belge Bigfoot Family qui avaient fait s’envoler les compteurs en janvier et qui ne se sont pas renouvelés (à la même hauteur). Leur apport reste décisif, car ils génèrent la moitié du score mensuel : Pinocchio attire 163 500 nouveaux spectateurs au Brésil et aux États-Unis, Bigfoot Family 64 500, dont la plus large part en Amérique latine. Nommé à 6 reprises aux prochains Oscars, le franco-britannique The Father (photo) atteint les 130 000 entrées en Espagne et est très attendu dans de nombreux territoires, tandis que le franco-hongrois Sunset est la première production tricolore à bénéficier d’une sortie en Chine en ce début de 2021 (13 000 spectateurs). En revanche, le nombre de spectateurs des productions majoritaires ne fléchit que de 8,5 % par rapport à janvier.
La géographie de la répartition des entrées se trouve donc modifiée. Au Brésil, plus de 100 000 spectateurs ont choisi une production française en salle. En considérant les films d’initiative majoritairement française uniquement, l’Espagne reste en tête (et le cinéma hexagonal manque de peu les 80 000 entrées, 10 000 de plus qu’en janvier), suivie de la Russie (32 000) et du Japon (17 000).
En revanche, leur répartition selon le genre est plutôt à l’image du mois précédent. Le fantastique continue de s’arroger 41 % du cumul mensuel des entrées à l’international, suivi du drame (20 %), tandis que l’animation (16,5 %) dépasse la comédie / comédie dramatique (12 %).
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Cette analyse est rédigée sur la base des résultats recensés au 18 mars. Les chiffres étant constamment consolidés, le graphique créé automatiquement par le site va différer par rapport au tableau présent dans cette actualité.
Etude
UniFrance - Analyse mensuelle - Février 2021