Malgré le contexte actuel, en juin 2021, plus de 170 productions françaises ont défilé sur les écrans à l’international et ont généré 2,14 millions d’entrées et 11,4 M€ de recettes.
Adieu les cons est le film le plus vu de juin 2021 et 4 autres réunissent plus de 10 000 cinéphiles hors Hexagone.
# | Titre | Entrées | Recettes (€) | Copies | Nombre pays | Cumul entrées | Cumul recettes |
1 | Adieu les cons | 25 918 | 208 049 | 116 | 5 | 76 303 | 724 886 |
2 | Été 85 | 18 655 | 112 875 | 135 | 6 | 131 578 | 862 063 |
3 | Mandibules | 12 451 | 84 018 | 255 | 6 | 14 735 | 110 343 |
4 | Le Bonheur des uns... | 12 128 | 74 210 | 119 | 2 | 78 731 | 444 169 |
5 | Les Parfums | 10 206 | 59 601 | 55 | 3 | 53 225 | 335 521 |
6 | La Daronne | 9 937 | 86 598 | 48 | 5 | 250 334 | 2 010 310 |
7 | Gaza mon amour | 9 481 | 55 418 | 55 | 1 | 9 481 | 55 418 |
8 | L'Homme qui a vendu sa peau | 8 906 | 36 600 | 249 | 3 | 10 352 | 50 622 |
9 | Chacun chez soi | 8 777 | 69 556 | 84 | 3 | 8 777 | 69 556 |
10 | Yakari, le film | 8 279 | 61 385 | 195 | 5 | 248 383 | 1 964 351 |
La tant attendue réouverture des salles dans de nombreux pays permet enfin à des films français dont les sorties avaient été annulées et reportées de trouver enfin leur public. L’offre tricolore à l’international se compose de films sortis pendant le deuxième semestre de 2020, à l’image d’Adieu les cons, Été 85 ou encore Yakari, le film, et de titres inédits qui débutent leurs carrières hors de nos frontières juste après leur première nationale, comme Chacun chez soi ou Mandibules.
Mais à quels marchés sont-ils confrontés ?
Bien que de nombreux gouvernements aient autorisé la reprise des projections en salle, les contraintes liées aux mesures d’accueil du public et la saison estivale se font sentir. Par ailleurs, l’été est traditionnellement la période d’or des blockbusters hollywoodiens et les studios misent sur elle pour faire décoller le box-office. L’offre de titres signés Disney, Sony, Universal et Warner Bros., pratiquement absente pendant 9 mois en 2020, est de retour au rythme de 2 films par semaine et capte la plus large part du public et monopolise des centaines d’écrans dans les pays où les cinémas sont en activité. Comment rivaliser avec de tels poids lourds ?
La reprise des activités ne rime malheureusement pas avec un retour à la normale : si l’Argentine, la Colombie, l’Irlande, la Lettonie et le Maroc (après 15 mois d’arrêt !) rejoignent la liste des pays où on peut voir un film en salle, on constate de nouvelles fermetures de cinémas en Afrique du Sud, en Inde, en Tunisie et dans certaines régions d’Australie et de Russie à cause de la recrudescence de la pandémie dans ces territoires. Pour cette raison, exception faite pour le Royaume-Uni, l’assouplissement des mesures, initialement évoqué, est reporté à une date ultérieure dans de nombreux pays. En plus, les projecteurs sont toujours éteints dans maints territoires asiatiques et au Pérou.
Le film de production majoritairement française le plus vu de juin 2021 à l’international est Adieu les cons. La comédie dramatique s’appuie sur plusieurs sorties réussies, et pas sur une seule comme c’est le cas pour plusieurs films depuis plusieurs mois, pour atteindre le sommet. Au Québec, elle est le premier titre hexagonal dépassant les 100 000 CA$ de box-office (11 000 spectateurs) pendant sa première semaine d’exploitation depuis fin février 2020, et accède aisément au top 10 local. La dernière réalisation d’Albert Dupontel accompagne la réouverture des salles belges et ajoute 10 000 entrées à celles engendrées en octobre 2020, pour un total de 24 000. Enfin, après avoir été dévoilé à l’Alliance Française French Film Festival, Adieu les cons arrive dans les cinémas australiens et récolte 177 500 AU$, soit plus de 12 000 tickets.
4 autres films réunissent plus de 10 000 cinéphiles hors Hexagone, 3 de moins qu’en mai. 2 d’entre-deux, Été 85 et Mandibules, sont à l’affiche des salles de 6 territoires étrangers. Le dernier fim de François Ozon séduit près de 10 000 Italiens, plus de 4 000 États-Uniens et 3 000 Polonais, tandis que le dernier Quentin Dupieux ravit 3 500 Italiens, 3 000 Belges et 3 000 Russes. Le marché transalpin accueille également Les Parfums (10 000 entrées) et Le Bonheur des uns... (3 500) ; ce dernier titre est davantage plébiscité en Espagne (8 500). Le continent européen se confirme comme le premier marché des productions majoritairement françaises : elles attirent 40 000 spectateurs en Italie, 35 000 en Belgique et 27 000 en Espagne. De leur côté, les États-Unis renouvellent l’intérêt pour les films de patrimoine : ressorti fin mai, La Piscine comptabilise depuis 100 000 $ et 11 000 entrées !
Malgré le contexte actuel, en juin 2021, plus de 170 productions françaises ont défilé sur les écrans à l’international et ont généré 2,14 millions d’entrées et 11,4 M€ de recettes.
La fréquentation du cinéma français fait un bond et dépasse le million d’entrées pour la première fois en 2021 ! Cet exploit mérite néanmoins d’être observé de près, car 2 entrées sur 3 sont générées par 3 productions minoritaires sorties en Chine et qui se partagent en parts presque égales 1,5 million d’entrées : Cinema Paradiso, jusqu’alors inédit, Pinocchio et The Father. Parmi les restants 640 000 spectateurs du cinéma français en juin, les productions minoritaires se taillent une fois de plus la part du lion grâce à The Father. En revanche, les productions majoritaires doivent se contenter de 236 000 entrées, un score dans la lignée de celui de mai et le meilleur de l’année. Quant à leur part du total mensuel, qui avait progressé le mois dernier jusqu’à atteindre 25 %, elle s’amenuise à 11 %. Le top 10 en bas de page fait état de 5 films dépassant les 10 000 entrées, autant qu’en janvier et 1 de plus qu’en février, en mars et en avril, alors qu’on en comptait 8 en mai. Les nouvelles réouvertures à travers le monde et les nouveaux démarrages qui en dérivent permettent certes de renouveler l’offre hexagonale en faisant circuler des titres inédits, mais, côté productions majoritaires, on attend toujours le film qui arrivera à s’imposer sur plusieurs marchés différents et à affoler les guichets.
La répartition selon le genre se révèle dans la lignée de celle du mois précédent ; en même temps les parts évoluent. Le drame conforte son leadership, mais sa part passe de 75 % à 44 %, tandis que celle de la comédie double (29 %) et est suivie de près de celle du fantastique (24 %) qui revient dans le tiercé de tête. Tous les autres genres n’atteignent pas 2 %.
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Cette analyse est rédigée sur la base des résultats recensés au 6 juillet. Les chiffres étant constamment consolidés, le graphique créé automatiquement par le site va différer par rapport au tableau présent dans cette actualité.
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UniFrance - Analyse mensuelle - Juin 2021
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