Besoin d’amour, série aux personnages décalés et hauts en couleur, à mi-chemin entre comédie et drame, invite le spectateur à suivre Marco Delgado, un acteur porno en fin de carrière, dans sa recherche d’amour. Diana Bartha, directrice des ventes et des acquisitions chez Wild Bunch TV, nous raconte pourquoi elle a cru en ce projet et souhaite le porter au-delà de nos frontières.
Unifrance : Comment est né le projet ?
Diana Bartha : Besoin d’amour est la prochaine création originale d’OCS Signature. Supervisée par le showrunner Fred Hazan, présent devant et derrière la caméra, la série comprend un casting de luxe, notamment Clémentine Célarié et Gérard Jugnot.
L’ADN de Wild Bunch attire naturellement des projets audacieux qui défient et aiment bouleverser le système – nous nous sommes rapidement entendus avec les créateurs et c’est ainsi que nous avons trouvé Besoin d’amour.
Quel est le pitch de la série, en quelques phrases ?
DB : Marco Delgado, Marc Guttman de son vrai nom, a fait carrière dans le porno. Une modeste carrière, besogneuse, qui touche à sa fin. Pour arrondir ses fins de mois, il travaille comme videur dans un pub où il s’adonne à sa principale activité, la boisson. Mais depuis quelque temps, Marco est pris d’étranges malaises, il s'effondre pour un oui ou pour un non, tombe inanimé, comme foudroyé. On lui diagnostique alors un bien étrange et rare mal : Marco a besoin d’amour. S’il ne trouve pas cet amour, si on ne l’aime pas, un jour il s’effondrera et ne se relèvera pas.
Qu’est-ce qui fait la singularité de Besoin d’amour ? Quels sont ses atouts pour séduire un public international ?
DB : Lorsque nous avons découvert ce projet, nous étions très intrigués. Nous avons adoré ce point de vue unique sur les dessous de l’industrie du porno et ses aspects émotionnels, qui sont peu connus. Nous sommes convaincus que la pertinence et l’universalité de la crise existentielle que traverse notre personnage principal, présentée d’un point de vue très particulier, résonneront à travers les cultures. La comédie a le vent en poupe dans une période de doutes et de crise où les gens cherchent de plus en plus ce format à la croisée de la comédie et du drame. Besoin d’amour cochait toutes les cases !
Quelles sont vos ambitions pour le programme à l’international ?
DB : Notre stratégie chez Wild Bunch TV est de vendre la série originale dans le maximum de pays possibles. Nous sommes extrêmement optimistes car nous observons une demande croissante pour des programmes humoristiques et audacieux. Nous prévoyons ensuite de conclure avec la vente des droits d’adaptation.
Vous avez présenté la série lors de la session de pitchs du Coming Next from France, qui a eu lieu pendant le Series Mania Forum. Quelles sont vos impressions après cette session ? Avez-vous déjà des contacts ou des pistes pour l’export de la série ?
DB : Nous avons été interpellés directement par le public, les autres producteurs et distributeurs, mais surtout par les acheteurs. C’est intéressant de noter que la première demande est venue de Russie... J’en déduirais que le monde a besoin de rire, au-delà des nationalités ! Le rire nous fédère et nous réunit dans notre humanité. Mais j’ai espoir dans le fait qu’on ait tous Besoin d’amour.