La Palme d’or 2023, signée Justine Triet et produite par Les Films de Pierre et Les Films Pelléas, avec Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma etFrance 2 Cinéma, et exportée par mk2 films, parvient à se faire une place sur des marchés très différents entre eux, dont ceux traditionnellement peu francophiles. Et ce sont même ces derniers qui lui réservent l’accueil le plus chaleureux !
Aux Etats-Unis, Anatomie d'une chute a atteint les 3,37 M$ de recettes à l’issue du septième week-end d’exploitation (321 000 entrées environ). Lancé en Amérique du Nord le 13 octobre dernier dans 5 cinémas, le film réalise un opening hors normes (36 000 $ en moyenne par copie) qui lui permet d’élargir sa programmation jusqu’à atteindre plus de 580 sites un mois après. Il accède au top 20 local et il y demeure pendant trois semaines. Anatomie d’une chute s’illustre d’ores et déjà comme le plus gros succès tricolore (de financement majoritaire) de 2023 sur grand écran sur le marché nord-américain et aussi le plus vu localement depuis Portrait de la jeune fille en feu (410 000 entrées et 3,76 M$ en 2020), également sous bannière Neon.
Une mention va aussi à la trajectoire britannique d’Anatomie d’une chute, projeté par près de 200 cinémas outre-Manche qui engendrent 1,09 M£ (Lionsgate Films/Picturehouse, 142 000 entrées environ) après le troisième week-end, dont deux passés parmi les dix films les plus plébiscités localement. Aucune production hexagonale (de financement majoritaire) n’avait autant emballé les Britanniques depuis Valérian et la Cité des mille planètes en 2017 (Lionsgate Films, 532 000 et 4,00 M£). Si l'on coche aussi le critère de la langue française, il faut remonter encore plus loin, jusqu’à Intouchables (Entertainment Film Distributors, 325 000 et 2,09 M£) en 2012 !
À ce jour, Anatomie d’une chute a débuté cinq fois dans des tops 5 locaux (Belgique & Luxembourg, Grèce, Liban, Royaume-Uni & Irlande et Suisse) et huit autres fois dans les tops 10. Il brille déjà comme le film français le plus vu de l’année en cours en salle aux Pays-Bas (Paradiso Entertainment, 100 000 entrées et 1,02 M€) et figure parmi les trois titres hexagonaux les plus plébiscités de 2023 en Autriche (Panda Lichtspiele Filmverleih, 13 500 et 0,14 M€), en Belgique & Luxembourg (Paradiso Entertainment, 74 000 et 0,62 M€), en Grèce (Spentzos Film, 48 000 et 0,34 M€), au Québec (Entract Films, 32 000 et 0,24 M€), en Slovénie (Fivia, 2 500 et 0,01 M€) et en Suède (TriArt Film, 22 500 et 0,23 M€).
Anatomie d’une chute a été présent dans le top 10 en Grèce et en Suisse (Filmcoopi, 38 000 et 0,56 M€) pendant six semaines, pendant quatre au Québec et pendant trois en Italie, où il affiche 138 000 billets vendus (Teodora Film, 0,93 M€). On n’oublie pas les 152 000 spectateurs séduits en Allemagne (Plaion Pictures, 1,56 M€) et les 64 000 en Russie (Provzglyad, 0,28 M€).
Depuis l’année 2000, trois films français auréolés de la plus haute distinction du Festival de Cannes ont réuni plus de 1 million de cinéphiles hors de nos frontières : d’abord Le Pianiste(17,9 M et 99,2 M€ de recettes), primé en 2002, suivi de La Vie d'Adèle (1,81 M et 13,2 M€), grand gagnant de l’édition 2013, et le tout récent Anatomie d’une chute.
Au décompte, on peut intégrer les cinq productions minoritairement françaises suivantes : Dancer in the Dark (2000, 5,32 M et 31,4 M€), Le Ruban blanc (2009, 1,70 M et 10,2 M€), Moi, Daniel Blake (2016, 1,52 M et 10,5 M€), Sans filtre (2002, 3,59 M et 30,7 M€) et The Square (2017, 1,64 M et 11,8 M€).
La tournée internationale d’Anatomie d’une chute est loin d’être terminée : le film s’exportera rapidement en Espagne (Elastica Films) et en Hongrie (Mozinet), puis, en 2024, entre autres, en Amérique latine (BF Distribution (Bolivia)), en Australie (Madman Entertainment), à Hong Kong (Golden Scene), au Japon (Gaga), en Pologne (M2 Films) et au Portugal (Nos Lusomundo Audiovisuais.