Ce prix honorifique a été remis, le 18 janvier au ministère de la Culture, au comédien, Melvil Poupaud par le président d'Unifrance, Gilles Pélisson, et sa directrice générale, Daniela Elstner, en présence de la ministre de la Culture, Rachida Dati, et du président du CNC, Dominique Boutonnat.
Créé en 2016 par Unifrance, le French Cinema Award (designé en 2018 par la Maison Daum*), est destiné à célébrer une personnalité de l'industrie cinématographique internationale ayant œuvré pour le rayonnement du cinéma français à travers le monde.
Au cours d'une cérémonie qui s'est tenue au Ministère de la Culture, la ministre Rachida Dati, dont il s'agissait d'une des premières apparitions publiques depuis sa nomination, a souhaité exprimer sa passion pour la culture dans son ensemble, et pour le cinéma en particulier. "Pour moi la culture est un passage de relais, et votre profession, a-t-elle dit à l'adresse de l'auditoire majoritairement constituée de personnalités liées au monde du cinéma, n'est pas une profession, mais une mission (...) et je souhaiterais qu'avec vous la culture soit une affaire de passage de relais."
Puis Gilles Pélisson, président d'Unifrance, a fait état des chiffres du cinéma et de l'audiovisuel français en 2023, notamment les 37 millions d'entrées en salle en 2023, a évoqué les marchés cinéma et audiovisuel qui se déroulaient au moment même à Paris dans le cadre des Rendez-vous d'Unifrance à Paris, avec plus de 1000 personnes accréditées.
Il a également adressé ses félicitations et remerciements aux jeunes réalisateurs et comédiens de la promotion 2024 des 10 to Watch d’Unifrance (dont certains étaient présents pour l’occasion) et au Jury international de MyFrenchFilmFestival, présent à Paris pour le lancement de cette manifestation organisée par Unifrance dédiée au cinéma francophone – entièrement en ligne –, et dont la 14e édition est lancée aujourd’hui 19 janvier.
Daniela Elstner est de son côté revenue sur le parcours prolifique de Melvil Poupaud, soulignant la fidélité de ce dernier, dès le début de sa longue carrière, pour des cinéastes comme Raoul Ruiz, François Ozon ou Éric Rohmer, et évoquant son implication récente dans les séries, comme OVNI(s) ou Dans l'ombre, la prochaine série de Pierre Schoeller. "Depuis toujours vous avez donné de votre temps pour le public, avec générosité et une volonté de transmettre, et surtout un vrai goût pour raconter encore et encore vos tournages, vos expériences d'acteur, l'émotion des films. Aujourd'hui vous êtes reconnu non seulement en France mais aussi au Japon, aux États-Unis, en Europe et en Amérique latine. Vous êtes un grand artiste français avec une âme internationale."
Dans son discours de remerciements plein d'humour, Melvil Poupaud, entouré de proches (citons Yarol Poupaud, Chiara Mastroianni, Benjamin Biolay, Carine Tardieu, Valérie Donzelli, Lou De Laâge, Nicolas Pariser, Nicolas Saada, Pierre Schoeller, la présidente du Festival de Cannes Iris Knobloch et le designer Mathias Augustyniak) a souligné qu'il avait réalisé depuis peu que cela faisait quarante ans qu'il travaillait, alors qu'il n'en avait que 50. "J'ai une nouvelle fois réalisé la chance que j'avais, je n'ai pas du tout l'intention de m'arrêter, et ce prix m'encourage à continuer mon chemin", a-t-il précisé. Il a ensuite évoqué ses débuts, notamment les tournages rocambolesques de Raoul Ruiz au Portugal. "Enfant acteur je me suis dit 'tiens le cinéma, c'est l'aventure', j'en ai gardé un goût pour les voyages et j'ai par la suite saisi toutes les opportunités qui se sont présentées, pour les tournages mais aussi pour partir faire la promotion de mes films. Et c'est là qu'Unifrance, très tôt dans mon parcours, est intervenue. Je me souviens de mon premier voyage au Japon il y a 30 ans, je me souviens de Daniel Toscan du Plantier, je me souviens du Festival de Sarasota avec les improbables festivalières retraitées américaines férues de French Cinema pour une semaine. Puis la Russie, la Chine, Hong Kong, le Brésil et le Japon, encore et toujours, New York avec de grands souvenirs et l'Europe dans les grandes largeurs. Unifrance, en m'envoyant aux quatre coins du monde, m'a permis de réaliser ce rêve dans lequel cinéma et aventure font bon ménage. Pour moi, dès mes débuts, j'ai pensé qu'un acteur ne devait pas seulement être reconnu dans son pays, mais que ses choix, ses films devaient trouver un écho à l'étranger."
©Christophe Clovis / Unifrance
Révélation des 10 to Watch 2024 et lancement de la 14e édition de MyFrenchFilmFestival
Cette cérémonie a également permis de mettre en lumière la promotion 2024 des 10 to Watch d'Unifrance (10 talents à suivre sélectionnés par des journalistes de la presse spécialisés et qu'Unifrance compte promouvoir à l'international au cours de l'année à venir) en présence de certains de ces derniers (Jean-Baptiste Durand, Iris Kaltenbäck, Sofia Alaoui, Souheila Yacoub, Stéphan Castang, Sofiane Zermani & Raphaël Quenard).
©Christophe Clovis / Unifrance
Enfin, à l'occasion de l'ouverture, ce 19 janvier, de la 14e édition de MyFrenchFilmFestival, étaient également présents à cette cérémonie plusieurs cinéastes et interprètes dont les films font partie de la sélection : Zita Hanrot (À mon seul désir), Bastien Milheau (Super bourrés), Nicolas Pariser (Le Parfum vert), Arthur Thomas-Pavlowsky (La Lutte est une fin), Zoel Aeschbacher (Fairplay), David Arslanian et Jules Ritmanic (Charbon).
Ainsi que le jury international de cette édition, composé de Faouzi Bensaïdi, Pierfrancesco Favino, Lillah Halla et Katell Quillévéré.
Marie Kreutzer, également membre du jury, n'avait pu faire le déplacement.
Retrouvez ci-dessous un portfolio des temps forts de la soirée.
* L’art est l’expression visible des émotions, un langage universel. Il est même "fait pour troubler", selon Braque. Évoquer Daum, c’est éveiller la réminiscence d’un Art ancestral. C’est aussi témoigner d’un lien immuable avec la scène artistique, à travers plus de 400 collaborations (Armand, Braque, Dalí, Mesnager ou Kongo, pour ne citer qu’eux.) La Maison Daum a souhaité, à travers le French Cinema Award, mettre en lumière l'éclat d’une pièce magique représentant les ailes d’un ange en cristal blanc, signée Jean Lamore, véritable symbole de l’émotion pure du plaisir esthétique.