À l’exception de celles des Instituts français, les salles de cinéma avaient quasiment toutes disparu en Afrique subsaharienne francophone au début des années 2000. Dès 2011 et l’ouverture du cinéma Le Normandie à N’Djamena, première salle dotée d’un projecteur numérique en Afrique subsaharienne, un mouvement était enclenché et le nombre de nouvelles salles n’a cessé de progresser depuis 10 ans pour atteindre aujourd’hui plus de 58 écrans en Afrique subsaharienne, 193 si l’on englobe le Maghreb, soit la totalité de l’Afrique francophone.
De l’ouverture du Majestic Ivoire en 2015 à celle du Pathé Dakar en 2022, Unifrance a accompagné ce mouvement selon les préconisations du rapport rédigé en 2014.
Il s’agissait, dans ce rapport, d’exporter nos films dans ce nouveau marché mais aussi, selon les mots d’Éric Névé, fondateur du groupe francophone d’Unifrance, d’exporter un écosystème vertueux et de convaincre les directions du cinéma de créer des fonds de soutien à leur industrie cinématographique. Nous avons ainsi organisé de nombreuses rencontres du cinéma francophone en Côte d'Ivoire en 2015 puis en 2018, 2019, 2020 et 2021 ans au Sénégal avec la création du festival Dakar Court (Aïssa Maïga à l'édition 2021 de Dakar Court ci-dessous) et enfin à Madagascar en 2022.
Parallèlement, Unifrance a soutenu les distributeurs, d’abord Les Films 26 puis Pathé BC Afrique ou encore Sudu Connexion dans l’organisation d’avant-premières. Après une première tentative en 2016 en Côte d’Ivoire, les Rendez-vous du cinéma francophone ont évolué et se sont transformés en une série d’événements selon le calendrier fixé par les distributeurs.
C’est dans ce cadre qu’Unifrance, Pathé Dakar et l’Ambassade de France au Sénégal et en Gambie ont accompagné les présentations de Dahomey en présence de sa réalisatrice Mati Diop les 16 et 17 mai, de Black Tea en présence de son réalisateur Abderrahmane Sissako le 5 octobre (photo d'illustration) et de Ni chaînes ni maîtres en présence de son réalisateur Simon Moutaïrou le 2 novembre prochain.