En Yougoslavie, les années passent et ne se ressemblent pas...
Durant les années de guerre, le cinéma français s’octroyait une part de marché exceptionnelle, grâce, surtout, à l’activisme déployé par le distributeur Metrofilm.
L’extraordinaire succès, en 1999, d’Astérix et Obélix contre César (402 000 entrées, 11,59% de tous les spectateurs du pays, soit deux fois plus qu’en France [5,82 %]) en fut le plus bel exemple.
Aujourd’hui, le Pacte des loups atteint presque 130 000 entrées en 16 semaines et devrait prendre la tête du box office du cinéma français dans ce pays en 2001 avec un nombre de spectateurs inférieur néanmoins à celui de Taxi 2 en 2000 (168 000). Ce recul est dû à la normalisation cinématographique du pays, la contrepartie positive étant la recrudescence du nombre de films sortis cette année : 12 films de langue française sortis en 8 mois contre 7 durant toute l’année 2000.
Un point supplémentaire se doit d’être souligné : le Pacte des loups, pour lequel Metrofilm avait également acquis les droits de la Republika Srpska de Bosnie-Herzegovine est sorti sur ce territoire sur 3 copies et a réuni en 6 semaines d’exploitation près de 10 000 spectateurs, chiffre qu’aucun film français n’avait atteint depuis fort longtemps.