Retour chiffré sur le parcours 2001 du cinéma français en Asie.
Pour la première fois, le recueil des résultats dans les huit territoires significatifs asiatiques (Japon, Corée, Chine, Hong-Kong, Taïwan, Inde, Indonésie, Singapour) permet de donner la situation exacte des films français dans cette région du monde.
En 2001, les productions françaises ont attiré 10 millions de spectateurs et recueilli 68 millions d’euros de recettes en salles. L’Asie représente donc plus de 20% des entrées des films français dans le monde et près du quart des recettes.
Le premier marché des films français en Asie reste évidemment le Japon qui manifeste plus que jamais son intérêt pour les films français d’auteur et, depuis cette année, ouvre ses multiplexes aux films plus commerciaux. Résultat : près de 2 millions de spectateurs pour les films de langue française et un box-office total de 45 M€., soit l’équivalent des résultats des films français à Lyon, Marseille, Lille et Toulouse réunies !
Dans les autres pays, le cinéma français, qui affiche une part de marché de 2% environ, occupe une place réduite mais tout à fait significative dans un paysage qui se caractérise globalement par :
- un environnement hyper concurrentiel dominé par le cinéma américain
- un cinéma national faible (hors Corée, Hong-Kong et Inde)
- l’absence de réseau art et essai
- la barrière de la langue, encore plus pénalisante en Asie
Les films français profitent aujourd’hui, en Asie, de l’image des films réalisés ou produits par Luc Besson, qui depuis 10 ans, ont réouvert la voie du cinéma commercial aux films français dans cette région du monde. Dans ce contexte toujours difficile, les films français parviennent à s’imposer peu à peu, avec 5 à 15 films par an par pays, soit en tablant sur leurs spécificités (films "de qualité", prix dans les festivals), soit en jouant la concurrence avec les cinématographies dominantes (nationale ou américaine) à travers les productions en anglais (le Baiser mortel du dragon), ou les films de genre (le Pacte des loups, Vidocq, Yamakasi).
Ce mélange réussit pour l’instant en Corée où le cinéma français s’est bien implanté depuis quelques années et dépasse les 2 millions d’entrées en 2001. D’autres marchés s’ouvrent progressivement comme l’Indonésie (1,3 million de spectateurs) et l’Inde (900 000 entrées), pays surpeuplés où un succès prend très vite des proportions étonnantes. Hong-Kong, Taïwan et Singapour demeurent des pays ouverts mais extrêmement concurrentiels.
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