Après treize années à Yokohama, Unifrance innove en installant cette année
le Festival de films français à Tokyo et Osaka.
La Présidente d’Unifrance, Margaret Menegoz, donnera le coup d’envoi de cette manifestation le 15 mars
prochain à Tokyo aux côtés de Carole Bouquet, qui préside la délégation
cette année. Travaux… sera projeté en ouverture du Festival, dans le
multiplexe Virgin Toho de Roppongi.
Avec 30 films en sélection, dont 11 proposés par les distributeurs japonais
et 19 par les exportateurs français, Unifrance fait évoluer la formule de
son festival : Toho, le plus grand circuit d’exploitation japonais, devient
partenaire du festival et accueille les projections dans deux multiplexes de
Tokyo : Odaïba Cinema Mediage et Virgin Toho Cinémas, et dans un multiplexe
à Osaka. L’objectif est de venir à la rencontre d’un nouveau public, de
permettre aux distributeurs et exportateurs de se rencontrer avant le
Filmart de Honk Kong et le Festival de Cannes, et de relancer les films
français sur le marché japonais, en difficulté en 2005.
La sélection comprend 19 films encore non achetés : L’Equilibre de la
terreur de Jean Martial Lefranc, Carmen de Jean-Pierre Limosin, Le Courage
d’aimer de Claude Lelouch, Saint Jacques... La Mecque de Coline Serreau,
Gentille de Sophie Fillières, Palais royal ! de Valérie Lemercier, Alex de
José Alcala, Hell de Bruno Chiche, Frankie de Fabienne Berthaud, Les
Aiguilles rouges de Jean-François Davy, Entre ses mains d’Anne Fontaine,
Toute la beauté du monde de Marc Esposito, Toi et moi de Julie Lopes-Curval,
Il ne faut jurer de rien d’Eric Civanyan, Du jour au lendemain de Philippe
Le Guay, Ma vie en l’air de Rémi Bezançon, La Ravisseuse d’Antoine Santana,
Sheitan de Kim Chapiron, Travaux, on sait quand ça commence... de Brigitte Roüan et un programme de 10
courts-métrages.
Les distributeurs japonais ont pour leur part confié 11 films au festival :
Joyeux Noël de Christian Carion (Kadogawa Herlad Pictures), Un fil à la
patte de Michel Deville (Longride), Trouble de Harry Cleven (SPO), Les
Revenants de Robin Campillo (Longride), Mon petit doigt m’a dit de Pascal
Thomas (Happinet Pictures), Caché de Michael Haneke (Longride), Fauteuils d’orchestre
de Danièle Thompson (Comstock), The Passenger de François Rotger
(Tornado Films), Les Poupées russes de Cédric Klapisch (Nippon
Herald), Je ne suis pas là pour être aimé de Stéphane Brizé (Cetera International), 36
quai des orfèvres d’Olivier Marchal (Asmik Ace Entertaiment). Les équipes présentes
seront sollicitées par la presse japonaise pour préparer la sortie prochaine
de leurs films dans les salles japonaises.
Pour accompagner leurs films, 11 acteurs et 24 réalisateurs feront le
déplacement au Japon : Fabienne Berthaud, Anne Consigny, Dani, Cécile de
France, Sophie Fillières, Sara Forestier, Catherine Frot, Gabrielle Lazure,
Valérie Lemercier, Julie Lopes-Curval, Natacha Régnier, Cécile Rousset,
Danièle Thompson ; José Alcala, Rémi Bezançon, Stéphane Brizé, Robin
Campillo, Christian Carion, Kim Chapiron, Bruno Chiche, Eric Civanyan, Harry
Cleven, Jean-François Davy, Marc Esposito, Didier Fontan, Jean-Martial
Lefranc, Pascal Légitimus. Philippe Le Guay, Claude Lelouch, Jean-Pierre
Limosin, Benoit Magimel, Olivier Marchal, Stanislas Merhar, François Rotger,
Antoine Santana, Pascal Thomas, Christopher Thompson. La délégation sera
complétée par 24 exportateurs.
Traditionnellement l’un des premiers marchés pour les films français dans le
monde, le Japon a fortement déçu en 2005. Seuls 16 films français y sont
sortis, rassemblant 2,3 millions de spectateurs et réalisant 21 millions
d’euros de recettes. Le Japon est devenu le 8e territoire en termes
d’entrées et le 6e en termes de recettes, alors qu’il a souvent été 3e ou 4e
par le passé. Cette baisse s’explique notamment par la difficulté d’accès
aux salles japonaises pour les distributeurs et la concurrence d’autres
cinématographies étrangères, notamment le cinéma coréen. Le festival a donc
valeur de test pour envisager les aménagements nécessaires à la promotion du
cinéma français au Japon.