Une large couverture presse, un record de fréquentation, 4 films français vendus pendant la manifestation: le bilan de l'édition 2008 des Rendez-vous de New York est remarquable.
Une fréquentation record a été enregistrée dans les deux salles des Rendez-Vous With French Cinema in New York. Au Walter Reade Theater du Lincoln Center, lieu classique de la manifestation dans l’Upper West Side de Manhattan, 15 films ont partagé 8.761 spectateurs sur une moyenne de 2 séances par film, pour un taux de remplissage impressionnant de 93%. En 2007, le taux de remplissage, considéré déjà un grand succès, était de 81%. À noter que les Rendez-vous sont depuis quelques années déjà la série la plus fréquentée de la Film Society of Lincoln Center, après le New York Film Festival en septembre, où en 2007 pas moins de 10 films et coproductions françaises sur un programme de 30 films ont été présentés.
La nouvelle stratégie d’Unifrance de limiter les séances à une projection par film à l’IFC Center a réussi à la salle qui a enregistré un taux de remplissage de 75%, environ 1.500 spectateurs. C’est un résultat plus que satisfaisant, après deux essais plus décevants depuis l’inauguration des Rendez-vous dans ce beau complexe indépendant de 3 salles dans Greenwich Village. C’est la confirmation d’un public stable de cinéphiles francophiles Downtown, pas toujours présent dans les salles spécialisées plus au nord dans Manhattan, qu’il faut conserver et nourrir.
À l’exception de Sophie Marceau, tous les réalisateurs étaient présents ainsi que trois acteurs - Laetitia Spigarelli (La Question humaine), Elsa Zylberstein (La Fabrique des sentiments) et Louis Garrel (Les Chansons d'amour). Tous se sont rendus disponibles pour les débats à l’issue des projections mais aussi pour rencontrer la presse dans le cadre d’entretiens individuels ainsi qu’au déjeuner de presse offert par les Services Culturels de l’Ambassade, où 50 journalistes américains ont été reçus par la délégation.
Deux séances spéciales ont été organisées en parallèle des Rendez-vous: Les Chansons d’Amour à la BAM (Brooklyn Academy of Music, salles commerciales et culturelles attirant une grande clientèle cinéphile à Brooklyn), en présence de Christophe Honoré et Louis Garrel; Elle s'appelle Sabine, au Florence Gould Hall de la FIAF (French Institute/Alliance Française), présenté par Sandrine Bonnaire, suivi d’un débat et d’une réception à son honneur.
Quatre films sur les quinze présentés aux Rendez-vous avaient déjà un distributeur américain :
• Roman de gare de Claude Lelouch (Samuel Goldwyn Films)
• La Question Humaine de Nicolas Klotz (Red Envelope / New Yorker Films)
• Les Chansons d’amour de Christophe Honoré
• Elle s’appelle Sabine de Sandrine Bonnaire.
À la suite de leurs projections new-yorkaises, les ventes des droits américains de quatre films français ont été annoncées par les exportateurs et leurs distributeurs, confirmant le potentiel commercial important des Rendez-vous :
• Le Fils de l'épicier d’Éric Guirado, à Film Movement (Films du Losange)
• Paris de Cédric Klapisch, à Samuel Goldwyn Films (STUDIOCANAL)
• Un secret de Claude Miller, à Strand Releasing (UGC Distribution)
• Peur(s) du noir, film collectif d’animation, à IFC (Celluloid Dreams)
Les autres films de la sélection étaient : Regarde-moi d’Audrey Estrougo, Tout est pardonné de Mia Hansen-Løve, Un baiser s’il vous plaît d’Emmanuel Mouret, Ceux qui restent d'Anne Le Ny, Faut que ça danse ! de Noémie Lvovsky, La Fabrique des sentiments de Jean-Marc Moutout, La Disparue de Deauville de Sophie Marceau.
Dans le cadre d'On Set with French Cinema, Claude Lelouch et Claude Miller ont mené des Master Classes à Columbia University et School of Visual Arts.
Par ailleurs, pour la première fois, Unifrance et le service audiovisuel des Services Culturels de l’Ambassade ont organisé une rencontre professionnelle, en collaboration avec l’équipe d’IFP (Independent Feature Project), une association professionnelle dont l’objectif principal est de soutenir et promouvoir la production indépendante aux USA et à l’international. L’objectif principal de cette rencontre était de présenter aux producteurs et exportateurs français présents un état des lieux des modèles alternatifs de distribution pour les films étrangers aux Etats-Unis, et notamment la video on demand (vod). Jonathan Sehring, président d’IFC Entertainment a pu exposer la stratégie de ce distributeur, désormais le principal acheteur de films français pour les Etats-Unis, qui, à côté de la sortie salle traditionnelle, propose une offre complémentaire en vod sur la plateforme IFC Festival Direct et sur I-Tunes. Puis Vanessa Arteaga de Jaman et Al Cattabiani de Film Catcher ont présenté les objectifs de ces sites : proposer une distribution en ligne pour des films dans des territoires multiples pour Jaman (en mars 2008, seuls 17 des 1000 films disponibles sont français) et mettre en valeur des films indépendants et étrangers, disponibles en DVD ou en téléchargement auprès de différents fournisseurs, pour Filmcatcher. Les trois intervenants se sont attachés à démontrer aux professionnels français présents que le paysage de la distribution des films aux Etats-Unis est en profonde mutation et que les nouvelles formes de distribution qui se développent désormais très rapidement constitueront dans un futur proche une source essentielle de revenus pour les films étrangers comme pour les films indépendants américains.