Le marché turc est, pour les films français, de plus en plus porteur.
Depuis 3 ans, la progression est même spectaculaire. D’un peu moins de 500 000 entrées en 2006, nos productions y ont enregistré 857 377 entrées en 2008, soit le 2e meilleur résultat de la décennie.Tout en restant au-dessous de la barre du million d’entrées (18e position dans le classement par territoires en 2008), le cinéma français se porte donc très bien en Turquie.
Une des causes de cette progression tient au nombre de films exploités, 41 en 2008 contre 21 en 2007 26 en 2006 et 19 en 2005. Une autre cause tient aux résultats des films majoritaires français : 3 films au-dessus de 100 000 entrées en 2008 (Astérix aux Jeux olympiques, Babylon A.D., Tous à l'Ouest, une aventure de Lucky Luke) contre 1 seulement en 2007 (Astérix et les Vikings) et aucun en 2006 où Le Concile de pierre avait fait moins de 50 000 entrées. Le record du nombre d’entrées pour un film majoritaire français sur les 5 dernières années reste toutefois détenu par L'Empire des loups qui en 2005 avait rassemblé 205 340 spectateurs.
L’analyse du Top 10 2008 pour les films majoritaires montre clairement les tendances dans les goûts du public turc. Outre la franchise Astérix, sont plébiscités les films d’action (Babylon A.D., Le Transporteur 3, Taken), les dessins animés (Tous à l’Ouest, une aventure de Lucky Luke, Chasseurs de dragons) et dans une moindre mesure les films d’auteur (Funny Games US, Two Days in Paris) et les films de genre (Frontière(s), A l’intérieur).
Mais avec 38,5 millions d’entrées au total, la part de marché des films français en Turquie reste limitée à 2,2% en 2008. La Turquie a la particularité d’être l’un des territoire où le cinéma national fait ses plus gros scores : plus de 50% de part de marché pour les films turcs qui ont obtenu en 2008 les 5 premières places du Top 10 toutes nationalités confondues.
Quant aux distributeurs de films français, ils sont sans cesse plus nombreux avec l’apparition ces deux dernières années de plusieurs nouvelles sociétés comme Pinema (liée à D Productions), Tiglon, TMC, Filma ou Mars Production qui concurrencent désormais les distributeurs traditionnels que sont Umut Sanat, Ozenfilms, Medyavizyon, Chantier Films, Bir Films et Barbarfilms.