En poursuivant en 2010 ses activités (festivals de films français, soutien aux marchés,accompagnement des festivals internationaux…) Unifrance a rempli, nous semble t-il, pleinement son rôle auprès des producteurs, exportateurs, comédiens et réalisateurs français. Mais Unifrance se doit aussi d’adapter ses méthodes et de proposer de nouvelles actions pour renforcer la place du cinéma français dans le monde. A cet égard, trois axes seront poursuivis en 2011 :
- Le renforcement du soutien aux marchés confirmés : sur le modèle de la série d’avant- premières organisées à Londres en avril 2010, nous allons étendre ce type d’événements à d’autres pays européens. Par ailleurs, une aide au sous-titrage, expérimentée en Flandre, sera étendue à la Suisse et au Québec pour que les films achetés puissent bénéficier de sortie élargies dans la partie non-francophone de leur territoire ; enfin, une expérience de doublage (notamment pour l’animation) de plusieurs films va être proposée aux exportateurs pour favoriser des ventes dans des territoires où une version doublée est un élément déclencheur.
- Le développement des marchés émergents : la mission collective d’Unifrance est de prendre de l’avance sur l’apparition de nouveaux marchés et d’intervenir le plus en amont afin d’ancrer une présence de films français sur des marchés émergents. C’est ainsi que les expériences à Cuba (marché latino-américain), au Kazaksthan et au Vietnam réalisées en 2010 vont être reconduites.Au Maghreb, Unifrance va s’associer à d’autres organismes de promotion des pays francophones pour faire tourner au Maroc, en Tunisie et en Algérie une sélection de films francophones.
- Enfin, la création d’outils numériques au service de l’ensemble des actions : le festival en ligne (myfrenchfilmfestival.com) qui se tiendra du 14 au 29 janvier 2011 sera accessible dans le monde entier et disponible en 10 langues (allemand, anglais, arabe, coréen, espagnol, français, italien, japonais, portugais et russe). Il proposera 10 longs métrages, 10 courts métrages et un film de patrimoine. Cette expérience inédite est évidemment appelée à se développer dans les années futures et à servir à une utilisation du numérique pour la promotion des films français. Dans le même temps Unifrance développe une plateforme dédiée au courts métrages qui devrait développer la circulation de ces films dans le monde et faciliter leur exportation et leur visibilité dans les festivals.
Dans l’attente de ces perspectives, nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d’année !
Antoine de Clermont-Tonnerre et Régine Hatchondo |