Unifrance Films a organisé du 21 au 24 avril dernier le 2e festival « Le Cinéma français aujourd'hui au Kazakhstan - 2011.
Lancée en septembre 2010, cette manifestation a vu ses dates changer sur les conseils du distributeur-exploitant Arman avec lequel un véritable partenariat s’est forgé, l’arrivée du printemps dans la ville d’Almaty est une période propice à ce genre d’événements.
Peuplé de seulement 15,5 millions d’habitants, le Kazakhstan, avec une superficie cinq fois supérieure à celle de la France et des ressources naturelles qui en font un pays à croissance économique extrêmement rapide, est aujourd’hui la seule des cinq ex-républiques soviétiques d’Asie centrale à pouvoir s’enorgueillir d’une véritable industrie du cinéma : doté du studio de cinéma le plus riche et le plus doté techniquement (Kazakhfilm), produisant une vingtaine de longs-métrages par an sur des subventions d’État mais avec d’importants investissements privés également, et équipé aujourd’hui de plus de deux cents salles de cinéma aux standards techniques internationaux (dont près du quart sont numériques), le pays est désormais une puissance cinématographique en devenir avec laquelle il faut compter.
Seul le secteur de la distribution reste compliqué, car, bien qu’indépendant politiquement (mais membre actif de la Communauté des États indépendants et proche de la Russie), le pays reste dépendant de l’offre cinématographique en provenance de Moscou : les films étrangers en salle au Kazakhstan sont tous acquis auprès des distributeurs russes qui achètent les droits pour toute la CEI.
Les 7 longs-métrages projetés lors de cette 2e édition du festival ont donc été achetés par le distributeur-exploitant Arman auprès des différents ayants droit russes. En effet, au-delà même des 7 projections organisées en présence des artistes français, Unifrance Films avait pour but, comme lors de la 1re édition, d’accroître le nombre de films français dans le pays. En 2010, hormis les films projetés puis commercialisés après le 1er festival, très peu de films connurent une carrière en salle. Le manque crucial de statistiques fiables dans le pays ne permet pas d’en dresser la liste, mais on sait que Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec de Luc Besson et The Ghost Writerde Roman Polanski ont eu une assez belle carrière.
Le succès remporté par le premier festival a donc incité Unifrance Films à continuer cet événement. Avec ces 7 films, le cinéma français a fait preuve d’une très grande diversité, tant dans les genres des films achetés par le distributeur (ainsi qu’en atteste la liste ci-dessous) que dans les thèmes abordés dans les films, et d’une grande ouverture sur les autres pays avec 5 artistes, dont 1 russe, 1 italienne et 1 belge !
Chacun des films n’a été projeté qu’une seule fois et présenté par l’artiste invité. L’ensemble de la délégation a donné plus de soixante interviews pour tous les supports possibles : presse écrite, radio, télé, internet… En marge de cette sélection de 7 longs-métrages, une nuit du court-métrage a été organisée, remportant le même succès que l’an dernier et attirant un public essentiellement estudiantin – auquel fut offert un petit-déjeuner français à l’aube. Enfin, une exposition de 60 photos d’artistes français prises à travers le monde au gré des festivals a orné le cinéma Arman durant toute la manifestation.
À l’issue de celle-ci, le distributeur a décidé de continuer l’exploitation des longs-métrages à Almaty pendant deux semaines, en les projetant en alternance, puis de faire une reprise de l’opération dans la capitale du pays, Astana. Baourjan Choukenov, directeur de la société Arman, estime, en effet, qu’une programmation groupée de ces films avec une campagne publicitaire les accompagnant renforce la visibilité des films français qui, pour le moment, en manquent encore cruellement.
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