Du 24 au 27 mai, 14 journalistes d’Amérique latine étaient dans les locaux d’uniFrance films pour interviewer les artistes français en prévision des sorties de leur film.
En provenance d’Argentine, du Brésil, de Colombie et du Mexique, les journalistes ont pu s’entretenir avec : Jean-Pierre Améris (Les Emotifs anonymes), Olivier Assayas (Carlos), Jean Becker (La Tête en friche), Marilou Berry (Vilaine), (La Rafle), Antony Cordier et Élodie Bouchez (Happy Few), Marie-Josée Croze (Je l’aimais), Alix Delaporte, Clotilde Hesme et Grégory Gadebois (Angèle et Tony), Benoît Delépine (Mammuth), Claire Denis (35 rhums), Jennifer Devoldère (Et soudain tout le monde me manque), Romain Duris (L’Arnacoeur), (Sans queue ni tête), Michel Leclerc et Sara Forestier (Le Nom des gens), Frédéric Mermoud (Complices), François Ozon (Potiche) Pierre Salvadori et Nathalie Baye (De vrais mensonges), Bertrand Tavernier (La Princesse de Montpensier), Pierre Thoretton (YSL L’Amour Fou), Étienne Comar (Des hommes et des dieux).
Argentine : Horacio Bernades (Pagina 12), Daniel Parana Sendros (Ambitio Financiero), Juan Manuel Dominguez (Clarin/Perfil), Diego Batlle (La Nacion).
Brésil : Carlos Heli de Almeida (Jornal do Brasil), Luiz Carlos Merten (O Estado de Sao Paulo), Elaine Guerini (Isto é/Elle).
Colombie : Hugo Chaparro (El Espectador), Carol Guerrero (La Basica - radio), Paola Villamarin (El Tiempo), Diana Cardoso (Agencia Stern).
Mexique : Carlos Gomez (Cine Premiere), Alejandro Ortiz Moreno (Quien), Ricardo Garcia (Gente), Carlos Bonfil (La Jornada), Monica Delgado (Reforma).
Carlos Bonfil, La Jornada :« Il est important que les journaliste latino américains aient l’occasion de pouvoir visionner sur place des films qui souvent arrivent bien plus tard dans nos pays. Et de combler par là le vide qui existe pour la diffusion de ce matériel, souvent restreint au cadre exclusif des festivals, ou dans le cas du Mexique du Tour du cinéma français. Ceci peut être un soutien considérable pour les distributeurs indépendants qui se demandent parfois si diffuser des films français et faire de la concurrence au cinéma américain n’est pas à la longue un effort frustrant. C’est un véritable appui pour le distributeur, pour qu’il soit plus audacieux et qu’il prenne le risque de s’investir dans un cinéma d’auteur qui doit franchir le cap des festivals pour sortir en salle. Autrement on assiste à un ghetto. Il faut faire sortir le cinéma français du ghetto des festivals. Il existe bien sûr des spectateurs avertis, cinéphiles, qui cherchent le cinéma français ; mais il y a surtout des spectateurs qui consomment à 95% du cinéma américain, tout simplement parce qu’ils ne connaissent pas le cinéma français. Il faut convaincre les rédactions de journaux d’accorder une place à un type de cinéma autre que le cinéma américain. Pour cela les Press Junket sont très utiles. Il faut défendre l’espace journalistique comme espace culturel, et pas uniquement comme espace de divertissement.
Au Mexique, il y a une vraie tradition du cinéma français, notamment grâce à la Nouvelle Vague : c’était l’âge d’or. Il faudrait retrouver cela. Le problème aujourd’hui vient des diffuseurs, de la publicité. Il y a un vrai bombardement d’images et de pub, donc les gens pensent que le cinéma américain est le seul visible. Heureusement, les films dépassent désormais les frontières, de plus en plus, et notamment avec internet. »