70 millions de spectateurs dans le monde : c'est le chiffre affiché par le cinéma français en 2011, qui reste le deuxième exportateur mondial de films derrière les Etats-Unis.
Si la France se situe loin, très loin, en terme de parts de marché derrière les Etats-Unis, elle est néanmoins aujourd’hui le 2ème exportateur mondial de films (statut que nous envient de nombreux pays européens) avec 445 M€ de chiffres d’affaire en 2011 pour 70 M de spectateurs en salle à travers le monde. Cette force vient certes de nos talents artistiques, mais aussi de notre système de protection du cinéma (qui lui aussi nous est envié sur les différents continents) et grâce auquel nous demeurons le 3e pays producteur, après l’Inde et les Etats-Unis, avec un record de 272 films français produits en 2011.
Nos films attirent en moyenne 60 M de spectateurs en salle à l’étranger chaque année, mais ce sont souvent les films français en langue anglaise (comme Sans Identité ou Colombiana en 2011) qui permettent d’obtenir ces chiffres, le cinéma français en langue française, malgré les beaux succès récents de Rien à déclarer, Potiche ou Des hommes et des dieux, perdant structurellement du terrain (même si ce ne sera heureusement pas le cas en 2012).
Paradoxalement, il y a de plus en plus de salles de cinéma dans le monde, mais cette croissance exponentielle ne profite pas aux cinématographies autres qu’anglo-saxonnes : l’absence de diversité cinématographique devient flagrante dans le monde entier.
Et si, à Unifrance, nous nous réjouissons évidemment de la reconnaissance, en ce début 2012, de films comme The Artist ou du succès colossal d’Intouchablesen Allemagne, en Corée du Sud, en Espagne ou en Italie, nous pensons que nous devons être imaginatifs et offensifs pour que le rayonnement du cinéma français ne soit pas que simplement culturel, mais aussi pleinement commercial. C’est à l’écoute des professionnels, et notamment de nos 825 adhérents (artistes, producteurs, exportateurs, agents) que nous mènerons en 2012 cette double mission : la fidélité, d’une part, à nos actions traditionnelles (soutien aux marchés, aides aux sorties commerciales et aux festivals internationaux, organisation de festivals de cinéma français, leçons de cinéma dans les universités, doublage et sous-titrage de nos films…) et d’autre part, le devoir de veille économique (sur les télévisions europénnes notamment) et d’inventivité (promouvoir le cinéma français sur les nouveaux médias, sensibiliser davantage les exploitants étrangers) pour mieux épouser les mutations qui touchent aujourd’hui la diffusion du cinéma, qu’il s’agisse de la salle ou de la vidéo à la demande.
Pour plus d'informations sur les actions d'Unifrance films, vous pouvez télécharger ce rapport d'activités annuel en pièce jointe.