La réalisatrice de Du vent dans mes mollets s'est rendue au Festival international du flm de Mumbai qui s'est déroulé du 18 au 25 octobre. Impressions.
Trop émue de ces découvertes chaque jour plus émouvantes, trop curieuse de “la vraie vie”, je dois avouer que, malgré la formidable programmation du festival, je n’ai pas mis le pied dans une salle de cinéma, si ce n’est pour présenter mon film... Et encore une fois, les Indiens m’y ont surprise, touchée... Certains m’ont dit que “du vent dans mes mollets” leur avait fait l’effet de l’Annapurna ! Ils n’ont pas l’habitude de voir des longs-métrages dont la narration se fait essentiellement “du point de vue des enfants”, sauf pour quelques films m’a-t-on dit très naïfs, ou des contes. Aussi, j’avais peur qu’ils soient choqués par le langage un peu cru des héroïnes de mon film, mais rien de tout cela, ils ont ri, beaucoup... Les névroses transgénérationnelles de mes personnages leur ont évoqué la réincarnation, certains ont pleuré... Bref, dans cette salle en mouvement (les spectateurs rentrent et sortent, téléphonent, commentent les scènes, y’a de la vie au cinéma, tout autant que dans la rue !), les Indiens semblent s’être appropriés mon film avec curiosité, bienveillance et enthousiasme. C’était une joie. Ce séjour était une joie. Et je n’ai de cesse de me dire que j’ai de la chance... et qu’il me faut revenir en Inde, car j’y ai tout à découvrir.”