Filmographie(61)
Commentaire
Autoportrait:
Apres avoir fait des maths et deux ans de médecine Dominique Frot continue de faire rire au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique après avoir commencé à l’Ecole Normale Supérieure de musique ou elle obtient un diplôme de concert. Elle en donne plusieurs, et joue avec orchestre.
Puis décide de donner rendez-vous à l’instrument, sur une scène de théâtre.
Apres de jolis rôles au cinéma, sous la direction de Gérard Oury, Claude Miller, Robert Enrico, Edouard Niermans, elle rencontre Claude Regy, ne rit plus du tout, et fait beaucoup pleurer. On lui en redemande. Elle poursuit son chemin avec Peter Brook, Pascal Rambert, Francois Verret, Thomas Ostermeier, Luc Bondy, Hubert Colas, et connaissant ses limites, flirte avec l’illimité…
Une chose en ressort : ce qu’est l’objet, hors de notre connaissance, rien ne nous permet de le dire. Il n’est pour nous que ce que nous connaissons de lui.
Alors elle souhaite à nouveau l’image et Jean Michel Carré vient justement à sa rencontre ; ainsi que, peu après, Chabrol, Didier le Pécheur, Van Effenterre, et Laurent Benegui. Le vénéré, regretté, Shroeter (celui qui en trois secondes de cinéma injecte l’ampleur de l’aventure théâtrale à l’image), Romain Goupil, et Roland Joffe, lui rappellent qu’il y a du cinéma quand la vie est plus importante que le cinéma. Cela donnera de l’élan aux futures rencontres, dont Julien Magnat, Julien Maury, Les Quiches, Mia Hansen Love, Gilles Paquet Brenner.
Je trouve qu’un scénario à lire est un cadeau ; qu’il devienne ou non un film. Ce qui a été aurait pu ne pas être. Ce qui n’a pas été aurait pu être. Percevoir ce qui est en puissance est mon travail.
C’est pourquoi je participe avec joie à diverses commissions de lecture, et jury de festival.
L’enseignement est un tel moyen de savoir que l’on ne sait rien, que cela devrait être obligatoire.
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