Six ans après l'abandon de son enfant (elle était célibataire et avait alors dix-neuf ans) une jeune femme, Julia, mariée depuis deux ans, avoue à son mari, Werner, son lancinant remords. Aujourd'hui même elle a revu son petit Carlos. Jouant dans le jardin de ses parents adoptifs, les Kostrowitz, un ménage d'ouvriers qui le choient comme leur fils. Mais la jeune îemme conçoit bientôt une forte réaction passionnelle : son désir de reprendre son fils s'impose à elle d'une façon implacable. Elle tente des démarches auprès des Kostrowitz, et se voit opposer un refus farouche. Wemer tente de lutter contre l'obsession de sa femme, contre le crime que serait à ses yeux la reprise de l'enfant. Il rencontre Kostrowitz, veut rechercher avec lui une solution intermédiaire qui pourrait permettre à Julia de jouir de son enfant sans qu'il leur soit complètement retiré. En vain. Julia finit par enlever le petit Carlos, un jour, à la piscine scolaire. Les Koatrowitz, n'ayant pas accompli en temps voulu les formalités nécessaires à l'adoption, la police autorise la mère légitime à garder son fils. Désespéré, Kostrowitz s'effondre. Il va jeter un défi à la société dont les lois sont, pour lui, inacceptables. Il monte un matin sur la cheminée de l'usine où il travaille et menace de se lancer dans le vide, le lendemain à six heures, si le petit Carlos ne lui est pas rendu. Kostrowitz atteint son but : presse, radio, télévision, sont sur les lieux. Le drame devient une affaire publique. Pendant cette longue nuit, Werner tente vainement de fléchir la volonté inébranlable de Julia. Tous les arguments laissent Julia impavide. Werner, imperturbable, la met face à elle-même, face à ses responsabilités, sans aucun répit. Finalement, peu de temps avant le délai, Julia tend à Werner la clef de la chambre de l'enfant. Elle laisse faire, mais n'a sans doute pas cédé. Werner rapporte l'enfant, roulé dans une couverture, au pied de la cheminée de l'usine.
Source : © Fiches du Cinéma