Synopsis
Soixante-cinq ans après, en hommage à Jean Vigo, sept cinéastes revisitent Nice, sa façade et ses faces cachées. En 1930, lorsque sort son film À propos de Nice, un poème visuel de 21 minutes, le cinéaste Jean Vigo théorise ainsi son parti pris : " Ce documentaire social se distingue du documentaire tout court et des actualités de la semaine par le point de vue qu'y défend son auteur. Ce documentaire exige que l'on prenne position car il met les points sur les 'i'. S'il n'engage pas un artiste, il engage du moins un homme. Ceci vaut bien cela. "
1) Répérages, de Abbas Kiarostami
Abbas Kiarostami part sur les traces d'une figurante du film de Vigo, maintenant propriétaire d'un petit bar : rencontre nostalgique, insolite, comme l'est la promenade en taxi avec le bavardage ininterrompu de son étonnant chauffeur.
2) Aux Niçois qui mal y pensent, de Catherine Breillat
Catherine Breillat a installé sa caméra sur la Promenade des Anglais à Nice où il n'y a plus d'Anglais. Des retraités plutôt ou l'inévitable vendeur à la sauvette sénégalais. Ce court-métrage fait partie de la série de huit courts-métrages rassemblés sous le titre "A propos de Nice, la suite".
3) La Prom', de Raymond Depardon
4) La Mer de toutes les Russies, de Pavel Lounguine
5) Nice, Very Nice, de Claire Denis
6) Les Kankobals, de Costa-Gavras
7) Promenade, de Raoul Ruiz
Générique
Réalisateurs (7)
Acteurs (4)
Production et distribution (3)
- Production déléguée : Margo Cinéma
- Coproduction : Arte France Cinéma
- Distribution France : Margo Cinéma
Générique détaillé (6)
- Producteur délégué : François Margolin
- Scénariste : J.M.G. Le Clezio
- Directeurs de la photo : Jacques Bouquin, Laurent Dailland, Agnès Godard
- Monteurs : Katya Chelli, Roger Ikhlef, Nelly Quettier
- Ingénieurs du son : Jean-Pierre Fénié, Jean Minondo, Guillaume Sciama, Claudine Nougaret, Laurent Poirier
- Directeur de production : Georges Kapler
Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction, Documentaire
- Sous-genres : Film à sketches
- Langue de tournage : Français
- Origine : France (100.0%)
- EOF : Non précisé
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1995
- Sortie en France : 13/09/1995
- Durée : 1 h 45 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 81.113
- Visa délivré le : 06/09/1995
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur et noir & blanc
- Format son : Stéréo
Box-office & sorties
Box Office
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Sorties à l'international
Pays | Distributeur | Acheteur | Date de sortie | Titre local |
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Actualités & distinctions
Sélections (1)
A propos
On aime beaucoup 1929. Jean Vigo réalise son premier film, A propos de Nice, un documentaire muet de vingt-deux minutes. En un montage prodigieux, il met à nu l'âme d'une ville, opposant une bourgeoisie autosatisfaite à la misère prolétaire, le grouillement du carnaval à l'immobilité des cimetières... Trois quarts de siècle plus tard, un producteur a demandé à sept cinéastes de revisiter Nice à la manière décapante de Jean Vigo. L'idée était inté-ressante. Le résultat, dans l'ensemble, est très décevant, car le temps a, d'évidence, manqué à la plupart, les obligeant à bâcler la commande ou à se contenter d'effleurer la surface des choses. Abbas Kiarostami filme un cinéaste lancé à la recherche d'une des danseuses d'A propos de Nice. L'hommage à Vigo est sensible, l'inspiration légère... Raoul Ruiz, qui se pastiche avec une histoire fantastico-farfelue, est carrément hors sujet... Raymond Depardon se contente du service minimal : il enregistre un comédien lisant une nouvelle de Jean-Marie Le Clézio... La cible de Costa-Gavras, c'est le Front national. Au cours d'un meeting, il filme quelques « gueules » bien grotesques et antipathiques. Mais on est vite gêné par le procédé très gros plans et ralentis , qui, appliqué à n'importe qui, aboutirait au même effet... Aux Niçois qui mal y pensent, de Catherine Breillat, a le mérite, par comparaison, de toucher juste. Les succès du Front national, on les comprend mieux en écoutant les propos, à la fois savoureux et glaçants, de trois personnes âgées qui parlent à bâtons rompus des étrangers (« Ici, ce n'est pas comme à Paris, ils sont fondus dans le paysage ») ou de l'esclavage (« Quand on n'a pas connu autre chose, eh bien, on s'y fait très bien »)... Une chose est sûre : on est très très loin du chef-d'oeuvre de Vigo. Les puristes auront raison : le muet était, en l'occurrence, infiniment plus parlant que le parlant !
Bernard Génin, "Télérama, septembre 1995.