Synopsis
La valse hésitation d'une ambitieuse petite ballerine, Suzanne Verrier, qui hésite longuement entre son protecteur, le riche et bienveillant Comte de Montoire-Grandpré, représentant âgé de la droite et un jeune syndicaliste, Jacques Gaillac. Pour les beaux yeux de Suzanne, Jacques se lance dans la politique et devient ministre du travail dans un cabinet de gauche. Les jeux de l'amour et du pouvoir finissent par tourner à l'avantage du comte. Suzanne Verrier ayant constaté que Jacques préférait se consacrer à la république plutôt qu'à elle même, l'abandonne, définitivement peut-être...
Source : aubonticket.com
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (16)
Production et distribution (2)
- Productions déléguées : Les Films Albatros, Sequana Films
- Distribution France : Les Films Armor
Générique détaillé (7)
- Producteur délégué : Alexandre Kamenka
- Scénaristes : Jacques Feyder, Charles Spaak
- Directeurs de la photo : Maurice Desfassiaux, Georges Perinal
- Assistants à la réalisation : Marcel Carné, Charles Barrois
- Auteurs de l'oeuvre originale : Robert De Flers, Francis De Croisset
- Directeur de production : Simon Schiffrin
- Décors : Lazare Meerson
Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Comédie
- Langue de tournage : Muet
- Origine : France (100.0%)
- EOF : Non précisé
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1928
- Sortie en France : 05/04/1929
- Durée : 1 h 20 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Agrément : Inconnu
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.33
- Format son : Muet
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Actualités & distinctions
A propos
Cette comédie est une critique légère, désinvolte et irrévérencieuse des mœurs de jeunes politiciens. Certaines scènes peu glorieuses pour le monde politique de l’époque -dont une bagarre à la Chambre des députés- lui valurent d’être censurée pour atteinte à la dignité des parlementaires, provoquant ainsi le départ de Feyder pour les Etats-Unis, où il tourna bientôt Le baiser, avec Greta Garbo, dernier film muet de la MGM.
A noter la présence au générique du jeune Marcel Carné (il avait alors 23 ans), crédité comme assistant caméraman. Le jeune homme avait rencontré en 1928 Françoise Rosay, la femme de Feyder, lors d'un dîner chez des amis communs. A la fin du repas, il obtint de celle-ci qu'elle organise une rencontre avec son mari, ce qui lui valut d’être engagé sur ce film.
On retiendra aussi la qualité des décors, signés Lazare Meerson, collaborateur régulier du cinéaste d’origine belge (Gribiche, Carmen, Le grand jeu, Pension Mimosas, Die klugen Frauen), mais également de René Clair (Un chapeau de paille d’Italie, Sous les toits de Paris, Le million, A nous la liberté, Quatorze juillet). Il travailla aussi pour L’Herbier (L’argent), Eisenstein (Romance sentimentale), Duvivier (David Golder), Gance (La fin du monde), Allégret (Lac aux dames, Les beaux jours), Tourneur (Justin de Marseille) ou encore Vidor (La citadelle).
Source : flaneriescinematographiques.com
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Pièce gentiment populaire, le film n'aurait pas du faire de vagues, proposant après tout une satire de bon aloi: le propos de Feyder n'est que d'observer la vie politique de l'intérieur, en substituant à lamour de la république l'amour d'une seule et même femme, qui va devenir la motivation principale, pour Gaillac, de devenir député, et pour Montoire, de renverser le gouvernement dont fait partie son rival. Hésitant sans cesse, la jeune femme symbolise une Troisième République instable, qui tend toutefois à se réfugier dans le giron de la droite par sécurité... et puis les petits travers et petites combines sont évoqués avec prudence, depuis l'entrevue entre adversaires qui cherchent des passe-droits et du favoritisme, à la tentation d'écarter un rival dangereux en l'exilant dans une quelconque ambassade. Pourquoi le film a-t-il été censuré? la raison officielle est toute simple: "atteinte à la dighnité du parlement"... La faute à un gouvernement (Des gouvernements, tant ils passaient vite) englué dans le conservatisme, qui souhaitait sans doute cantonner le cinéma à un rôle d'amusement public. Pour la même raison, L'Age d'or aura à subir la censure lui aussi... Mais si Feyder est loin ici de la chronique sublime de l'enfance (Visages d'enfants) ou de la peinture d'une obsession meurtrière (L'Atlantide, Carmen), il n'en reste pas moins que son film, impeccable dans son interprétation comme dans on montage, est la preuve que le cinéma Français avait à l'époque de la compagnie Albatros, un savoir-faire impressionnant, et des metteurs en scène capables non seulement de vouloir faire des films différents et ambitieux dans un cadre commercial à l'instar du cinéma Américain. ...Que Feyder dégouté par l'accueil réservé à son film allait alors rejoindre.
Source : allenjohn.over-blog.com