Synopsis
Alors que la campagne électorale bat son plein à Rouen, un jeune garçon et un inspecteur de police sont abattus lors d'une bagarre entre colleurs d'affiches. Le commissaire Verjeat sait qui a tué son collaborateur : un nommé Portor, repris de justice notoire. Avec l'aide du jeune et bouillant inspecteur Lefèvre, il s'efforce de prouver sa culpabilité. Une mission qui s'avère très délicate, notamment quand il apprend que Portor fait partie du service d'ordre de Pierre Lardatte, candidat du Parti républicain unifié, défenseur de l'ordre et de la morale et disposant de puissants appuis dans la police et le monde politique…
Source : Wikipedia
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (34)
Production et distribution (3)
- Productions déléguées : Les Films Ariane, Mondex Films
- Exportation / Vente internationale : Tamasa Distribution
- Distribution France : Compagnie Commerciale Française Cinématographique (CCFC)
Générique détaillé (21)
- Producteurs délégués : Georges Dancigers, Alexandre Mnouchkine
- Adaptation : Francis Veber
- Scénariste : Francis Veber
- Directeur de la photo : Jean Collomb
- Auteur de la musique : Philippe Sarde
- Assistants à la réalisation : Bernard Grenet, Françoise Lehérissey
- Monteur : Jean Ravel
- Ingénieur du son : Bernard Bats
- Auteur de l'œuvre originale : Raf Vallet
- Producteurs : Robert Amon, Georges Dancigers, Alexandre Mnouchkine
- Assistant son : Bernard Rochut
- Assistant opérateur : Jean-Claude Marisa
- Cadre : Jean Harnois
- Directeurs de production : Bernard Bolzinger, Daniel Deschamps
- Monteuse son : Emma Le Chanois
- Assistante monteuse : Michèle Robert-Lauliac
- Scripte : Hélène Sebillotte
- Bruitage : Daniel Couteau
- Cascades : Eric Vasberg
- Mixage : Maurice Gilbert
- Photographe de plateau : Étienne George
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Policier
- Langue de tournage : Français
- Origine : France (100.0%)
- EOF : Non précisé
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1975
- Sortie en France : 10/12/1975
- Durée : 1 h 35 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 44331
- Visa délivré le : 20/11/1975
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Cadre : 1.85
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Actualités & distinctions
A propos
Point de vue
Pierre Granier-Deferre, réalisateur français quelque peu oublié aujourd’hui, fit les beaux jours des "prime time" des chaînes hertziennes dans les années 80. Très bon artisan de notre cinéma national, il fut injustement critiqué pour son appartenance à la fameuse "qualité française" que dénigrèrent en bloc, et sans aucun discernement, un grand nombre de journalistes qui ne juraient alors que par la Nouvelle Vague. Ce n’est pas l’endroit pour faire le procès ni des uns ni des autres, l’aveuglement s’étant infiltré aussi bien dans les deux camps : les tenants exclusifs du "cinéma d’auteur" comme ceux ne jurant que par le "cinéma de divertissement". Heureusement, cette guéguerre stérile est désormais terminée, et il est par exemple aujourd’hui possible d’apprécier à la fois les œuvres de François Truffaut et celles d’Henri Verneuil. Pour en revenir à Granier-Deferre, le père, ses plus belles réussites sont à chercher parmi ses premières adaptations des romans de George Simenon (eux-mêmes parmi les tous meilleurs de son imposante bibliographie) : Le Chat en 1971 avec Jean Gabin et Simone Signoret, La Veuve Couderc, la même année, avec Alain Delon et toujours Simone Signoret, Le Train en 1973 avec Romy Schneider et Jean-Louis Trintignant ; mais son plus beau film est sans aucun doute, et à la quasi-unanimité, l’intriguant et vénéneux Une étrange affaire d’après un roman de Jean-Marc Roberts, avec le duo troublant interprété par Michel Piccoli et Gérard Lanvin.
C’est Lino Ventura qui, après avoir essuyé son premier échec commercial avec La Cage, demanda à Pierre Granier-Deferre de tourner Adieu Poulet pour lui permettre de rattraper le coup. N’ayant jamais tourné de polar, le cinéaste s’y lança quand même faisant entière confiance au comédien. Le résultat est inégal mais néanmoins extrêmement sympathique grâce surtout au couple formé, pour une unique fois, par Lino Ventura et le tout jeune Patrick Dewaere. Adieu Poulet s’inspire d’une affaire réelle, celle du meurtre d’un colleur d’affiches survenu au cours d’une campagne électorale à Puteaux. Le réalisateur et son scénariste Francis Veber (qui allait tourner son premier film l’année suivante, et qui aurait ensuite la carrière juteuse qu’on lui connait) transportent l’intrigue à Rouen et en profitent pour égratigner les institutions, la politique et les hautes sphères de la France giscardienne gangrénées par la corruption. Dans les années 70, de nombreux films français abordèrent le sujet avec plus ou moins de finesse, Yves Boisset en tête de file. Adieu Poulet est "une sorte de" Dirty Harry à la française, les méthodes des policiers Verjeat et Lefèvre pouvant fortement ressembler à celles utilisées par le personnage immortalisé par Clint Eastwood. En effet, les deux hommes n’hésitent pas à se transformer en "ripoux" pour arriver à leurs fins. A ma droite, le commissaire Verjeat, la cinquantaine, homme bourru et avare de paroles, le visage fermé, n’hésitant pas à mettre le pied dans le plat au risque de se faire remonter les bretelles par sa hiérarchie, mais préférant les remontrances à la perte de sa dignité : Lino Ventura égal à lui-même dans la peau d’un personnage qu’il connait par cœur ; à ma gauche un jeune loup fringant et exubérant d’à peine 30 ans, sans gêne, matamore, roublard, mais au cœur grand comme ça, prêt à tout pour en découdre si c’est pour filer un coup de main à son mentor : Patrick Dewaere, déjà fabuleux, au tout début d’une des plus belles (mais trop courtes) carrière du cinéma français. La décennie suivante, après le succès foudroyant de L’Arme fatale, nous en trouverons à la pelle, aussi bien dans le cinéma français qu’américain, des duos de policiers aussi incongrus mais dont l’amitié deviendra indéfectible au fil des épreuves. Découvert aujourd’hui, Adieu Poulet pourrait donc sembler vu et revu mais en 1975, Francis Veber devait être l'un des premiers à tester cette mixture dont il se fera une spécialité par la suite avec notamment sa trilogie bien connue mettant en avant Pierre Richard et Gérard Depardieu.
Un scénario bien charpenté mais manquant de subtilité (la morale du "tous pourris"étant là pour en témoigner), une mise en scène carrée quoique impersonnelle et sans éclat, une photographie assez laide et une composition de Philipe Sarde qui ne fait pas partie des ses plus mémorables, pour un polar sans réelle surprise, ponctuée de quelques séquences à tendance humoristique le plombant un peu (Dominique Zardi faisant le pitre en plein milieu de la seule scène d’action violente du film, le vol plané des jeunes bouddhistes...), mais bénéficiant d’excellents dialogues et forçant la sympathie par son casting sur mesure (Victor Lanoux, Julien Guiomar, Claude Rich...) et une belle histoire d’amitié entre deux hommes que tout semblait séparer (la séquence de la discussion sur le banc dans le parc après une cuite est sans doute la plus belle du film). Du cinéma populaire bien calibré et très plaisant dans la tradition du cinéma politique de l’époque dans lequel les magouilles et le pouvoir de l’argent étaient fustigés.
Source : dvdclassik.com