Synopsis
Le 21 août 1941, à Paris, un officier allemand est tué sur le quai du métro Barbès par un jeune militant communiste. Dans la soirée, à Vichy, le gouvernement tient un conseil extraordinaire à l'issue duquel les pleins pouvoirs sont donnés au Ministre de l'Intérieur, Pierre Pucheu. Dès lors, cet homme n'aura de cesse de faire voter une loi d'exception, qu'il a lui-même mise au point et que la menace allemande d'exercer des représailles consécutives à l'attentat, va permettre de promulguer dans les plus brefs délais. Invoquant la raison d'Etat, Pucheu exerce une pression constante pour que le pouvoir judiciaire, représenté par le Garde des Sceaux, assume la responsabilité totale de la loi et se charge des modalités d'application. Ainsi, une cour spéciale aux pouvoirs illimités est instaurée au sein de chaque Cour d'Appel. Des magistrats acceptent d'y siéger et bientôt, conformément aux décisions arrêtées par les autorités, six "terroristes" communistes - déjà jugés, mais les textes s'appliquent rétroactivement - sont extraits de leurs cellules et présentés devant le tribunal. Ils savent que les jugements seront sans recours et immédiatement exécutoires. Au soir du premier jour, trois condamnations ont été prononcées avant que la machine ne s'enraye, par la suite de la défection des assesseurs, outrés par ces méthodes. Le recours en grâce est rejeté dans la nuit et le lendemain, 28 août, les trois prisonniers sont guillotinés. Il n'aura fallu que sept jours pour légaliser et appliquer l'inconcevable!
Source : © Fiches du Cinéma
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (62)
Production et distribution (4)
- Productions déléguées : Galatée Films, KG Productions, Les Artistes Associés, Reggane Films
- Productions étrangères : Janus Filmproduktion, Goriz Films
- Exportation / Vente internationale : Les Films du Loup
- Distribution France : Les Artistes Associés
Générique détaillé (23)
- Producteur délégué : Jacques Perrin
- Scénaristes : Costa Gavras, Jorge Semprún
- Dialoguiste : Jorge Semprún
- Directeur de la photo : Andréas Winding
- Auteur de la musique : Éric Demarsan
- Assistants à la réalisation : Denys Granier-Deferre, Jean-Michel Lacor
- Monteuse : Françoise Bonnot
- Ingénieur du son : Harald Maury
- Costumes : Hélène Nourry
- Producteur étranger : Giorgio Silvagni
- Auteur de l'œuvre originale : Henri Villeré
- Productrice : Michèle Ray Gavras
- Producteur associé : Claude Heymann
- Producteur exécutif : Gérard Crosnier
- Assistant son : Jean Fontaine
- Cadre : Jean Harnois
- Directeurs de production : Bernard Bouix, Gérard Crosnier
- Monteuse son : Françoise London
- Scriptes : Sylvette Baudrot, Dominique Piat
- Décors : Max Douy
- Bruitage : Daniel Couteau
- Mixage : Jacques Maumont
- Photographe de plateau : Vincent Rossell
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame, Historique, Thriller
- Langue de tournage : Français
- Origines : France, Italie, Allemagne
- EOF : Oui
- Nationalité : Majoritaire français (France, Italie, Allemagne)
- Année de production : 1975
- Sortie en France : 23/04/1975
- Durée : 1 h 50 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 43219
- Visa délivré le : 14/04/1975
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Cadre : 1.33
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Actualités & distinctions
Actualités (1)
Sélections (1)
Palmarès (1)
A propos
• Prix de la mise en scène ex-aequo pour Costa-Gavras au Festival de Cannes 1975.
• Nommé au Golden Globe Award du Meilleur film étranger en 1976.
• Troisième meilleur film étranger au National Board of Review 1975.
Autour du film
Section Spéciale s'inscrit dans le cycle des films politiques de Costa-Gavras : Z (1969), L'Aveu (1970), État de siège (1973), ainsi que le film d'Henri Verneuil, I... comme Icare (1979) tous les quatre avec Yves Montand dans le rôle principal, alors qu'ici ce dernier n'apparaît que de manière fugace. Ces films ont pour fil conducteur les rapports entre le monde politique et la justice, et Section Spéciale n'y fait pas exception. Cependant, contrairement à ses prédécesseurs, Section Spéciale n'est pas une demi-fiction réalisée au départ d'événements réels, mais une reconstitution minutieuse d'événements historiques, essentiellement établie d'après l'œuvre de Hervé Villeré qui s'est basé non pas sur les archives judiciaires françaises – dont l'accès lui a été refusé – mais sur des archives allemandes.
L'affaire des sections spéciales sera pour beaucoup dans la condamnation à mort de Pierre Pucheu à Alger, en mars 1944. Elle constitue une base de départ pour une discussion à caractère historique sur la politique de collaboration : les collaborateurs y voyaient un moyen de limiter les représailles des Allemands, et surtout de diriger celles-ci vers des Français « d'une moindre qualité » ; les partisans de De Gaulle lui reprochaient non seulement de soumettre la Justice française à l'occupant, mais surtout d'établir d'odieuses distinctions entre Français.
Cette affaire met en évidence le rôle personnel joué par Pétain. Il ne subit en cette occasion aucune pression directe des Allemands, contrairement aux événements du 13 décembre 1940 par exemple. Costa-Gavras « représente » Pétain en ne le montrant pas : on entend sa voix, on voit ses mains et ses manches (constellées d'étoiles), mais on ne voit jamais son visage. L'effet de ce procédé est assez inhabituel et impressionnant. Costa-Gavras dépeint l'atmosphère très particulière de Vichy en 1941. Trois aspects sont mis en exergue : le caractère presque ridicule de l'entassement d'un gouvernement dans une petite ville de province, l'importance capitale, pour la population des deux zones, des décisions prises dans un contexte aussi inapproprié, et la quasi-déification de Pétain, paraissant planer au-dessus des événements. Alors que le sujet du film est plutôt « ciblé », pratiquement toutes les « personnalités » du régime de Vichy défilent à l'écran, y compris Fernand de Brinon (dont on précise qu'il a restauré son château de la Chassagne à (Felletin dans la Creuse) grâce aux fonds secrets), Jean-Pierre Ingrand et Georges Dayras pour la zone occupée. Même l'ambassadeur des États-Unis, l'amiral William Leahy apparaît dans le film.
Les rôles les plus importants ne sont pas dévolus aux acteurs les mieux connus : des célébrités comme Michel Galabru, Yves Robert, Pierre Dux, Bruno Crémer et Jacques Perrin n'y tiennent que des seconds rôles.
Le morceau Impromptus Hongrois (Moment musical op.94 n°3 en fa mineur D.794) de Schubert est interprété lors du dîner réunissant le commandement militaire allemand.
Source : Wikipedia