Synopsis
Julien Vercel, directeur d'une agence immobilière, se trouve soupçonné d'un double meurtre : celui de sa femme, Marie-Christine et de l'amant de celle-ci, Claude Massoulier. Les circonstances étant contre lui, Julien Vercel prend le large, afin de se soustraire à la police. Sa secrétaire, Barbara Becker, va mener l'enquete et s'efforcer de découvrir la vérité. Son "objectivité" lui interdit d'exclure Julien de la liste des coupables. Au cours de son enquete, Barbara rencontre une caissière de cinéma boulversée, un client tetu qui cherche à louer "un chateau en montagne les pieds dans l'eau", un avocat zélé, un photographe trop curieux qui est aussi son ex-mari, un noceur slave, une dactylo blonde qui pourrait etre une rivale, et surtout un commissaire pugnace. Pendant tout ce temps, les cadavres continuent de tomber...
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (20)
Production et distribution (4)
- Productions déléguées : Soprofilms, Les Films du Carrosse
- Coproduction : Films A2
- Exportation / Vente internationale : mk2 films
- Distribution France : Acteurs Auteurs Associés (AAA)
Générique détaillé (22)
- Producteur délégué : François Truffaut
- Scénaristes : François Truffaut, Suzanne Schiffman, Jean Aurel
- Directeur de la photo : Nestor Almendros
- Auteur de la musique : Georges Delerue
- Assistants à la réalisation : Suzanne Schiffman, Pascal Deux, Rosine Robiolle
- Monteuse : Martine Barraqué
- Ingénieur du son : Pierre Gamet
- Costumes : Michèle Cerf
- Auteur de l'œuvre originale : Charles Williams
- Producteurs : Armand Barbault, François Truffaut
- Assistant son : Bernard Chaumeil
- Assistants opérateurs : Florent Bazin, Tessa Racine
- Directeurs de production : Armand Barbault, Roland Thénot
- Attachée de presse (film) : Marie-Christine Malbert
- Assistante monteuse : Marie-Aimée Debril
- Assistants de production : Pascal Deux, Rosine Robiolle
- Scripte : Christine Pellé
- Décors : Hilton McConnico
- Bruitage : Daniel Couteau
- Maquillage : Thi-Loan Nguyen, Chantal Durpoix
- Mixage : Jacques Maumont
- Secrétaires de production : Josiane Couëdel, Donatienne Demarestz
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Thriller, Comédie
- Thèmes : Meurtre
- Langue de tournage : Français
- Origine : France
- EOF : Oui
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1983
- Sortie en France : 10/08/1983
- Durée : 1 h 50 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 55509
- Visa délivré le : 20/06/1983
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.66
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Box Office
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Actualités (6)
Sélections (7)
The Alliance Française French Film Festival (Australie)
Australie, 2014
Tribute to a master : François Truffaut
A propos
Analyse
Le générique est un long travelling arrière cadrant Fanny Ardant se rendant à son travail. La caméra découvre ensuite un marais brumeux au petit matin, un chasseur à l'affût se retourne ; un coup de carabine, le chasseur s'effondre, le visage ensanglanté. C'est le début de Vivement dimanche ! Massoulier est mort. Les familiers de l'œuvre de Truffaut le connaissent sans l'avoir jamais vu : son nom apparaît dès La mariée était en noir (Massoulier est cet ami de Corey dont le dialogue nous apprend qu'il "s'est fait" l'hôtesse sur le Montréal-Paris). Dans les Deux Anglaises, al femem photographe déclare à Claude Roc qu'elle aurait pu le rencontrer à une soirée chez Massoulier où on l'avait attendu en vain ; dans Le Dernier Métro, Nadine fait la même remarque à Bernard Granger. On retrouve aussi l'agence de détectives de Baisers volés et le pervers fétichiste de l'homme qui aimait les femmes. Comme dans la peau Douce, l'héroïne, Barbara, occupe la chambre 813 en hommage à Maurice Leblanc ; son nom de famille est Becker en hommage au cinéaste. Au début du film, tandis que la femme du patron gît assassiné, un plan fait référence à une phrase de Cocteau en cadrant sur le poignet du cadavre une montre qui continue à marquer les secondes ; à la fin, pour démasquer le meurtrier, l'inspecteur de police donnera au téléphone une recette de salade de pommes de terre sortie tout droit de La règle du Jeu. La déclaration de l'avocat : "la vie n'est pas un roman", joue elle sur le titre du film de Resnais.
Le film est truffé de références et de citations des maîtres. L'usage du noir et blanc est destiné à évoquer les images du passé "Vivement dimanche ! s'efforcera de restituer l'ambiance nocturne, mystérieuse et brillante des comédies américaines policières qui, autrefois, nous enchantaient. Je crois que le noir et blanc nous aidera à retrouver le charme disparu", déclarait Truffaut dans sa correspondance.
Avec cette comédie policière qui est du début à la fin un hommage à la fiction et à l'art de conter, Truffaut illustre de façon magistrale sa conviction qu'un film n'a rien à dire ou si l'on veut que la forme peut être un message. Le film à l'image de ses personanges exalte plus le goût du jeu qu'il ne préconise le goût des jouets. La première victime de cette obsession de la possession est Maître Clément trop attaché à la possession des femmes et qui tient dans le commissariat un discours sentencieux sur les enfants qui ne veulent pas partager leurs jouets.
La seconde victime des jouets est Marie-Christine, la femem de Julien, qui n'aime le jeu que dans son rapport à l'argent. Les milieux qu'elle fréquente sont ceux des courses et de la prostitution. Cohérence de la mise en scène, Marie-Christine se considère comme un objet et sa mort sera filmée à la manière hollywoodienne, là où les stars n'étaient considérées que comme des objets : couleurs grises faiblement contrastées mais glacées, maquillage aussi clinquant que parfait, désordre ordonné…
L'enjeu du film est de sortir Julien Vercel de ses jouets pour lui faire découvrir l'amour du jeu. Une grande partie de ses problèmes provient en effet de sa fascination pour les blondes platinées (scène de la secrétaire au doigt frappeur). C'est son fétichisme qui l'empêche de voir l'amour que lui ouvre Barbara. Le fétichisme étant ici donné comme un signe de déchéance (le noceur de l'ascenseur). Julien Vercel, personnage de cinéma, peut remonter à la surface de la vie alors que Bertrand Morane, L'Homme qui aimait les femems, écrivain, travaillait à s'enfoncer toujours davantage dans la mort. Ses grosses colères sont souvent l'occasion de sortir de lui-même et il parodie de manière enfantine le jeu des détectives (c'est moi qui suis le détective... non c'est moi…Attention, on décroche ensemble à la deuxième sonnerie, on cuisine l'un après l'autre la caissière du cinéma…). L'enthousiasme de l'enfance semble ici le catalyseur de l'amour et transforme Julien Vercel qui au début paraissait maladroit peu sympathique et engoncé dans le sérieux social.
© Anne Gillain, "François Truffaut, le secret perdu", ed. Hatier, 1991.