Synopsis
Tout est calme dans ce petit village du centre de la France lorsque arrivent sur la place, les forains avec leurs roulottes. La fête s'installe : manège, loterie, fanfare, et un cinéma ambulant où François, le facteur, découvre un film sur la poste en Amérique. Sollicité par tout le village, il va se lancer dans une tournée "à l'américaine !"...
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (8)
Production et distribution (3)
- Production déléguée : Cady-Films
- Exportation / Vente internationale : Carlotta Films
- Distribution France : Discina
Générique détaillé (8)
- Scénaristes : Jacques Tati, Henri Marquet, René Wheeler
- Directeur de la photo : Jacques Mercanton
- Auteur de la musique : Jean Yatove
- Monteur : Marcel Moreau
- Ingénieur du son : Jacques Maumont
- Assistants opérateurs : Nicolas Citovich, Jean Castagnier, André Marquette, Roger Moride
- Cadre : Marcel Franchi, Jean Mousselle
- Décors : Jacques Cottin
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Comédie
- Thèmes : Enfance
- Langue de tournage : Français
- Origine : France
- EOF : Oui
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1949
- Sortie en France : 04/05/1949
- Durée : 1 h 19 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 7522
- Visa délivré le : 16/02/1949
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Cadre : 1.37
- Format son : Mono
- Interdiction : Aucune
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Sélections (4)
Palmarès (1)
A propos
Autour du film
Jacques Tati et son ami et collaborateur Henri Marquet se réfugient dans une ferme aux environs de Sainte-Sévère-sur-Indre, vers 1943, où ils y passeront plusieurs mois. C'est dans cette localité qu'il connaît donc bien que Tati tournera Jour de fête, en 1947.
C'est dans le court métrage L'École des facteurs que Tati crée le personnage de François le facteur, qui sera repris dans Jour de fête.
Jour de fête aurait dû être un des premiers films français en couleur de l’après-guerre, avec Le Mariage de Ramuntcho (1947) de Max de Vaucorbeil, tourné avec des stocks d'Agfacolor récupérés après la Libération, et La Belle Meunière de Marcel Pagnol (procédé additif Rouxcolor). La société Thomson-Houston avait proposé à Tati d'utiliser un nouveau procédé, baptisé Thomsoncolor, pour lequel elle fournissait pellicule et assistance technique. À l'époque, le procédé Technicolor n’était pas encore utilisé en France, le seul laboratoire européen se trouvait en Grande-Bretagne, et le coût élevé du procédé était très au-delà des possibilités financières des productions françaises dans la pénurie de l'après-guerre.
Tati et son producteur Fred Orain acceptèrent donc l'offre de Thomson, mais sur les conseils du chef opérateur Jacques Mercanton, les prises de vue en couleur furent « doublées » avec des prises simultanées en noir et blanc, ce qui sauva le film, puisque Thomson s'avéra incapable de tirer des copies couleur d'après le matériel original. Ce procédé additif utilisait une pellicule gaufrée, l'optique de la caméra était équipée d'un filtre rouge-vert-bleu qui assurait une sélection trichrome sous forme d'un réseau ligné derrière le gaufrage.
Certains plans ont été tournés à Charleval de Provence. Tati était de passage avec son équipe, certains anciens là-bas s'en souviennent encore, il y a tourné la scène du plongeon dans le canal (de Marseille en fait), les débats avec le mulet autour de la carriole, la livraison des pâtisseries.
Le film sortit à Paris en 1949 et rencontra le succès. Mais Tati regretta toujours de ne pas pouvoir présenter son œuvre en couleurs. Il avait pris soin lors du tournage de faire peindre les portes des maisons en gris et d'habiller les villageois de couleurs sombres. Il comptait ainsi mettre en évidence l'arrivée des forains, qui apportaient gaité et couleur dans le village. C'est probablement cet échec technique qui le poussa à imaginer une autre solution. En 1961, à la demande de Bruno Coquatrix, il monte « Jour de Fête à l'Olympia », un spectacle combinant des scènes de music-hall et la projection d'extraits de son film. À cette occasion, certaines scènes sont partiellement coloriées par un procédé connu sous le nom de « pochoir ».
Cette expérience l'encourage à ressortir une nouvelle version du film, avec des inserts en couleurs, qui est présentée au public au cinéma l'Arlequin en 1964. Des scènes sont retournées comportant un nouveau personnage : un peintre qui fait office de narrateur, et justifie l'arrivée de la couleur dans le film. La bande sonore est entièrement réenregistrée sur pellicule magnétique.
L'histoire ne s'arrête pas là. En 1988, Sophie Tatischeff, monteuse et fille de Jacques Tati, et François Ede, chef opérateur, entament un minutieux travail de restauration et de montage à partir du matériel original qui avait été conservé. Le système optique qui permet d’obtenir la restitution des couleurs est reconstitué, et permet plus de quarante ans après le tournage de retrouver les couleurs d’origine. La restauration de cette version inédite est présentée au public le 11 janvier 1995, en ouverture de la célébration du centenaire du cinéma.
"Sainte-Sévère-sur-Indre, 19 juin 19491 : « Ce soir, sur la grand-place, on ne projette pas un film sur la poste américaine, mais Jour de fête. Le petit village où Jacques Tati s'est réfugié pendant la guerre et où il a tourné durant tout l'été 1947, retrouve son bientôt immortel facteur. Le procédé Thomsoncolor, expérimenté par Tati sur le tournage, posant trop de difficultés techniques, les villageois se verront et pour longtemps encore, jusqu'en 1995, en noir et blanc. Ce qui n'empêche pas le film d'aller à Venise puis à Cannes et d'y rafler des prix. »
Versions
Ce film existe donc dans trois versions différentes :
- La version originale de 1949 actuellement non disponible
- La version de 1964 avec quelques plans nouveaux (présence d'un peintre dans le village) et quelques plans coloriés au pochoir. C'est la version "noir et blanc" la plus connue et disponible en DVD (sur le même support que la version en couleur)
- La version en couleurs de 1995 avec un montage de Sophie Tatischeff (disponible en DVD)
Anecdotes
- Dans le film Les Triplettes de Belleville, les Triplettes regardent Jour de fête dans leur lit. Une façon pour le réalisateur de rendre hommage à Jacques Tati.
- Un clin d'œil est fait à Jacques Tati à la 38e minute du film Les Vacances de Mr. Bean : Mr. Bean, sur un vélo d'emprunt, dépasse un peloton de coureurs cyclistes.
Regard
Le film appartient au genre burlesque car l'immense majorité des gags sont constitués de la rencontre impromptue de trajectoires. La tournée à l'américaine s'apparente à une "poursuite" finale, loi d'or du cinéma comique.
Des exceptions quand même : la romance doublée du début, le piquet planté par l'homme qui louche avec gros plan, Les MP épatés par le téléphone mobile. Le hors champ du mort. Un coup de ciseaux sur la mèche, les quatre chiens de la roulotte
Sans quoi, la majorité des gags reposent sur le déplacement du corps du facteur. Sa rencontre avec d'autres objets ou animaux provoquent le gag. Ses gags sont filmés en plan moyen, sans gros plan, venant souligner les effets.
La guêpe qui passe de François au faucheur.
Le poteau qui s'écroule et François qui rentre au café et se retrouve au premier étage.
François et le râteau
François et la chaise mise puis enlevés au cabaretier.
La biquette qui mange le télégramme
le gâteau transporté.
François tombe dans un trou.
La grosse caisse essaie de réveiller un vieillard.
La guêpe à nouveau
François qui entend le bruit du poteau et se retrouve au premier étage. Sarbacane de l'enfant
Les boules de la fête foraine, le tir à la carabine.
Dans le café, ballon crevé, eau dans le sac, piano réparé, François saoulé.
Le postman américain : '"rapidité, rapidité" : l'hernie de la chambre à air. François et l'oeil au beurre noir. Tournée la nuit : pommes sur la tête, dans la haie, le volet rabattu.
Chacun rentre de la fête. Les forains entreprenne François. Il fait sa tournée à l'américaine et finit dans l'eau. Il fait les foins pendant que les forains s'en vont.
On pourrait résumer la singularité du génie comique de Tati interprète en le caractérisant comme un comique de grande taille. Aux antipodes du corps de Charlot petit homme mobilisé tout entier dans l'expressivité, le corps de Hulot est de ceux qui doivent se caser, se pencher vers l'autre.
Source : cineclubdecaen.com