Synopsis
Monsieur Charles sort de prison après son séjour, et sa femme voudrait bien le voir acheter une conduite. Mais Monsieur Charles a profité de ses loisirs forcés pour monter un « casse » sensationnel au Casino de Cannes, et n'entend pas y renoncer. Il lui faut un homme de main : ce sera Francis, jeune voyou débrouillard et sans scrupules ; et un chauffeur : ce sera Louis, beau-frère de celui-ci, brave mécanicien un peu dépassé par les événements. Pendant deux semaines, Francis mène une vie de prince, courtise, dans le cadre du plan génial de Monsieur Charles, une girl qui lui servira d'alibi. Le soir de l'action arrive. Après maintes péripéties imprévues, le hold-up réussit et le magot est entreposé dans une cabine de bain. Il ne reste plus qu'à l'en sortir. Et ce sera le noyau sur lequel les compères se casseront les dents.
Source : © Fiches du Cinéma
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (42)
Production et distribution (4)
- Production déléguée : Compagnie Internationale de Productions Cinématographiques (CIPRA)
- Production étrangère : Compagnia Cinematografica Mondiale (CCM)
- Exportation / Vente internationale : Tamasa Distribution
- Distribution France : MGM Metro Goldwyn Mayer
Générique détaillé (14)
- Adaptation : Albert Simonin, Henri Verneuil, Michel Audiard
- Dialoguiste : Michel Audiard
- Directeur de la photo : Louis Page
- Auteur de la musique : Michel Magne
- Assistants à la réalisation : Claude Pinoteau, Costa Gavras
- Monteuse : Françoise Bonnot
- Ingénieur du son : Jean Rieul
- Auteur de l'œuvre originale : John Trinian
- Producteur : Jacques Bar
- Voix : Roger Rudel
- Cadre : André Dumaitre
- Directeur de production : Jacques Juranville
- Scripte : Lucile Costa
- Décors : Robert Clavel
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Film noir
- Langue de tournage : Français, Anglais
- Origines : France (80.0%), Italie (20.0%)
- EOF : Non précisé
- Nationalité : Majoritaire français (France, Italie)
- Année de production : 1963
- Sortie en France : 19/03/1963
- Durée : 1 h 57 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 26729
- Visa délivré le : 26/03/1963
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : Scope
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Sélections (1)
A propos
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L'idée initiale revient à Michel Audiard, inspiré par un roman américain, publié dans la Série Noire, qui portait le même titre : "Mélodie en sous-sol". Audiard partage son idée d'adaptation avec le producteur Jacques Bar. Si la production était en partie franco-italienne, c'est la Metro-Goldwyn-Mayer (MGM) qui en a assumé l'essentiel. Par rapport au scénario tiré du livre, Michel Audiard n'a modifié, apporté, ou retouché que vingt-cinq répliques. Ces rares répliques suscitent la surprise de la production qui pense avoir payé bien cher pour si peu. C'est en découvrant l'intégralité du scénario modifié par ces vingt-cinq mots d'auteur, constatant que les interventions d'Audiard sont savoureuses, qu'elle revient sur son impression, et se félicite du bon investissement réalisé dans ce travail.
Initialement, le rôle principal de Monsieur Charles est bel et bien prévu pour Gabin, mais le second rôle, celui de Francis Verlot, devait être pour Jean-Louis Trintignant. Alain Delon entend parler de la préparation du film et intervient auprès de Jacques Bar pour obtenir le rôle, en lui disant : « Je veux faire ce film ». Delon, qui jouissait déjà d'une certaine réputation pour les films réalisés en Italie avec Visconti, rêvait de faire un film avec les vedettes du moment, les stars de l'affiche. Delon demande un cachet, ce à quoi les Américains s'opposent en disant : « S'il veut faire le film, qu'il le fasse gratuitement. » À quoi Alain Delon répondra : « Chiche ? », demandant, en échange, deux ou trois territoires de distribution (qui comprenaient le Japon, la Chine et l'URSS). Une fois le film terminé, Alain Delon le fera sous-titrer en japonais, ira au Japon et trouvera une distribution. Le film remportera un succès, et Delon gagnera beaucoup d'argent avec ses droits de production. Gabin n'en reviendra pas et clamera que Delon a alors gagné dix fois plus que lui.
Anecdotes sur le tournage
Alain Delon avait une admiration sans bornes pour Jean Gabin, qu'il admirait et envers qui il éprouvait une affection quasi-filiale. Tout était bon pour lui plaire. À l'époque de la réalisation du film, pour la partie tournée à Cannes, Delon demandait à être prévenu de l'arrivée de la voiture de production de Gabin, pour l'accueillir dès l'entrée du studio. Les relations entre les deux acteurs, qui rivalisaient d'inventions drolatiques, n'étaient pas toujours dénuées de tensions, d'autant que les répliques écrites par Audiard étaient parfois « vachardes » :
Gabin : « Quand tu m'avais dit que t'étais p't être un tocard, je ne t'ai pas cru, ben finalement, j'crois qu'c'est toi qui as raison. Faut jamais contrarier les vocations. La tienne c'est piquer des bicyclettes et baluchonner des chambres de bonnes. »
Dans la scène de la chambre des coffres, Delon s'introduit perché sur l'ascenseur, doit en descendre et tenir en respect les employés présents avec une mitraillette pour faire ouvrir une porte blindée donnant sur l'extérieur, derrière laquelle Gabin l'attend avec les sacs. Voyant que l'employé qu'il menace tarde à ouvrir le coffre, Delon le gifle violemment, conformément au scénario. Pour tourner la scène, afin de donner de la force au mouvement de son bras, un gigot est suspendu juste dans l'axe du visage de Delon, à bonne hauteur. Le mouvement de rotation de son bras est alors crédible ainsi que la force de la gifle, Delon n'ayant qu'à gifler le gigot, que le cadrage dérobe à la vue au dernier moment. Dans le plan suivant, Gabin attend derrière la porte blindée. Mais ce dernier, facétieux, lorsqu'on lui ouvre la porte, a troqué les sacs pour une... casserole et des flageolets en disant : « Où est le gigot ? J'ai les flageolets ! »
Le plus « gros » canular de Gabin durant ce tournage. En fin de journée, lors du tournage d'un plan important pour le film, et qui mobilisait une logistique considérable, (300 figurants dans la salle, un orchestre dirigé par Michel Magne, les Bluebell Girls sur scène), Gabin demande à l'assistant de réalisation, Claude Pinoteau, de faire jouer La Marseillaise à la place de la mélodie du ballet prévue. Michel Magne s'exécute, pensant que la consigne vient d’Henri Verneuil. Lorsque le réalisateur commande : « moteur ! », le chef d'orchestre joue La Marseillaise. Quelques figurants, surpris, se lèvent, dans le mouvement tous les autres suivent, au garde-à-vous pendant l'hymne national. Verneuil, furieux, crut à une farce de mauvais goût de Michel Magne. Il ne saura jamais que la blague venait de Jean Gabin. Le soir venu, Gabin confessa à Pinoteau : « Suis pas fier, j'ai p'têt jeté le bouchon un peu loin... »
Source : Wikipedia