Puisant aux sources du célèbre recueil de Jean-Charles, le réalisateur, non content de mettre en scène de savoureuses bourdes, présente six sketches illustrant l'insuffisance des élèves, mais aussi celle de leurs parents et celle des moyens mis à la disposition des maîtres par l'administration. Levasseur, cancre-roi, couvre son maître de honte le jour de l'inspection ; mais il sait fort bien dépanner la voiture de l'inspecteur.ier Sigoulès, brimé par une mère qui se croit pédagogue et délaissé par un père homme d'affaires, ne fait rien en classe mais est devenu voleur fort habile. L'institutrice découvre le pot-aux-roses et obtient du père une révision de son attitude. Raoul Chanteau, dernier en composition française, vient d'écrire une tragédie en cinq actes. Il déserte superbement la classe. Nicole, cancresse redoutable, mène la vie dure à son institutrice qu'elle a surprise en compagnie de son fiancé. La maîtresse tirera, au moyen d'un problème compliqué, une vengeance « à tiroirs » savoureuse, mais peu éducative. Colin fait une leçon de choses sur la valeur relative de l'argent. Mais le bon billet de 50 F dont il se servait disparaît et reviendra sous une forme différente. Troublé par un serrurier qui vient réparer la porte pendant la classe, M. Garrigou termine une causerie sur les méfaits de l'alcool par une colère qui illustre apparemment trop bien ses paroles. Mélancolique, le brave M. Baudrier songe, au cours de la distribution des prix, que la nullité scolaire ne sera pas un obstacle au succès dans la vie. à preuve le discours du maire, truffé de « perles ».
