Tout sur ma mère
Synopsis
Manuela vit seule avec Esteban, son fils adolescent. Ils n’ont que dix huit ans de différence et sont très unis. Pour l’anniversaire d’Esteban, Manuela lui offre une soirée au théâtre où ils vont voir " Un tramway nommé désir ". Ils partagent la même admiration pour l’actrice qui joue le rôle de Blanche Dubois. A la sortie du théâtre Esteban tient absolument à lui demander un autographe et l’attend sous le porche en face de l’entrée des artistes avec sa mère en évoquant l’émotion que leur a procuré la pièce. A la surprise d’Esteban, Manuela lui raconte qu’il y a vingt ans, elle avait interprété Stella face au père d’Esteban dans le rôle de Kowalsky. Il est bouleversé qu’elle lui parle enfin de son père. Depuis longtemps, il souhaitait tout savoir de cet inconnu. Manuela lui promet qu’une fois rentrés à la maison, elle lui dira tout. En voulant rattraper l’actrice qui sort du théâtre et saute dans un taxi, Esteban se fait renverser et meurt. Désespérée, folle de douleur, Manuela fuit Madrid pour Barcelone décidée à exaucer le dernier vœu de son fils : retrouver son père dont le nom était aussi Esteban, l’homme qu’elle a aimé et quitté, avant qu’il ne devienne Lola la pionnière.
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (9)
Production et distribution (4)
- Coproductions : Renn Productions, France 2 Cinéma
- Production étrangère : El Deseo
- Exportation / Vente internationale : Pathé Films
- Distribution France : Pathé Films
Générique détaillé (11)
- Scénariste : Pedro Almodóvar
- Directeur de la photo : Affonso Beato
- Auteur de la musique : Alberto Iglesias
- Monteur : José Salcedo
- Ingénieur du son : Miguel Rejas
- Costumes : José Maria De Cossio, Sabina Daigeler
- Producteur étranger : Agustín Almodóvar
- Coproducteurs : Michel Ruben, Claude Berri
- Directrice de production : Esther Garcia
- Attaché de presse (film) : Jérôme Jouneaux
- Décors : Antxon Gomez
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Galerie media
Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame, Comédie dramatique
- Thèmes : Sexualité, Famille
- Langue de tournage : Espagnol
- Origines : Espagne, France
- EOF : Non
- Nationalité : Minoritaire français (Espagne, France)
- Année de production : 1999
- Sortie en France : 19/05/1999
- Durée : 1 h 40 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 95.242
- Visa délivré le : 12/05/1999
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Cadre : Scope
- Format son : Dolby SRD
Box-office & sorties
Box Office
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Sélections (7)
Festival du film d'Istanbul
Turquie, 2000
Women's Stories
Palmarès (4)
Les César du Cinéma Français
France, 2000
César du meilleur film étranger
César du meilleur film étranger
European Film Awards (EFA)
Allemagne, 1999
Meilleur film
Prix du public du Meilleur réalisateur : Pedro Almodóvar
Délégations (1)
A propos
" Au départ, je pensais faire un film sur la capacité qu’ont certains non-acteurs à jouer la comédie. Quand j’étais enfant, je me souviens avoir noté cette faculté chez les femmes de ma famille. Elles simulaient plus et mieux que les hommes. Et à force de mensonges, elles parvenaient à éviter plus d’une tragédie. Il y a quarante ans, la Mancha était une région aride et machiste, où l’homme régnait dans son fauteuil à oreilles tapissé de skaï luisant, pendant que les femmes résolvaient réellement les problèmes, en silence, à coups de mensonges. (Est-ce pour cette raison que Garcia Lorca disait de l’Espagne qu’elle avait toujours été un pays d’actrices nées ?). Contre ce machisme de la Mancha dont je me souviens (peut-être en l’exagérant) dès ma petite enfance, les femmes faisaient semblant, mentaient, dissimulaient, permettant ainsi à la vie de couler et de suivre son cours à l’insu de leurs hommes. Ce fût pour moi une révélation : le spectacle de ces femmes bavardant dans le patio a marqué ma vie. Je ne le savais pas, mais ça allait devenir un des thèmes de mon treizième film, la capacité de la femme à mentir.
Et la maternité blessée. Et la solidarité spontanée entre femmes.
" J’ai toujours eu foi en la bonté des inconnus " faisait dire Tennessee Williams à Blanche Dubois. Dans " Tout sur ma mère ", la bonté est celle des inconnues. "
(Pedro Almodovar)
