Synopsis
Martin, ancien chauffeur de taxi en chômage (nous sommes à Paris, en 1942), est devenu un homme à tout faire du marché noir à qui l'on confie le soin de transporter quatre valises pleines de porc, à l'autre bout de Paris. Son acolyte habituel, s'étant fait arrêter, Martin propose à un inconnu, Grandgil, de l'accompagner. Mais l'homme se révèle très vite odieux, faisant chanter l'épicier, et proposant à l'« honnête » Martin de s'approprier la précieuse marchandise pour la revendre à leur compte. Après avoir provoqué une bagarre dans un café et avoir assommé un agent, Grandgil entraîne Martin chez lui et révèle sa véritable identité. Peintre connu, il s'est offert le luxe de jouer pour un soir le rôle d'un trafiquant. Ecoeuré, Martin continue pourtant son voyage avec cet étrange compagnon, mais tous deux sont arrêtés par une patrouille allemande. Grangil sera relâché, grâce à ses relations, tandis que Martin sera déporté. A la Libération, les deux hommes se retrouvent par hasard, Grangil toujours fortuné et Martin, vieilli et affaibli, porteur à la gare de Lyon. Et le film se termine sur cette réplique amère : « Alors Martin, toujours dans les valises » « Toujours. les valises des autres ».
Source : © Fiches du Cinéma
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (37)
Production et distribution (3)
- Productions étrangères : Continental Produzione, Franco-London Films
- Exportation / Vente internationale : Gaumont
- Distribution France : Gaumont
Générique détaillé (14)
- Scénaristes : Jean Aurenche, Pierre Bost
- Directeur de la photo : Jacques Natteau
- Auteur de la musique : René Cloerec
- Assistante à la réalisation : Ghislaine Autant-Lara
- Monteuse : Madeleine Gug
- Ingénieur du son : René-Christian Forget
- Auteur de l'œuvre originale : Marcel Aymé
- Producteur : Henry Deutschmeister
- Cadre : Gilbert Chain
- Directeur de production : Yves Laplanche
- Scripte : Geneviève Cortier
- Chef décorateur : Max Douy
- Photographe de plateau : Jean-Louis Castelli
- Régisseur général : André Hoss
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Comédie dramatique
- Thèmes : Guerre
- Langue de tournage : Français
- Origine : France
- EOF : Non précisé
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1956
- Sortie en France : 26/10/1956
- Durée : 1 h 20 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 18104
- Visa délivré le : 07/09/1956
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.37
- Format son : Mono
- Interdiction : Aucune
Box-office & sorties
Box Office
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Actualités (2)
Sélections (2)
Palmarès (2)
Mostra internationale de cinéma de Venise
Italie, 1956
Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine : Bourvil
A propos
Un parcours initiatique
La traversée de Paris est sans aucun doute un parcours initiatique. Grandgil, peintre, dont la création est temporairement suspendue à cause de la guerre, se distrait et forme par la provocation Marcel Martin, un chauffeur de taxi au chômage introverti.
Cette longue marche de nuit à travers les quartiers de Paris va permettre à Grandgil d’exposer à Martin par des exemples concrets les limites de la race humaine. La scène du café où Grandgil se lâche en compagnie d’un Martin temporairement libéré de ses préjugés est un exemple parfait de ce débordement verbal et physique.
Martin est bousculé par les extravagances outrancières de Grandgil. Il se prend au jeu de la puissance que représente ce peintre désabusé qui s’amuse à déstabiliser ses contemporains, qu'il juge faibles et sans envergure, par des remarques acerbes.
Ce cheminement dans Paris, surtout dans sa conclusion, va cependant replacer Grandgil dans un rôle responsable où il devra faire preuve de sagesse et de réflexion pour sauver la vie de son camarade.
Autour du film
Une légende tenace veut que le film eut un succès public mitigé ; c'est faux puisqu'avec 4 893 174 entrées, le film se place 4e au box-office de 1956.
Le choix de Bourvil pour le rôle de Martin fit l’objet d’une opposition si violente de la part de
Marcel Aymé qu’il finit par inquiéter la production. Claude Autant-Lara, qui tenait à son choix, dut diminuer son budget de plus de 50 %, renonçant ainsi à la couleur, pour obtenir toute liberté quant à la distribution. Marcel Aymé reconnut par la suite son erreur concernant Bourvil, ajoutant de plus : « C'est vraiment la toute première fois qu'on ait fait au cinéma quelque chose tiré d'un de mes livres qui soit non seulement bien, mais d'une très grande qualité. Et dans ce cas particulier, ce n'était pas facile ».
Avant ce film, Bourvil n’avait jamais travaillé avec Jean Gabin. Leur première scène fut justement celle de la première rencontre entre Martin et Grandgil. Lorsque Gabin rentre (de dos) dans le bistrot et lance un "Bonsoir" inquiétant : l’acteur Bourvil était terrifié.
L’équipe technique est visible à deux reprises dans le film. Lorsque Jeannette Batti tend un savon à Jean Gabin au début du film : on peut parfaitement voir, l’espace d’une seconde, l’ombre portée de la caméra sur l’actrice. Lorsque Bourvil aperçoit Jeannette Batti qui s’apprêtait à le quitter, Gabin sort de l’immeuble seul. Lorsque Gabin quitte le couloir : on voit très clairement qu’un assistant referme la porte derrière lui.
Le budget serré du film encouragea Max Douy (célèbre chef décorateur) à réaliser des quartiers entiers de Paris en studio. Les influences expressionnistes de l’artiste (déjà visibles dans d’autres films) explosent dans certaines séquences de La Traversée de Paris. De plus, le film est certainement l’une des visions les plus justes et les plus saisissantes de la période de l’occupation au cinéma. La force du traitement réside évidemment dans la présence d’un noir et blanc très contrasté et inquiétant.
Claude Autant-Lara aurait attendu cinq ans avant de tourner les retrouvailles finales gare de Lyon, minutées par le départ du train de Grandgil (il avait acquis les droits en 1950). Cette issue désabusée se démarque complètement de la nouvelle de Marcel Aymé dans laquelle Grandgil est tué par Martin qui incarne l'honneur du prolétariat contre le cynisme d'une bourgeoisie oisive.
Au crépuscule de sa carrière, Claude Autant-Lara réalisa un remake inavoué de La Traversée de Paris. Il s’agit du film Les Patates, d'après le roman de Jacques Vaucherot, réalisé en 1969 avec Pierre Perret et Henri Virlojeux.
Source : Wikipedia