La Cour de Sureté de l'Etat. Deux avocats, maitre Verdier (Robert Liensol) et Sartaky attendent l'entrée de la Cour. Celle-ci s'installe et introduit l'accusé. Il s'agit du Commandant Ignace, né esclave à Pointe à Pitre vers 1770, devenu officier dans l'armée révolutionnaire de la Convention. Il est accusé de plusieurs délits graves mais, en fait, il lui est surtout reproché d'avoir combattu, les armes à la main, le rétablissement de l'esclavage voulu par Bonaparte, alors Premier Consul. Et, tout au long du procès, seront cités de nombreux témoins : Christophe Colomb, découvreur du pays, Victor Schoelcher, partisan de l'anti-esclavagisme, mais aussi tous ceux qui ont fait l'Histoire de la Guadeloupe. En fait, ce procès-fiction n'a pas eu lieu. Le commandant Ignace a bien existé mais il est mort, comme le colonel Louis Delgres - un autre officier de l'armée républicaine -, en luttant contre l'armée envoyée par Bonaparte. Bonaparte qui réussit dans sa très douteuse entreprise et rétablit l'esclavage supprimé par la Révolution Française. Mais le commandant Ignace, figure héroique de la Guadeloupe, est un façonneur de l'Histoire de ce pays et représente encore aujourd'hui le meilleur de la lutte d'un peuple pour sa liberté.