Synopsis
Porté par une foule d'amis en délire, Rabbi Jacob s'envole de New-York en direction de Paris, où il n'est pas revenu depuis 30 ans... Victor Pivert, P.D.G. de son état, colérique, raciste et xénophobe, s'apprête à marier sa fille. Tandis qu'il fonce au volant de sa voiture, avec son chauffeur Salomon (dont il réalise, avec une stupéfaction horrifiée qu'il est juif), c'est l'accident! Abandonné par Salomon qu'il a chassé dans sa fureur, Pivert trouve refuge dans une usine de chewing-gum et se trouve nez à nez avec des individus patibulaires commandés par un certain Farez, lesquels séquestrent - après l'avoir enlevé à Saint-Germain des Prés - un leader révolutionnaire de leur pays, Slimane. Celui-ci parvient à s'enfuir avec Pivert. Poursuivis par Madame Pivert, qui croit son mari en pleine escapade amoureuse, par le commissaire Andréani qui prend Pivert pour un criminel dangereux, et par Farez et ses hommes, Pivert et Slimane trouvent refuge à Orly, où ils "empruntent" la tenue vestimentaire d'un groupe de rabbins de New-York. Pris pour le rabbi Jacob, Pivert, accompagné de Slimane, est amené triomphalement dans un monde amical mais inconnu, où il va multiplier les gaffes, tandis que le vrai rabbi Jacob se voit arrêté par la police, enlevé par Farez, sans rien comprendre à son aventure. En fin de compte, Pivert arrivera à temps pour le mariage de sa fille, laquelle, plantant là son fiancé zozotant, choisira de s'envoler avec le beau Slimane nommé, entre temps, Président de la République de son pays, à la suite d'une révolution réussie...
Source : © Fiches du Cinéma
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (58)
Production et distribution (4)
- Production déléguée : Les Films Pomereu
- Production étrangère : Horse Film
- Exportation / Vente internationale : G. Films
- Distributions France : Société Nouvelle de Cinématographie (SNC), Les Films Imperia
Générique détaillé (17)
- Scénaristes : Danièle Thompson, Gérard Oury
- Dialoguistes : Gérard Oury, Danièle Thompson
- Directeurs de la photo : Henri Decaë, Vladimir Ivanov
- Auteur de la musique : Vladimir Cosma
- Assistants à la réalisation : Jacques Besnard, Bernard Stora
- Monteur : Albert Jurgenson
- Ingénieur du son : William-Robert Sivel
- Producteur étranger : Julio Parra
- Producteurs : Bertrand Javal, Gérard Beytout
- Producteur associé : Jacques Planté
- Producteur exécutif : Michel Zemer
- Voix : Gérard Hernandez
- Cadre : Charles-Henri Montel
- Directeur de production : Georges Valon
- Scripte : Colette Crochot
- Décors : Théobald Meurisse
- Cascades : Rémy Julienne
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Comédie, Policier
- Thèmes : Religion
- Langue de tournage : Français
- Origines : Italie, France
- EOF : Non précisé
- Nationalité : Majoritaire français (Italie, France)
- Année de production : 1973
- Sortie en France : 18/10/1973
- Durée : 1 h 40 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 39315
- Visa délivré le : 17/10/1973
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Cadre : 1.66
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Actualités & distinctions
Sélections (1)
A propos
Propos
En 1973, Gérard Oury et Louis de Funès se retrouvent pour un dernier film Les Aventures de Rabbi Jacob. Ce dernier campe Victor Pivert, un homme d'affaires irascible et raciste, qui se retrouve malgré lui confronté à un règlement de compte entre terroristes d'un pays arabe. Pour semer ses poursuivants, il se déguise en rabbin, après avoir croisé à Orly des religieux juifs en provenance de New-York, et pris leurs vêtements. Pour les besoins du tournage, Gérard Oury a fait reconstruire l'ensemble du hall d'arrivée d'Orly et transposa la Rue des Rosiers dans un quartier tranquille de la région parisienne. La scène où Louis de Funès tombe dans une cuve de l'usine de chewing-gum fut particulièrement éprouvante pour l'acteur, mais le cinéaste se souvient surtout des difficultés rencontrées à New York. Lors du tournage dans le Lower East Side, les juifs orthodoxes se montrèrent particulièrement agressifs et lui reprochèrent de réaliser "a pornographic picture". La sortie du film fut programmée pour 1973 et tomba au même moment que la guerre du Kippour. Le caractère religieux du film provoqua plusieurs réactions inattendues et violentes. Georges Cravenne, célèbre publicitaire, fut chargé de la promotion du film. L'épouse de ce dernier, Danielle Cravenne, se persuada que le film contenait un message politique « anti-palestinien ». Le jour de la sortie, elle détourna un avion et menaça de faire sauter l'appareil si le film n'était pas interdit. L'avion atterrit et la jeune femme fut abattue d'une balle en pleine tête. Sa mort fut qualifiée de coup publicitaire et Gérard Oury reçut d'innombrables lettres d'insultes et de menaces : "Je ne changeais rien à ma vie, mais les jours qui suivirent je me promenais armé d'un pistolet" (G. Oury). Néanmoins, le film fut un carton, avec 7,3 millions d'entrées.
Autour du film
Le 6 octobre 1973, deux semaines avant la sortie du film, commençait au Proche-Orient la guerre du Kippour entre Israël et les pays arabes voisins.
La célèbre séquence dans l'usine de chewing-gum a connu un incident notable : dans la nuit, la cuve remplie du liquide composé de levure chimique a débordé et le produit s'est répandu dans tout le studio. Le lendemain, à sa grande surprise, l'équipe du film a dû tout nettoyer, et refabriquer le produit, ce qui explique que dans cette séquence, la couleur du chewing-gum n'est pas la même entre chaque plan (vert clair puis vert foncé).
Rémy Julienne a réglé l'une des cascades les plus compliquées de sa carrière dans laquelle la DS de Pivert évite un gros poids lourd, sort de route et tombe dans un lac. Il était accompagné par une équipe qui se trouvait sous l'eau dans le lac pour empêcher la voiture de couler.
Le film compte plus de 2000 plans.
La scène du mariage au début du film a été tournée devant l'église de Montjavoult dans l'Oise.
La rue des Rosiers, cœur du vieux quartier juif du Marais à Paris, où ont lieu plusieurs des scènes les plus mémorables du film (notamment la fameuse danse hassidique), a été reconstituée dans la rue Jean-Jaurès à Saint-Denis1.
Le film est la principale référence qu'utilise Jean-Paul Rakover, le héros du roman Le livre de Joseph de Bernard Dan pour se composer une identité juive.
C'est le dernier film du duo Gérard Oury - Louis de Funès. Ils devaient se retrouver en 1975 pour Le Crocodile. Ce dernier devait jouer le rôle d'un dictateur sud-américain, le colonel Crochet. Mais, peu de temps avant le début du tournage, Louis de Funès dut abandonner le projet, à la suite de deux infarctus2.
Le jour de la sortie du film, le 18 octobre 1973, Danielle Cravenne, la femme de Georges Cravenne, le publicitaire du film, détourne le vol Air France Paris-Nice. Fragile psychologiquement, elle menace de détruire le Boeing 727 si le long métrage, dont elle juge la sortie intolérable au vu de la situation internationale et qu'elle considère « anti-palestinien »3,4, n'est pas interdit. Armée d'une carabine 22 long rifle et d'un faux pistolet, la jeune femme accepte que l'avion se pose à Marignane pour ravitaillement avant de repartir vers Le Caire. Sur place, au cours d'un échange de coups de feu, Danielle Cravenne est atteinte à la tête et à la poitrine. Elle décédera dans l'ambulance qui l'évacuait vers une clinique5.
L'enlèvement de Slimane dans un café parisien (Les Deux Magots) est inspiré de l'enlèvement de l'homme politique marocain Mehdi Ben Barka devant la brasserie Lipp en 1965. L'un des protagonistes de l'affaire s'appelait « Benslimane » [réf. souhaitée]. Un des agents du colonel Farès fait une référence explicite à l'affaire Ben Barka dans la voiture attendant devant les Les Deux Magots : "Mon Colonel, on ne peut pas l'enlever comme ça. En plein Saint-Germain-des-Prés. Ça a déjà été fait."
Marcel Dalio (né Israel Moshe Blauschild), l'interprète de Rabbi Jacob, avait dû fuir Paris en 1940, car son portrait figurait sur des affiches nazies censées représenter le « Juif typique ».
Marcel Dalio qui n'aimait pas Gérard Oury l'appelait « the thief of bad gags » (le voleur de mauvaises plaisanteries), jeu de mots sur le titre du film « the Thief of Baghdad » (le Voleur de Bagdad), et sobriquet déjà utilisé à plusieurs reprises aux États-Unis pour désigner des comiques ayant volé quelques repliques à leurs confrères.
Marcel Dalio, qui dans ce film joue le rôle titre d'un rabbin qui chante J'irai revoir ma Normandie dans le taxi qui l'amène à l'aéroport de New York, avait fait une prestation comparable dans Le monocle rit jaune, où il tenait le rôle d'un « honorable correspondant » juif qui chantait aussi J'irai revoir ma Normandie.
Ce film se classe en tête du box-office durant l'année 1973 avec plus de 7 millions de spectateurs en salles.
Le tournage s'est déroulé environ huit semaines de mars à juillet 1973, en dehors des extérieurs, aux studios de Billancourt.
Une comédie musicale inspirée du film a été jouée à partir de septembre 2008 ; la musique est par ailleurs réalisée avec le musicien MC Solaar.
Ce film, empruntant au vaudeville ses grosses ficelles, dans le comique de situation comme dans l'emboîtement des intrigues, offre des scènes d'anthologie, comme la fameuse danse hassidique, mais aussi des moments plus profonds, comme la bénédiction que David, le jeune Juif, reçoit du faux Rabbi Jacob (sauf que la formule employée « je te bénis David » est tout à fait fantaisiste. Il aurait dû utiliser la formule biblique Nombres 6, 24-26 « Que l’Éternel te bénisse... »), ou la poignée de mains entre Salomon et Slimane (en toute connaissance de cause, cette fois-ci). De même, toujours dans la partie qui se déroule rue des Rosiers, le salut du faux Rabbi Jacob aux familles présentes, où une gaffe est reprise de main de maître. Rabbi Jacob est dans le cinéma français une des plus fameuses illustrations de l'humour juif.
La scène de la moto, où Slimane et Victor Pivert, déguisés en juifs hassidiques, traversent en trombe la rue de Rivoli (et le pont Alexandre-III) pour rejoindre les Invalides, est une des scènes les plus connues du cinéma français. La musique entraînante et jubilatoire de Cosma y est pour beaucoup. Cette séquence contient néanmoins un faux raccord puisque la moto passe d'abord devant la Samaritaine puis devant l'hôtel de ville de Paris alors que géographiquement l'hôtel de ville est avant la Samaritaine.
Le film est censé se dérouler du vendredi soir au samedi après-midi. C'est incohérent, car un rabbin orthodoxe new-yorkais ne voyagerait jamais le vendredi soir en plein shabbat.
Source : Wikipedia