Synopsis
Jean, le patron d'un chaland, épouse Juliette, une jeune villageoise. Le jour même de leurs noces, leur bateau doucement les emmène vers Paris. La jeune femme se rejouit des quelques heures qu'elle passera dans la capitale. Jean prend ombrage de cette joie. Le soir de leur arrivée, Jean ne peut promener sa femme ; son second, le père Jules, est descendu à terre ; il est rentré tard ivre-mort. La déconvenue est grande pour Juliette. Le lendemain enfin, elle peut parcourir les rues de Belleville avec son mari. Ils entrent dans un café. Juliette danse avec un matelot. Jaloux, Jean rudoie le danseur et emmène sa femme : elle ne quittera plus le chaland. Le lendemain, Juliette profite de l'absence de son mari pour aller flâner à la fête voisine. Jean rentre. Furieux de ne pas trouver sa femme, il donne ordre de lever l'ancre. Juliette, seule, sans argent, cherche du travail. Jean devient triste, découragé. Le père Jules va à la recherche de Juliette. Il la retrouve et la ramène à son mari.
Source : © Fiches du Cinéma
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (13)
Production et distribution (3)
- Production déléguée : Argui-Films
- Exportation / Vente internationale : Gaumont
- Distribution France : Gaumont-Franco-Film-Aubert (GFFA)
Générique détaillé (8)
- Scénaristes : Albert Riéra, Jean Vigo
- Dialoguistes : Albert Riéra, Jean Vigo
- Directeur de la photo : Boris Kaufman
- Auteurs de la musique : Maurice Jaubert, Charles Goldblatt
- Assistant à la réalisation : Albert Riéra
- Ingénieur du son : Marcel Royné
- Producteur : Jacques-Louis Nounez
- Cadre : Jean-Paul Alphen
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame, Comédie dramatique
- Langue de tournage : Français
- Origine : France (100.0%)
- EOF : Oui
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1934
- Sortie en France : 13/09/1934
- Durée : 1 h 28 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 1809
- Visa délivré le : 30/03/1990
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.37
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Box Office
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Diffusion TV
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Sorties à l'international
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Actualités & distinctions
Actualités (2)
Sélections (5)
A propos
A propos du film
La Gaumont, inquiète après l'interdiction de Zéro de conduite, film précédent du cinéaste, décida de remplacer la musique de Maurice Jaubert par la chanson à succès de Lys Gauty Le Chaland qui passe. (« Imaginez qu'au milieu d'une représentation de Pélléas, l'orchestre exécute soudain « Parlez-moi d'amour » », s'était insurgé Claude Aveline). Le film est sorti sous le titre de cette chanson1. Des scènes furent supprimées, le film étant monté par le même Chavance. De 84 minutes, la durée, raccourcie de 19 minutes, devient 65 minutes. Suite à l'échec commercial du film, les exploitants de salle coupèrent à leur tour dans la copie pour l'« améliorer », ce qui était habituel au temps du cinéma muet, mais encore plus destructeur avec les films sonores.
En 1940, le nouveau détenteur des droits et ancien actionnaire de la Gaumont, Henri Beauvais, présenta une version la plus correcte possible (une reconstitution partielle, du mieux qu'il pouvait) avec le titre et la musique originales du film qu'il avait lui-même mutilé. Malheureusement, le négatif de cette copie fut détruit pendant la guerre.
En 1950, Henri Langlois et la Cinémathèque française se baseront sur cette version de Beauvais qu'ils corrigeront avec différentes copies trouvées çà et là, et en rencontrant l'entourage de Vigo. La qualité technique de cette restauration est médiocre.
En 1983, un jeune réalisateur, âgé de 23 ans, Jean-Louis Bompoint apprend que la Cinémathèque française est, depuis peu, en possession d'éléments inédits récemment retrouvés. Il voulait lancer une nouvelle restauration, mais Vincent Pinel, conservateur au sein de la Cinémathèque française, l'envisageait déjà secrètement.
En 1990, dans le but de conserver ses droits sur l'œuvre qui allait bientôt tomber dans le domaine public, la Gaumont sortit une version restaurée. Elle fut produite par Michel Schmidt et dirigée par Jean-Louis Bompoint (qui a entre temps reçu le soutien de Luce Vigo, fille du cinéaste) et Pierre Philippe.
Cette restauration, présentée au Festival de Cannes, est dite enfin « complète ». Mais cette version intègre des rushes inédits qui n'étaient pas montés dans la version de 1934, comme le fameux « plan de l'iceberg » qui montre Jean Dasté sucer un glaçon. Les restaurateurs ne savaient pas où coller ce plan onirique, certes splendide, qui fut donc placé au milieu du film. De surcroît, ce nouveau montage va dans le sens d'une grammaire plus moderne du langage cinématographique. Le film est alourdi. Un ralenti est même ajouté au plan final qui, de plus, est resserré.
La même année, une copie de travail de L’Atalante de 1934, proche de la version finale, avait été retrouvée à Londres par Jean-Louis Bonpoint, mais les restaurateurs de 1990 n'avaient pas eu le temps de s'en inspirer complètement. Cette copie a été découverte grâce à un indice donné par P.E. Sales Gomes dans son ouvrage Jean Vigo aux éditions Ramsay Poche Cinéma : « Il ne nous a pas été donné de suivre le travail d'exécution technique de la nouvelle version réalisée par les soins de la Cinémathèque française, mais en voyant le résultat final, on constate qu'il ne manque pas d'intérêt. Toutefois, quand on a déclaré à la presse parisienne, à l'occasion du Festival d'Antibes en 1950, ou au congrès de la fédération internationale des archives du film, à Cambridge en 1951, que la version originale de L’Atalante avait été reconstituée, il s'agissait comme à Bruxelles en 1934, d'une exagération. En tous cas, bien qu'une reconstitution de la version originale soit désormais difficile, un progrès a été réalisé et d'autres sont toujours possibles. Déjà, le fait qu'il existait à Londres dès 1934, une copie du film conservant le titre original, remplit d'espoir les admirateurs de Jean Vigo. L'œuvre de Vigo arriva en Angleterre dès 1934, avec la projection à peu près simultanée, à Londres — en automne de cette année — de L’Atalante dans un cinéma commercial et de Zéro de conduite dans un ciné-club. (...) Il n'y est pas question du Chaland qui passe, mais bien de L’Atalante comme titre. Peut-être Gaumont, doutant des charmes de la chanson de Bixio sur le public anglais, avait-il décidé de lui envoyer la version du Palais Rochechouart » ?
À la fin de la première projection cannoise, Freddy Buache, qui avait refusé d'aider les restaurateurs car il n'avait pas été associé directement à l'opération, criait tout fort : « C'est une bonne copie de L'Atalante, mais ce n'est pas la meilleure… ».
Finalement, en 2001, Bernard Eisenschitz, historien du cinéma, restaura L'Atalante, de façon plus rigoureuse, sur base de la copie retrouvée à Londres. Le but étant de revenir au montage original approuvé, de son lit, par Vigo.
Eisenschitz a réalisé un film comparatif, entre les différentes versions et rushes conservés, intitulé Les Voyages de L'Atalante.
Source : Wikipedia